La Lutte du Liberalisme Theologique contre L’archeologie Moderne
Télécharger l’étude BibliqueLes théologiens libéraux ont tendance à stéréotyper les chrétiens conservateurs comme des naïfs, ignorants et manquant de soutien intellectuel. Des gens qui s’accrochent à leurs croyances dans une foi aveugle. Cette étude, cependant, suggère que c’est tout le contraire qui est vrai. Le libéralisme théologique a été construit graduellement avec et sur la base de l’archéologie biblique de son époque. Au cours des cent années qui se sont écoulées, de nombreuses découvertes ont eu lieu.
Lorsque la théologie libérale est apparue, il n’existait pas autant de découvertes archéologiques que ce que nous avons aujourd’hui. En effet, nous constatons maintenant que le fondement « historique » du libéralisme théologique est rongé par les termites et serait au bord de l’effondrement.
Voyons le témoignage de l’archéologie biblique moderne : les preuves de la véracité et la fiabilité de la Bible sont convaincantes et accablantes ! Il est temps pour les théologiens libéraux de revoir leur réflexion ; Cher ami, voici la preuve, sous forme de capsule, qui défait leurs suppositions.
I. INTRODUCTION
Au XIXe siècle, à l’apogée du déisme (la croyance en un être suprême qui n’intervient pas dans l’univers) et du Darwinisme, une théorie a été formulée concernant les origines des cinq premiers livres de l’Ancien Testament. Attribués à Moïse, connus des Hébreux comme la Torah, et désignés par les Grecs comme le Pentateuque, ce sont les livres de la Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome. Cette nouvelle théorie a tenté de réfuter leur paternité mosaïque et de postuler à la place qu’ils ont été écrits beaucoup plus tard ; supposément ils proviendraient d’autres sources.
Cette théorie va à l’encontre de la Torah elle-même et de son auto-attestation, où les livres font mention de leur rédaction par Moïse. D’autres livres de l’AT indiquent la même chose : leurs auteurs attestent que la Torah a été écrite par Moïse. De même, Jésus-Christ lui-même atteste dans le NT que Moïse était l’auteur de la Torah.1 Par conséquent :
ADHERER À UNE POSITION THÉOLOGIQUEMENT LIBÉRALE EN CE QUI CONCERNE L’ORIGINE DE L’ANCIEN TESTAMENT REVIENT À FAIRE DE JESUS UN MENTEUR.
De plus, si les cinq premiers livres de la Bible sont intrinsèquement indignes de crédit, comment pourrait-on penser faire confiance de quelque manière que ce soit aux Écritures ? La théorie libérale prédominante concernant l’origine de la Torah est connue sous le nom de la théorie de Wellhausen, ou au mieux, la théorie J.E.D.P. Cette hypothèse suppose que : « le Pentateuque était une compilation de sélections de plusieurs différents documents écrits, rédigés en différents lieux et dates sur une période de cinq siècles, bien après Moïse2.» Malheureusement, à défaut d’une meilleure théorie, la plupart des séminaires non conservateurs en Amérique persistent encore aujourd’hui à enseigner ce point de vue. Comme si rien n’a changé dans les recherches sur l’Ancien Testament, en particulier les découvertes archéologiques se rapportant au pentateuque depuis 1880 lorsque la Théorie J.E.D.P sur l’origine de la Torah a été pour la première fois popularisée. Ce qui est doublement triste c’est que depuis son apparition, les érudits du libéralisme théologique en Europe ont à maintes reprises porté des coups mortels à presque tous les fondements de la théorie de « Wellhausen »3. Triplement triste, les érudits libéraux n’ont pas de force en attente, pas de remplaçants pour leur superstar affaiblie qui a été durement rossé sur le terrain. Il s’est fait drastiquement dominer pendant la seconde mi-temps, au grand dam des supporteurs, ils ont dû le laisser dans le Jeu. Dans les prochaines lignes de cette étude nous verrons comment la théorie J.E.D.P. est parvenue à l’existence. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, gardez à l’esprit pourquoi une étude sur l’intégrité des cinq premiers livres de la Bible est si importante ? Toute, sinon la quasi-totalité de la théologie chrétienne conservatrice est fondée dans, et par la Torah. Si vous remarquez que quand j’enseigne la théologie, les doctrines majeures de la Bible et les attributs de Dieu, ces enseignements commencent avec et sont enracinés dans les cinq premiers livres de la Parole de Dieu, et en particulier Genèse. Une séparation manifeste ou subtile d’avec ces livres serait un dommage à la fondation, au construit et à la confiance que nous avons dans notre compréhension de la vision chrétienne du monde. C’est là que tout commence. De plus, avoir connaissance des erreurs de présuppositions de la théorie J.E.D.P. vous équipera d’arguments, qui vous permettront de discuter efficacement avec ceux qui rejettent votre vision chrétienne à cause de leur adhésion à cette théorie mineure. Bonne lecture !
