Qui sont vos proches conseillers dans la capitale politique ?
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Dans l’étude écrite de cette semaine, intitulée “Qui sont vos confidents au Capitole ? je voudrais étaler tout ce que le livre des Proverbes dit sur le choix des conseillers dans votre vie. Dans les lignes qui suivent, vous découvrirez tout ce que Salomon a enseigné à Roboam, son fils, sur ce sujet en vue de le préparer à devenir le prochain dirigeant d’Israël. Salomon a beaucoup à dire sur le choix de confidents par un dirigeant politique.
Bonne suite de lecture.
I. INTRODUCTION
Mener une vie de réussite et élaborer une bonne politique publique dépend de nombreux facteurs : en plus des piliers de la sagesse (la sagesse étant l’habileté à vivre pour la gloire de Dieu), d’une attitude profonde de crainte du Seigneur, de la poursuite de Sa connaissance et de la compréhension de Ses préceptes, il existe un besoin supplémentaire pour le serviteur public de recevoir continuellement de bons conseils. Chaque responsable gouvernemental, chaque membre du personnel de soutien et chaque lobbyiste devrait s’entourer de sages conseillers ; chacun a besoin d’excellents confidents. Un confident est une personne en qui vous avez une intime confiance. Un confident est quelqu’un que vous écoutez, une personne qui se soucie de vous et vous protège à tout moment. Par conséquent, le choix de cette personne est d’une importante capitale. Permettez-moi d’essayer de vous aider à comprendre ce que sont les confidents – ce qui les distingue de plusieurs autres bons amis.
Notez d’abord que les Proverbes révèlent que certains individus, égocentriques, ne possèdent même pas de bons amis comme conseillers :
Pro 13:10 C’est seulement par orgueil qu’on excite des querelles, Mais la sagesse est avec ceux qui écoutent les conseils.
L’insolence (en hébreu : zadon) est un mot que nous n’employons pas souvent aujourd’hui. Il signifie “arrogance, orgueil ; exagérer sa propre valeur ou son importance”. Le mot orgueil est utilisé ici pour contraster négativement avec celui qui reçoit des conseils, c’est-à-dire ceux qui ont des confidents intimes. Une personne insolente (orgueilleuse)est caractérisée par son égocentrisme, quelqu’un qui regarde la vie à travers ses propres connaissances et perspectives limitées. L’orgueil fait croire à cette personne qu’un conseil extérieur n’est pas nécessaire. Mais remarquez que le fruit d’une telle attitude, dit ce proverbe, c’est la querelle. Ce n’est pas un signe de faiblesse que de demander l’avis des autres sur une question. Bien au contraire, la Bible dit que demander conseil est un signe de force personnelle et de caractère. Le roi Salomon, l’homme le plus sage qui ait jamais vécu (cf. 1Rois 3:12), croyait en la nécessité de demander conseil. Dans les Proverbes suivants, il donne un aperçu précis de ceux qui rejettent les conseils :
Pro18:1 Celui qui se tient à l’écart cherche ce qui lui plaît, Il s’irrite contre tout ce qui est sage.
Pro12:15 La voie de l’insensé est droite à ses yeux, Mais celui qui écoute les conseils est sage.
Encore une fois, ces passages montrent clairement que l’égoïsme est souvent l’état d’esprit de ceux qui refusent de chercher le conseil des autres. Notez ce simple contraste tout au long des Proverbes :
L’ÉGOCENTRISME S’OPPOSE À LA RECHERCHE DE CONSEILS
Rappelez-vous toujours que deux ou trois têtes valent mieux qu’une. En outre, plus la décision est importante, plus le conseil doit être grand. Salomon affirme :
Pro 11:14b et 24:6b Et le salut est dans le grand nombre des conseillers.
Pro15:22 Les projets échouent, faute d’une assemblée qui délibère; Mais ils réussissent quand il y a de nombreux conseillers.
En résumé de l’introduction :
Pro19:20-21. Écoute les conseils, et reçois l’instruction, Afin que tu sois sage dans la suite de ta vie. Il y a dans le coeur de l’homme beaucoup de projets, Mais c’est le dessein de l’Éternel qui s’accomplit.
Cette dernière strophe implique une clé pour la question du conseil : En fin de compte, vous devez obtenir le conseil de l’Éternel pour que votre décision résiste à l’épreuve du temps. Il s’ensuit que si vous devez prendre une décision sur un sujet qui n’est pas clairement défini par les préceptes scripturaires, comment pouvez-vous être sûr d’avoir obtenu le conseil de l’Éternel ? Permettez-moi de vous donner la réponse suivante : en ayant de bons confidents ! Bien sûr, il est trop facile d’être naïf quant aux sources de conseil que Dieu met à votre disposition. Ne manquez pas de sagacité ou de sagesse en déterminant comment et de qui vous obtiendrez des conseils, car il y a beaucoup de conseillers insensés. Comment choisir de bons confidents ? Qui sont ceux qui doivent composer votre cercle intérieur ? Les Proverbes nous édifient à ce sujet.
II. SIX TRÈS BONS CONFIDENTS
Il existe au moins six façons de recevoir de bons conseils, des sources qui devraient faire partie intégrante de la vie de la personne sage. Ce sont :
A. LA PAROLE DE DIEU
La sagesse consistant à rechercher les voies de Dieu à travers sa Parole, la Bible, est personnifiée dans les Proverbes, chapitre 1. Notez l’association de la Parole de Dieu (ici personnifiée dans les Proverbes – un procédé littéraire utilisé par Salomon) à l’étude de cette semaine sur le conseil :
Pro 1 :25 Puisque vous rejetez tous mes conseils, Et que vous n’aimez pas mes réprimandes,
Pro 1 :30 Parce qu’ils n’ont point aimé mes conseils, Et qu’ils ont dédaigné toutes mes réprimandes,
Pro1 :31 Ils se nourriront du fruit de leur voie, Et ils se rassasieront de leurs propres conseils,
Ces passages enseignent que ceux qui se moquent des conseils de Dieu et les méprisent se rassasieront de leurs propres conseils. Plus précisément, ces passages concernent les incroyants et indiquent qu’ils deviendront de plus en plus hostiles au Christ et continueront à rejeter sa réprimande le plus longtemps possible. Si vous vous moquez des conseils de Dieu, de sa Parole, sachez que vous n’êtes peut-être jamais aussi près de recevoir Christ comme votre Seigneur et Sauveur que vous ne l’êtes aujourd’hui. Ces Proverbes indiquent qu’une personne qui néglige et n’accepte pas le conseil de Dieu deviendra de plus en plus égocentrique et plus éloignée de Dieu avec le temps.
À l’opposé, la Parole de Dieu est heureusement le conseiller prééminent du croyant, et Sa Parole le devient davantage avec la poursuite de la maturité spirituelle. Proverbes 6:23 mentionne à cet égard :
Pro 6:23 Car le précepte est une lampe, et l’enseignement une lumière, Et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie:
La Parole de Dieu est destinée à éclairer votre chemin et à montrer la voie ! Cette vérité devrait nous motiver à étudier Sa Parole toute notre vie ; nous ne voulons pas être ignorants de Ses préceptes lorsque nous prenons des décisions.
Ce qui suit est un proverbe incroyablement puissant qui explique la suprématie du conseil de Dieu via Sa Parole par rapport à toute autre forme d’apport. Un commentateur des Proverbes a déclaré à juste titre au sujet de ce passage :
Les décrets et les conseils de Dieu sont fermes et inflexibles, immuables ; nonobstant toutes les machinations humaines, [Ses décrets] ne peuvent être arrêtés comme le cours du soleil.
En substance, tout conseil qui s’écarte de Dieu et de Sa Parole à un moment donné, ou qui omet l’ensemble du conseil de Dieu (cf. Actes 20 :27) sur une question, est insensé à recevoir. (Méfiez-vous des eisegetes [ceux qui interprètent la Bible en y lisant leurs propres idées] qui débarquent en parachute avec des passages scripturaires arrachés de leur contexte qui peuvent être utilisés pour affirmer exactement le contraire de ce que Dieu veut dire). Notez bien ce proverbe :
Pro 21 :30 Il n’y a ni sagesse, ni intelligence, Ni conseil, en face de l’Éternel.