A. PREMIERE ÉTAPE DU LIBÉRALISME THÉOLOGIQUE DE L’AT
L’ancrage de la théorie de J.E.D.P. peut être attribué à Jean Astruc, un Médecin français qui, au milieu du 18e siècle a dirigé une analyse littéraire du livre de la Genèse et a découvert que parfois Dieu est désigné en hébreu comme Élohimet à d’autres endroits comme Yahvé4. De cette découverte, il a formé la supposition selon laquelle Moïse s’est appuyé sur deux différentes sources dans la rédaction de la Genèse (au lieu de la simple explication de l’attribution de deux noms pour Dieu). Sa notion a reçu peu d’attention, mais le plus important, c’est le fait qu’il ait préparé le terrain pour ce qui sera « l’objet source de division ».
B. DEUXIEME ETAPE DU LIBÉRALISME THÉOLOGIQUE DE L’AT
La deuxième étape de développement de la théorie libérale de l’AT est attestée dans le travail de Johann Gottfried Eichhorn dans sa publication de 1783, Einleitung in das Alte Testament (Fr: Introduction à l’Ancien Testament). Son travail dissèque le livre de la Genèse et les deux premiers chapitres d’Exode, les attribuant à deux sources : Les documents Jahviste (Yahweh) et Elohiste (Elohim) (J et E qui composent les deux premières lettres dans la théorie J.E.D.P.).
Au début, Eichhorn croyait que Moïse était l’éditeur qui a combiné ces documents. Dans les éditions ultérieures de sa pensée et de ses théories, il céderait au consensus du mouvement qu’il a aidé à créer, et déclare que le Pentateuque n’était pas écrit par Moïse du tout, mais plutôt, il a été écrit à une date beaucoup plus tardive.
C. TROISIEME ÉTAPE DU LIBÉRALISME THÉOLOGIQUE DE L’AT
La troisième étape de développement de la théorie de J.E.D.P. peut être attribuée principalement à Willem Martin Lebrecht De Wette dans sa Dissertation Critico-Exegetica publié en 1805. Son attribution principale à la base de l’hypothèse conjecturale croissante était qu’aucun livre de la Torah ne fut rédigé à une période antérieure au règne du roi David. Et plus précisément, il a introduit l’idée que l’essence, ou la source, de la littérature du Deutéronome a été extraite d’un livre de droit qui a été retrouvé dans le temple de Jérusalem, originaire du temps du récit biblique de la réforme du roi Josias, aux environs de 621 avant JC. Voici donc l’origine de la source « D » comme il a fini par s’appeler.5 Le « D » est mis pour la source Deutéronomique.