Son conseil est singulièrement prééminent par rapport à tout le reste ! Aucune opinion, aucun sondage, aucune découverte scientifique ou expérience sociale ne pourra jamais l’emporter sur ce que la Parole de Dieu nous dit être juste ! Tous les conseils que vous recevez de l’une des sources suivantes doivent d’abord correspondre aux Écritures pour être valables. Il est important de le préciser avant de poursuivre cette étude, afin d’éviter que la prééminence de l’autorité scripturaire ne soit sapée.
EN PRENANT AUJOURD’HUI LE PARTI DE DIEU SUR UNE QUESTION, ON NE SE RETROUVERA JAMAIS DANS LA SITUATION EMBARRASSANTE DE DEVOIR CHANGER DE POSITION PAR LA SUITE.
Les positions déterminées et fondées sur les principes des Saintes Écritures sont éternelles et inébranlables ! La Parole doit être votre confidente. Après avoir affirmé les Écritures comme source prioritaire dans la recherche de conseils, notons que les Écritures ne suggèrent pas qu’elles sont votre seule source de conseils ; il y en a d’autres.
B. AMIS
Pro1:5 Que le sage écoute, et il augmentera son savoir, Et celui qui est intelligent acquerra de l’habileté,
Un conseiller sage est un homme ou une femme craignant Dieu, qui connaît et applique les Écritures. Aucun autre ingrédient du CV d’une personne à qui vous demanderiez conseil ne devrait revêtir autant d’importance ! Les conseillers imprégnés d’autres choses, comme les enquêtes publiques, les données démographiques et les psychographies, doivent faire pâle figure en comparaison de la sagesse que vous recevez d’un conseiller pieux dont les conseils sont fondés sur une connaissance et une compréhension approfondies des préceptes scripturaires. Les Écritures elles-mêmes attestent de leur prééminence en matière de conseil dans 2 Timothée 3:16-17 :
Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre.
Ce passage, ainsi que de nombreux autres, décrit la suffisance et la suprématie de l’autorité scripturaire comme la base de tout conseil valable. À l’inverse, il est insensé de recevoir des conseils d’individus impies qui ne dépendent pas de la Bible dans la formulation de leur conseil. Réfléchissez sur le choix de vos conseillers. Le proverbe suivant nous éclaire davantage à propos :
Pro 13:20 Celui qui fréquente les sages devient sage, Mais celui qui se plaît avec les insensés s’en trouve mal.
Dans les Proverbes, l‘insensé est opposé à celui qui a un respect et une crainte saine de Dieu (cf. 1, 7 ; 14, 1). En d’autres termes, si vous fréquentez les impies et obtenez leurs conseils, vous vous trouverez mal. Par exemple, si l’on choisit des confidents connus pour enfreindre les lois de Dieu ou du gouvernement, de telles attitudes et actions finiront par affecter leurs conseils. Débarrassez-vous diplomatiquement et rapidement de vos conseillers déloyaux, insubordonnés ou qui enfreignent la loi.
L’insensé croit que son propre esprit est la véritable source de la vérité. “Je suis sûr que tout ce que je pense est correct”, médite-t-il avec fierté. Dans le sens séculier, cette personne vénère l’autel du Rationalisme Humaniste. Dans le sens “spirituel”, cette personne vénère l’autel de la néo-orthodoxie. Pour l’insensé, la vérité ne découle pas de l’exégèse objective des Écritures, mais d’une conjuration personnelle subjective. Faites attention de qui vous recevez des conseils, même de ceux qui sont perçus comme étant pieux. Ayez un esprit actif construit selon le commandement de 2 Corinthiens 10:5 : Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. Faites constamment le tri parmi les forts idéologiques des conseils des gens, et vérifiez ce qui est scripturaire de ce qui ne l’est pas. Acquérez et pratiquez le discernement spirituel ! Le monde est rempli de fausses pensées, d’idées, de spéculations, de raisonnements, de philosophies et de fausses religions, qui sont tous contraires à Dieu. Ne vous laissez pas berner par de mauvais conseils ! Vos confidents doivent être des personnes pieuses qui se fient à la Parole de Dieu et qui en sont imprégnées.