Un paragraphe (ou deux) doit être ajouté ici concernant la motivation pour la large acceptation d’une date ultérieure de l’auteur de la Torah. Pourquoi ces sceptiques font tout ce travail pour démystifier la Torah en premier lieu ? Cela est principalement motivé par des passages prophétiques figurant dans la Torah : plus précisément, Lévitique 26: 27-45 et Deutéronome 28:58-63. Ces passages prédisent la captivité babylonienne d’Israël et leur restauration ultérieure d’exil, et les événements de l’histoire qu’on ne peut contester. De manière générale, c’est la matérialisa-tion des prophéties qui distingue la Bible de tous les autres livres à la fois des temps anciens et modernes, religieux et séculiers, et confère une grande crédibilité à l’inspiration divine. Rien de moins n’est vrai, l’effet de l’accomplis-sement des prophéties des livres de la Torah dans les Écritures.
En conséquence, la manière dont les théologiens libéraux ont choisi de résoudre la question des prophéties et d’expliquer leur accomplissement fut d’inventer une date ultérieure pour l’origine du livre qui prédit l’événement. C’est assez pratique de postuler que les livres bibliques contenant des prophéties des événements futurs — des événements que l’histoire a conservés comme ayant eu lieu — ont été écrits après l’événement qu’ils prédisent. Bien sûr, ce repositionnement dangereux s’apparente à une double mise en péril : soit cela détruit la crédibilité de l’auteur du livre ou la crédibilité du critique lui-même, en jetant l’un ou l’autre dans la lumière la plus sombre de l’honnêteté et la fiabilité. La phrase qui résume cette pratique commune parmi les théologiens libéraux est appelée :
VATICINIA EX EVENTU ; DES PROPHÉTIES INVENTÉES APRÈS QU’ELLES SE SOIENT DÉJÀ ACCOMPLIES.
Ce dicton, Vaticinia Ex Eventu, est couramment et régulièrement utilisé pour expliquer les prophéties accomplies dans les Écritures. Et encore une fois, c’est un moyen pratique pour expliquer les prophéties accomplies de la Torah, en particulier celles de Lévitique et de Deutéronome. Ceux qui sont forts en Christ, ceux qui sont toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande la raison de l’espérance qui est en vous, (1Pierre 3:15) rencontreront toujours de telles intrigues.
D. QUATRIEME ETAPE DU LIBERALISME THEOLOGIQUE DE L’AT
Bien que de nombreuses autres personnes auraient contribué à cette théorie, mais la contribution majeure viendrait de 1853 de Die Quellen der Genesis d’Hermann Hupfeld (FR: Les sources de la Genèse) et de son raffinement par le savant néerlandais Abraham Kuenen. Il croyait que le code de sainteté ou sacerdotal inscrit dans le Pentateuque (Lévitique, les chapitres 17 à 26) provenait d’une source existante après l’exil d’Israël. Ce code était relatif aux rituels d’Israël, le genre de sacrifices, leurs listes généalogiques et leurs origines en tant que peuple. « P » alors, (pour « Priestly » signifiant en français Sacerdotal) représente cette supposée source, la dérivation supposée de l’existence du contenu de la Torah se rapportant à ce qui précède.
J.E.D.P. représente alors soi-disant une confluence combinée des documents qui forment le Pentateuque. Certes, c’est assez compliqué à comprendre, mais il est indéniable : tout est conjecture. Les documents et les auteurs pour chacune des sources supposées, J, E, D et P sont soit sans rapport, ou soit les sources de ces théories spéculatives n’existent pas. La quantité de foi requise pour adhérer à cette explication concoctée sur l’origine des Écritures ne sert plus qu’à illustrer les biais de ses auteurs. Ainsi, la théorie J.E.D.P est similaire dans sa nature à celle de l’évolution : rien multiplié par personne égale à tout. Tout est conjecture. Ce n’est pas la position d’un homme pensant. Une pensée parallèle est la suivante :
DARWIN A ADMIS A LA FIN DE SA VIE QUE TOUTE THÉORIE, AUSSI INVRAISEMBLABLE QU’ELLE PARAISSE, SERAIT MIEUX QUE L’ALTERNATIVE ; C’EST AINSI QU’IL S’INCLINA EN SOUMISSION ET OBÉISSANCE À UN SAINT CRÉATEUR.