NE CÉDEZ PAS LE CONTRÔLE DE VOTRE PENSEE À QUELQU’UN QUI NE PEUT PAS FONDER SES CONSEILS SUR LA VÉRITÉ SCRIPTURAIRE
Celui qui fréquente les sages devient sage. Alors que ” les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs.“(Proverbes 13 :20 et 1Corinthiens 15:33 respectivement).
C. PARENTS
De manière générale, les parents sont une merveilleuse source de conseils. Dans Éphésiens 6:2, Paul écrit : HONORE TON PÈRE ET TA MÈRE (c’est le premier commandement avec une promesse), (cf. Exode 20:12). Il y a cependant des exceptions à cette règle. Bien que le verset ne suggère pas d’écouter tous les conseils d’un parent, il suggère d’avoir une attitude d’honneur envers ses parents tout au long de la vie, sans tenir compte du comportement d’un parent. L’honneur inconditionnel préserve l’unité de la famille, une institution ordonnée par Dieu. Salomon, dans son rôle de père auprès de Roboam concernant l’influence des parents, déclare :
Pro 6:22. Ils te dirigeront dans ta marche, Ils te garderont sur ta couche, Ils te parleront à ton réveil.
La mention répétée de “ils” dans ce proverbe se rapporte aux instructions du père et de la mère de Roboam (cf. 6:20). Les parents connaissent mieux leurs enfants et ont l’avantage de connaître leurs forces et leurs faiblesses, ce qui leur permet de fournir des meilleures perspectives et des meilleurs conseils humains. En outre, n’oubliez pas qu’ils ont vécu beaucoup plus longtemps et qu’ils peuvent souvent offrir d’excellentes perspectives. Un père demande à son fils de garder à l’esprit cette vérité biblique :
Pro 23 :22 Écoute ton père, lui qui t’a engendré, Et ne méprise pas ta mère, quand elle est devenue vieille.
Pro 22:20-21 N’ai-je pas déjà pour toi mis par écrit Des conseils et des réflexions, Pour t’enseigner des choses sûres, des paroles vraies, Afin que tu répondes par des paroles vraies à celui qui t’envoie?(LSG)
Salomon ne voulait pas seulement s’assurer qu’il communiquait soigneusement et précisément les vérités à son fils, mais il voulait s’assurer que Roboam serait précis dans ses conseils aux autres. (En Israël, le roi était également un juge qui traitait les affaires).
Dans une logique familiale, un parent doit s’assurer d’aider ses enfants à maîtriser les vérités bibliques afin qu’ils puissent les communiquer à d’autres, en particulier à ses petits-enfants (cf. 2Timothée 2:2). Les parents doivent rester les confidents de leur enfant (dans une certaine mesure), même après son mariage.
D. PRIÈRE
L’épître de Jacques dit : Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il l’a demandé à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée (1:5). Lorsque l’on est confronté à des épreuves dans la vie et que l’on se demande ce qu’il faut faire, il faut permettre à ces épreuves de créer une dépendance plus intime à l’égard de Dieu. Cherchez Dieu dans le désespoir, avec passion et intensité. Ce passage rassure le croyant que Dieu le guide directement : il invite le croyant à demander.
LES CROYANTS DE L’ANCIEN TESTAMENT NE BÉNÉFICIAIENT PAS DE L’AIDE DU SAINT ESPRIT, COMME C’EN EST LE CAS POUR LES CHRÉTIENS DU NOUVEAU TESTAMENT. EN CONSÉQUENCE, CETTE FORME DE CONSEIL N’EST PAS DÉCRITE DANS LES PROVERBES.