Telle est logique de la pensée déchue : se dédouaner de toute responsabilité envers le seul vrai Dieu qui s’est révélé dans les Écritures.
II. MOÏSE : LE VERITABLE AUTEUR DE LA TORAH
Moïse, d’autre part, avait toutes les qualifications pour écrire le Pentateuque. Il avait l’éducation, le cursus et l’expérience nécessaires. Gardez à l’esprit le fait que par un arrangement souverain de Dieu, il a été élevé et encadré dans la société égyptienne dont la culture d’alors dépassait de loin celle du reste du monde ancien. De plus, il avait la motivation de compiler la Torah, étant le chef patriarcal d’Israël. Et enfin, il avait le temps (comme l’Apôtre Paul, mais bien plus que lui en prison) : ayant passé quarante ans dans le désert il aurait pu écrire quelque chose encore de plus volumineux. Comme on verra dans ce qui suit, l’écriture était chose courante à son époque et son éducation égyptienne à la cour de Pharaon lui a très certainement permis de parfaire ses compétences littéraires. Pour sûr, il était un homme robuste et gaillard, mais cela ne veut pas dire qu’il était un gaillard stupide.
III. LA REFUTATION DE LA THÉORIE DE WELLHAUSEN
Avant d’examiner quelques illustrations du témoignage de découvertes archéologiques, il est important de mentionner que la théorie de Wellhausen était écartée dès le début par ces hommes comme Ernst Wilheim Hengstenberg, un chef de file dans une académie conservatrice de la Bible en Allemagne à son époque. Son œuvre, L’Authenticité du Pentateuque(1847) présentait une position conservatrice profonde dans la réfutation de la Pensée de Wellhausen. En Amérique, les académiciens du séminaire de Princeton comme Joseph Addison Alexander et William Henry Green ont également avec érudition soutenu la paternité mosaïque. Ces hommes, bien avant les découvertes archéologiques qui suivront, ont donné des coups forts à Wellhausen et ainsi qu’à ses disciples.6 Par contre, les théologiens libéraux n’ont jamais réussi à désapprouver leurs critiques, les académiciens réfutant la théorie de Wellhausen. Les résultats des découvertes et des fouilles archéologiques publiés ultérieurement ont servi à renforcer et les positions d’Alexander et de Green.
IV. L’ARCHÉOLOGIE ET L’ANTIQUITÉ DE LA TORAH
L’hypothèse de Wellhausen a fondé son jugement sur l’historicité de l’Ancien Testament basé, en partie, sur les preuves archéologiques disponibles qui existaient à peine dans le dix-neuvième siècle. Ces données étaient au mieux très maigres. Comme mentionné, encore plus regrettable est le biais qui existait parmi les défenseurs de la théorie ; ils n’accordaient pas le bénéfice du doute aux documents qu’ils critiquaient, une discipline et une règle difficiles dans la science de l’herméneutique. Ils ont trouvé qu’il est facile d’écarter les déclarations des Écritures parce que nulle part il existe une confirmation archéologique de celles-ci. Ils ont échoué à se fier à l’axiome archéologique selon que :
L’ABSENCE DE PREUVE N’EST PAS NÉCESSAIREMENT LA PREUVE D’ABSENCE
Par exemple, à l’époque de Wellhausen, les preuves archéologiques pour les groupes de personnes biblique-ment explicites, les Hittites (Genèse 15 :20) et les Horites (Genèse 36 :20), l’historicité du roi Sargon II (Esaïe 20 : 1), ou l’existence du roi Belschatsar (Daniel 5: 1) n’ étaient pas confirmées par les découvertes archéologiques. Les disciples de Wellhausen prenaient ces personnages bibliques pour des simples personnages fictifs inventés par des auteurs de la Torah disparus depuis des milliers d’années. Et dans leur arrogance, les libéraux ont dénoncé l’incrédulité de ces récits bibliques, réfutant le récit biblique avec leur supposée supériorité intellectuelle érudite. Mais soyez sûr de ceci, le péché de l’arrogance en l’homme fini par l’exposer. Gleason affirme :