Demander directement conseil à Dieu et attendre Sa direction est un acte juste puisque le troisième membre de la Trinité habite réellement en ceux qui ont fait acte de contrition et qui ont mis leur confiance dans la croix du Christ (cf. Romains 8 : 9).
En dehors d’une certaine impression mystique ou de l’attente que Dieu vous parle littéralement, Il vous guidera en imprégnant votre esprit de vérités scripturaires ou en vous conduisant vers un autre croyant mature qui peut vous donner des conseils en s’inspirant des Écritures et des expériences de vie.
N’oubliez pas non plus qu’Il peut aussi vous diriger dans Sa providence : L’activité de superintendance de Dieu sur les actions et l’histoire humaines. Il peut contrôler tout ce qui a trait à votre préoccupation et vous faire connaître sa volonté. Quoi qu’il en soit, Jacques promet un conseil direct de Dieu sur demande ! Le Dieu infini et personnel de l’univers devrait être votre confident par le moyen de la prière. (cf. Gal. 4:6).
E. CONSCIENCE
Un autre moyen connexe pour recevoir des conseils de Dieu est la conscience humaine. Dieu éveille souvent votre conscience pendant la prière. Apprenez à percevoir sa douce petite voix, devenez de plus en plus sensible à Ses impressions parfois immédiates. Si Dieu a doté l’humanité de ce mécanisme, c’est dans le but de contempler des actions et de procéder à des auto-évaluations morales précises ; c’est la capacité innée de distinguer le bien du mal. Il ne s’agit pas d’assimiler ou de suggérer la voix littérale de Dieu. C’est cette faculté autonome qui permet de juger des actions et des attitudes en fonction des normes perçues comme les plus élevées. Souvent, c’est le Saint-Esprit qui vous rappelle des passages spécifiques de Sa Parole. Comparé à un bodybuilder ou un athlète, la conscience est semblable à un muscle moral que l’on programme et renforce (avec un peu de chance) au fil du temps. Dans le livre des Romains, au chapitre 1, l’apôtre Paul parle de l’effet contraire : On peut endurcir sa conscience, au point d’anéantir ce don de la direction divine (cf. 1:28).
La conscience peut être comparée à une boussole morale, un conseiller intérieur qui indique précisément le “nord magnétique” de la moralité. Si elle est entraînée de manière appropriée par le croyant, elle peut devenir une aide précieuse pour la prise de décision, une sorte de conseiller qui, à coup sûr, peut déterminer la bonne direction à prendre. Paul déclare : Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous (croyants) a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. (2Timothee 1:7). Soyez-en sûrs, notre Créateur a accordé à ses disciples un esprit de sagesse, un esprit qui possède une boussole et qui devrait être le confident de chacun !
F. LA SAGESSE PERSONNELLE
Celui qui est sage, habile à vivre sa vie, est celui qui comprend et utilise ces cinq premiers confidents comme un mode de vie. Avec une révérence saine et continue à l’endroit de Dieu, il ou elle devient un conseiller personnel fiable pour lui-même. Le bon jugement est une qualité de caractère qui sépare la personne mature du novice. Dans le chapitre huit des Proverbes, Salomon insère à nouveau un procédé littéraire où la sagesse est dépeinte comme une personne. En gardant cela à l’esprit, remarquez le proverbe suivant qui se rapporte spécifiquement au conseil de la sagesse personnelle :
Pro 8:14-17 C’est à moi qu’appartiennent |le conseil et la réflexion. Je suis l’intelligence |et possède la force. C’est par moi que règnent les rois, et que les dirigeants décrètent des lois justes. Par moi gouvernent tous les chefs, tous les hommes d’État et tous les magistrats sur Terre. Moi, j’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui me recherchent ne manquent pas de me trouver. (BDS)
Salomon affirme que les chefs de gouvernement d’Israël doivent accomplir leur travail en suivant la sagesse et la justice de Dieu. Beaucoup, cependant, n’ont pas respecté ce conseil. Malheureusement, même Roboam a rejeté sa sagesse. Ce principe reste vrai pour les dirigeants d’aujourd’hui. La sagesse d’une personne, fondée sur l’étude et l’application de la Parole de Dieu, doit devenir une force directrice dans le leadership et la prise de décision personnels. Plus grandes sont la connaissance et l’incorporation de la parole de Dieu qu’un dirigeant acquiert, plus il est susceptible de posséder une grande sagesse personnelle. L’inverse est également vrai. Combien de dirigeants sont tombés en disgrâce ? Manquer de sagesse divine, c’est manquer d’un conseil personnel efficace. Soyez formés par la Parole. Commencez dès aujourd’hui ! C’est l’une des raisons pour laquelle l’étude approfondie de la Bible est nécessaire et je m’efforce à enseigner les Écritures au Capitole. Qu’est-ce qui pourrait bien être plus important ou plus sérieux ? Bien que l’on puisse penser autrement, on manque de sagesse tant que le conseil de Dieu ne devient pas la base des jugements.