Il en est arrivé cas après cas où la prétendue inexactitude historique, était désignée comme preuve de la paternité tardive et fallacieuse des documents bibliques, le récit hébreu a été justifié par les résultats des fouilles récentes, et les jugements condamnatoires des théoriciens documentaristes qui ont été prouvés [être] sans fondation.7
William F. Albright, estimé comme le plus grand archéologue au monde de sa génération, il avait autrefois adhéré à la théorie de Wellhausen, il affirme :
Les données archéologiques et épigraphiques ont établi l’historicité d’innombrables passages et déclarations de l’Ancien Testament . . . Wellhausen se classe toujours à nos yeux comme le plus grand savant biblique du XIXe siècle. Mais son point de vue est désuet et sa perception de l’évolution précoce d’Israël est tristement déformée.8
John Elder déclare :
Il n’est pas exagéré de dire que c’était l’émergence de l’archéologie qui a brisé l’impasse entre historiens et les chrétiens orthodoxes. Petit à petit, une ville après une autre, une civilisation après une autre, une culture après une autre, dont les souvenirs étaient inscrits uniquement dans la Bible, ont été restaurées à leur place exacte dans l’histoire antique par les études des archéologues.9
J.A. Thompson affirme avant l’année 2000 :
Enfin, il est parfaitement vrai de dire que l’archéologie biblique a beaucoup fait pour corriger l’impression qui était largement répandue à la fin du siècle dernier et au début de ce siècle, que l’histoire biblique était de fiabilité douteuse à plusieurs endroits. Si une impression se distingue plus clairement d’une autre aujourd’hui, c’est parce que l’historicité de la tradition de l’Ancien Testament a été admise dans son entièreté et par tous.10
Avec ces déclarations générales à l’esprit concernant les preuves archéologiques par rapport à une date antérieure de la Torah, il sera utile d’examiner certaines découvertes scientifiques qui corroborent la paternité mosaïque et remettent en question la théorie de l’hypothèse documentaire de J.E.D.P.
V. UN ÉCHANTILLONNAGE DE DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES
Ce qui suit, ce sont quelques prémisses de Wellhausen du XIXe siècle qui sont réfutées par des découvertes archéologiques spécifiques au XXe siècle.
A. LES TABLETTES DE RAS SHAMRA
Ces tablettes ont été découvertes par Schaeffer en 1929 et sont marquées dans un alphabet sémitique de 30 lettres qui ressemble étroitement au dialecte hébraïque et à son utilisation des symboles plus que toute autre langue d’origine antique. Les tablettes datent d’environ 1400 ans avant J.C et révèlent une culture cananéenne polythéiste dépravée existant (surtout) à l’époque de la conquête israélite de la Terre promise.
De plus, les écrits gravés sur les tablettes révèlent des clichés poétiques qui sont caractéristiques des formes poétiques retrouvés dans le Pentateuque et dans les psaumes. Les tablettes, par exemple, font mention de la maison de Baal comme étant situé « sur la montagne de son héritage ». Cela est étroitement similaire à Exode 15 :17 qui déclare : « La montagne de ton héritage ». Il existe de nombreux autres exemples, mais l’espace ne me permettra pas de les explorer, c’est suffisant de dire que d’autres styles poétiques similaires à la poésie hébraïque sont mis en évidence : des styles triadiques de prose et des compétences rédactionnelles élevées.