Pro11:3 L’intégrité des hommes droits les dirige, Mais les détours des perfides causent leur ruine.
Votre sagesse personnelle, issue de celle de Dieu, devrait être votre confidente permanemment disponible, cumulative, forte et toujours fiable.
III. UN TRES MAUVAIS CONFIDENT
Pro12:5 Les projets des justes sont orientés vers ce qui est droit, alors que les méchants ne songent qu’à tromper.(BDS)
Encore une fois, faites preuve de discernement quant à la personne que vous choisissez comme conseiller. Vos confidents sont-ils pieux (scripturaires), ou sont-ils méchants (du mot hébreu rasha qui signifie “un délinquant”) ? Ne vous laissez pas tromper par de mauvais conseils au risque d’en payer le prix. Le mot hébreu pour tromper (mirmah) porte l’idée d’inculquer à quelqu’un qu’il prend le faux pour vrai, l’irréel pour l’existant, le contrefait pour l’authentique” (M & W). L’idée effrayante véhiculée par ce mot est qu’on ne se rend pas compte qu’on est dupé par un autre. Achitophel a donné de mauvais conseil à Absalom dans 2 Samuel 15:30-31;17:23 et tout a fini par une terrible ruine. Ne vous trompez pas, écrit Paul dans 1Corinthiens 15:33, “les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs“. Dans le NT, le mot grec pour tromper (planao) signifie “faire errer”. Et là encore, l’implication de la signification est qu’on ne se rend compte pas que cela nous arrive. Ce mot est synonyme des mots français ” séduire” et “illusionner “. Cette forme de méchanceté s’apparente à une grenouille dans une bouilloire, une relation censée se “réchauffer” mais dont la fin est mortelle. Faites très attention à ceux avec qui vous vous acoquinez. Ne laissez pas les méchants devenir vos confidents ! Demandez-vous : ” ce que dit cette personne est-ce fondé sur les Écritures ?”
DÉBARRASSEZ-VOUS DIPLOMATIQUEMENT ET RAPIDEMENT DE VOS PRÉTENDUS CONFIDENTS QUI FONT PREUVE DE DÉLOYAUTÉ OU D’INSUBORDINATION, QUI VIOLENT LES LOIS DE DIEU OU DES HOMMES.
En tant que serviteur public sous le regard du public, on ne peut se permettre de prendre de tels risques. En fin de compte, les mauvais conseillers tenteront de nuire au dessein de Dieu pour votre vie ; les mauvais conseillers sont un poison !
IV. ÊTRE UN BON CONFIDENT
Les Proverbes ne parlent pas seulement de recevoir des conseils, qu’ils soient bons ou mauvais, mais ils examinent aussi l’autre aspect de la question – les avantages d’être un conseiller pieux pour les autres :
Pro12:20 La tromperie est dans le cœur de ceux qui méditent le mal, Mais la joie est pour ceux qui conseillent la paix.