Cette découverte, avec celles datant de 1500 av. J.C des mines turquoise de Serabit el Khadim (découvertes par Petrie à 1904) et le calendrier Géza (découvert par Macalister dans les années 1900) affichent au-delà de toute ombre de doute la capacité d’écrire dans la Période mosaïque.
POURQUOI EST-CE SI IMPORTANT ?
Les libéraux de J.E.D.P. avaient plus-tôt postulé que l’art d’écrire était pratiquement inconnu en Israël avant le royaume davidique, donc il n’y aurait pas pu avoir tous les récits écrits à l’époque de Moïse.
B. LES TABLETTES DE NUZI
Ces découvertes ont été faites par Chiera et Speiser dans la région de Nuzi (près de Kirkouk) sur le fleuve Tigre en 1925. Ces tablettes datent du 15e siècle av. J.C. Les découvertes révélées par l’étude de ces milliers de tablettes font partie de la coutume de l’époque. Ces dernières affichent la culture d’Abraham avant son séjour en Égypte telle que la pratique acceptable de vendre son droit d’aînesse. Une illustration de celle-ci mentionnée dans les tablettes est l’histoire d’un frère récompensé pour avoir vendu sa primogéniture à son jeune frère en échange de trois moutons. Cette illustration est similaire au récit de Genèse 25 :33 dans lequel Ésaü a vendu son droit d’aînesse à Jacob. Un autre exemple est le caractère contraignant d’une volonté sur le lit de mort, qui est illustrée bibliquement entre Isaac et Jacob dans le livre de la Genèse.
Une autre découverte dans un rôle semblable d’appui à la négation du Wellhausianisme est fourni par les tablettes de Mari. Elles ont été découvertes par un archéologue nommé Parrot près de la ville de Tel Hariri sur l’Euphrate en 1933. Elles contiennent des preuves directes qu’au 18ème siècle av J.C., un groupe de personnes appelé les Habirous existait. Il s’avère que c’est une ancienne référence Akkadienne au peuple d’Abraham décrit dans le livre de la Genèse. La compréhension philologique du mot se rapporte à une signification cananéenne de « nomades » ou de « peuple de l’autre rive ».
POURQUOI EST – CE SI IMPORTANT ?
Ceux qui voulaient nous faire croire que l’AT n’est rien de plus qu’une collection de mythes inventés, ont affirmé que le récit d’Abraham et de ses descendants dans la Genèse fut et demeure un récit fictif sans réel fondement historique. Un éminent apologiste de la théorie est allé jusqu’à nier l’existence d’Abraham.
De plus, les tablettes d’Ebla ont planté le dernier clou dans le cercueil des libéraux fermé sur la question d’Abraham. Cette découverte archéologique de 1964 d’une bibliothèque antique entière (ultérieurement déterrée en 1974) témoigne de la véracité des Rois laïques, comme le mentionne Genèse 14, qui existaient à l’époque d’Abraham.
C. LE CODE BABYLONIEN DE HAMMURABI
Cette découverte de 1901 par Scheil sert à indiquer les nombreuses similitudes entre les lois sociétales indiquées dans les livres bibliques de l’Exode, Lévitique et Nombres et la Culture babylonienne. La description du code des lois de l’ancienne Babylone affiche des formes de peines pour les actes de ruptures de contrat. Il y a une structure rédactionnelle présentée comme suit : « si. . . alors ». Bien sûr, certaines lois et les formes de peines diffèrent en raison des idéologies sociétales, mais cela ne pose pas de problème dans ce contexte. Plutôt, cette découverte archéologique sert à illustrer l’existence d’un code pénal à l’époque de Moïse.
POURQUOI EST-CE SI IMPORTANT ?
Les libéraux avaient déjà théorisé que le Pentateuque était fallacieux sur la base de leur conviction que la législation du Code Sacerdotal dans ces livres bibliques représentait une étape consécutive de développement postexilique dans la culture hébraïque. Ils vantaient que les lois d’un tel niveau de sophistication n’auraient pas pu être élaborées jusqu’au 5ème siècle « avant » JC. Millar Burrows of Yale affirme :
LES SAVANTS ONT PARFOIS SUPPOSÉ QUE LE NIVEAU SOCIAL ET MORAL DES LOIS ATTRIBUÉES À MOÏSE ÉTAIT TROP ÉLEVÉ POUR UNE EPOQUE JEUNE. CES DÉCOUVERTES ONT REFUTÉ EFFICACEMENT CETTE SUPPOSITION.11
De telles vérifications du monde de l’archéologie servent à justifier la place légitime de Moïse, qui regarde fixement sur la tribune du Président du parlement dans notre Chambre des représentants des États-Unis où naissent nos lois.
D. LES TABLETTES DE TELL EL-AMARNA
Portant le nom de la ville dans laquelle elles ont été découvertes en 1887, elles datent de 1370 av. J.C. et sont constituées de correspondance des principicules palestiniens et syriens. En partie, Ils révèlent la présence des envahisseurs féroces au sud et demandent l’aide des troupes égyptiennes. Ceux qui envahissent sont le peuple Habirou. Les villes qui sont déjà tombées sont répertoriées comme Gezer, Ashkelon et Lakish. En conséquence, cette découverte archéologique séculaire est similaire au contenu de Nombres 21 : 1-3, un récit de la conquête hébraïque de Canaan. Fait intéressant, ce compte rendu fournit le point de vue de ceux qui sont conquis.
POURQUOI EST-CE SI IMPORTANT ?
Les partisans de Wellhausen ont propagé leur conviction selon laquelle le récit de la conquête de la Palestine et la Transjordanie comme inscrit dans les livres bibliques de Nombres et Josué n’était absolument pas historique. Mais les fouilles archéologiques ultérieures indiquent que c’était historique. En somme, il est intéressant de se demander qui sont ceux qui se sont retrouvés « grossièrement sans fondement historique ».
VI. CONCLUSION
De nombreuses autres découvertes archéologiques pourraient être rapportées pour faire le point sur la question majeure de l’étude biblique de cette semaine, mais il convient de dire que l’archéologie a joué un rôle majeur dans le soutien de la véracité de l’Ancien Testament comme cela a été écrit avant l’avènement du libéralisme théologique.
« IL SERAIT INSENSÉ DE PROPAGER AUJOURD’HUI LA THÉORIE J.E.D.P. À LA LUMIÈRE DE TOUTES LES DÉCOUVERTES QUI LA REFUTENT »
En réalité, si les théologiens proposaient les mêmes théories aujourd’hui, ils seraient moqués. Albright affirme (mon archéologue préféré):
« Les nouvelles découvertes continuent de confirmer la précision historique ou la littérature antique s’y trouvant, détail après détail . . . , en conséquence, nier substantiellement le personnage de Moise de la tradition du pentateuque, c’est de l’hypercritique absolu ».12
Voici quelques réflexions applicables à retenir de cette étude de la semaine centrée sur la construction de la foi :
A. DISCERNER LES FAUX ENSEIGNANTS
On peut tant apprendre des savants arrogants du Wellhausianisme. Ce qui suit, ce sont les clés pour identifier les théologiens libéraux. Le NT a de nombreux avertissements au sujet des faux chefs religieux qui égarent les gens, les laissant entrainer dans le naufrage de leur foi. Ils feront aussi subir des naufrages aux nations si vous les laissez faire : la théologie libérale est très souvent la pépinière, la base de la théorie de la politique libérale (un sujet que j’ai abordé avec plus de détails dans d’autres études).
Rappelez-vous, l’un des plus importants indicateurs bibliques de la maturité spirituelle est le discernement spirituel : La capacité de distinguer la vérité de l’erreur. Cela nécessite un sens intellectuel qui n’est acquis que grâce à une étude biblique approfondie. Inversement, alors que je rends ministère aux gens dans la capitale politique et que je parcours le pays et le monde, j’entends souvent la maturité spirituelle être définie autrement : comme si elle se limiterait à l’amour pour les autres. Mais que fais-tu quand les théologiens libéraux tentent de gagner des débats politiques et idéologiques basés sur leurs prémisses non bibliques ? Répondez-vous avec rien d’autre que « l’amour » ? Non, l’amour ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; (1Corinthiens 13 : 6). Considérez les paroles de Philippiens 1 : 9 Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence. Ce qui suit, ce sont les caractéristiques d’identification des théologiens libéraux. Apprenez à discerner leurs caractéristiques :
B. AVOIR UNE HAUTE OPINION DES ECRITURES BIBLIQUES
Dans la communauté de la capitale, ne vous ne laissez pas jamais entrainer dans de vieux mythes (qui ne semblent jamais mourir) concernant le manque supposé de l’intégrité de la Parole de Dieu faisant autorité, en l’occurrence les Saintes Écritures. Sa Parole est tout aussi vraie quand elle relate des récits historiques que quand, elle nous commande à l’obéissance ou nous fournit des principes d’une vie sage. Les Écritures prétendent être la Parole de Dieu, pas une ou deux fois, mais des milliers de fois. En effet, elles le sont. Insensé est l’homme ou la femme qui étouffe cette vérité, par ailleurs, ils savent que c’est le cas quand ils sont honnêtes avec eux-mêmes (cf. Romains 1).
C. RÉALISER QU’EST-CE QUI POSSÈDE UNE FOI AVEUGLE
Ce n’est pas le Chrétien conservateur ayant une haute opinion de l’inspiration des Écritures qui est l’insensé, qui s’accroche à ses croyances avec une foi aveugle, ignorant et dépourvu d’appui intellectuel, scientifique et historique. C’est plutôt celui qui épouse une « compréhension » libérale de la Parole de Dieu qui l’est. L’archéologie moderne a servi à saper les postulats des théologiens libéraux. Romains 1:22 est le résumé approprié : Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; Ne vous comptez pas parmi eux.
1 Cf. Exode 17:14; Josué 1:8; Jean 5:46-47 resp. Dans le passage du NT c-apres, Jesus mentionne, « Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? » Dans Jean 7:19 Jesus affirme davantage, « Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi? Et nul de vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? » Ces passages sont la preuve du témoignage de Jésus au sujet de la paternité Mosaïque concernant les livres de la loi de l’AT. Comment peut-on se revendiquer de Christ et rejeter l’inspiration des écritures saintes ?
2 Gleason, Archer A Survey of Old Testament Introduction (Chicago : Moody Press, 1994) p 89.
3 Ibid., p 97.
4 Les ecrits de Astruc, publié en 1753 sous le titre de, Conjectures concernant les mémoires originaux dont il semble que Moïse ait utilisés pour composer le livre de la Genèse.
5 Il faut dire qu’au départ, De Witte ne faisait pas partie de l’École de l’hypothèse documentaire. Il était plutôt un théoricien fragmentaire. Les théoriciens fragmentaires croyaient que le Pentateuque était composé de fragments séparés, dont certains étaient aussi vieux que Moïse, et s’inscrivaient dans un contexte historique.
6 Quand quelque chose tourne mal, on dit que c’était erroné ou fait de travers.
7 Ibid., p 174.
8 Comme l’affirme Gleason dans Archer in A Survey of Old Testament Introduction, p 174.
9 Ibid., p 174.
10 Ibid., p 174.
11 Burrows, What Mean These Stones? (New Haven, Conn: ASOR, 1941) p 56.
12 Albright, William F. The Archeology of Palestine (Rev. ed. Harmondsworth, Middlesex: Pelican, 1960) p 224.
13 Extrait de Gleason, p. 112.