Dans ce Proverbe, le mauvais conseiller (précédemment développé dans le point susmentionné) qui est caractérisé par la tromperie est opposé au conseiller pieux qui a la joie ; une joie intérieure du fait d’être un bon conseiller est sa récompense. Quelle bénédiction que d’avoir une joie intérieure débordante !
Le conseil pieux est un ingrédient majeur dans la formation de disciples (Matt. 28:19-20). La formation de disciples est la raison même pour laquelle les croyants restent dans ce monde après que Christ les ait rachetés. Ceux qui se donnent à la maturation spirituelle d’un autre, trouveront une grande joie dans la vie (tout comme moi !). Voici ce que dit Luc 9:24 : ” Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera.“ L’ironie de ce passage est la suivante : Lorsque les croyants donnent leur vie en servant les autres pour le Royaume de Dieu, ils posséderont la plus grande vie de toutes ! Ils auront une grande joie en regardant les autres comme étant au-dessus d’eux-mêmes. (Philippiens 2:3). Travaillez à conseiller les autres pour qu’ils grandissent à la ressemblance de Christ, pour qu’ils recherchent des politiques sensibles à la Bible, pour qu’ils abandonnent les ténèbres de leurs anciennes habitudes. Quelle joie en résultera !
V. LES AVANTAGES DES BONS CONFIDENTS
Il y a deux arguments additionnels tirés des Écritures, qui sont convaincants pour expliquer pourquoi on doit être prudent lors de la sélection de bons conseillers. Le premier a trait à votre temps, le second à votre récompense.
A. LE BÉNÉFICE DU TEMPS
Le premier argument découle d’Éphésiens 5:15-16. Paul énonce un principe qui peut être mis en relation avec le conseil :
Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages; rachetez le temps, car les jours sont mauvais.
Ce passage assimile la sagesse personnelle à la gestion du temps. Je n’ai pas encore rencontré un groupe qui comprend mieux l’importance de la gestion du temps que les serviteurs publics. Il s’ensuit que vous devez choisir soigneusement vos confidents, ne serait-ce qu’en raison des limites de votre temps. Vous devez avoir le meilleur conseil – et non un ensemble de conseils médiocres ! Une leçon que j’ai apprise au séminaire était de me constituer une grande bibliothèque théologique avec les meilleurs commentateurs et leurs commentaires, car je n’ai pas le temps de lire ceux qui sont de qualité inférieure. Ce que je veux dire, c’est que vous devez obtenir le meilleur des meilleurs.
B. LE BÉNÉFICE DE LA RÉCOMPENSE
Le deuxième argument concerne les bénédictions manifestes de Dieu pour avoir choisi les bons confidents. Notez attentivement tous les ingrédients et les progressions que l’on trouve dans les quatre versets suivants des Proverbes :
Pro 24:3-6 C’est par la sagesse qu’une maison s’élève, Et par l’intelligence qu’elle s’affermit; C’est par la science que les chambres se remplissent de tous les biens précieux et agréables. Un homme sage est plein de force, Et celui qui a de la science affermit sa vigueur ; Car tu feras la guerre avec prudence, Et le salut est dans le grand nombre des conseillers.
Permettez-moi d’essayer d’organiser les nombreux principes, pensées et bénédictions élucidés dans ce passage (de la forme poétique hébraïque originale à la forme occidentale). Le chef de gouvernement sage construit sa vie personnelle, sa maison et sa nation par le moyen des poutres de fondation, en recherchant et en acquérant toujours une intelligence et des connaissance pieuses (pensez à ces deux éléments comme étant les piliers des Proverbes, semblables à la barre d’armature et au béton). Le résultat est la sagesse. De la possession de la sagesse découle la sélection et la culture de six conseillers personnels appropriés que nous avons brièvement étudiés ici :
- La Parole de Dieu
- Des amis dignes de confiance
- Des parents
- La prière
- La conscience
- La sagesse personnelle
Ce sont les nombreux conseillers mentionnés dans ce passage. Ensemble – réunis – ces conseillers aident grandement la vie d’une personne, lui permettant de remporter de nombreuses victoires permanentes au fil du temps. Pensez à ces victoires qui s’ ensuivent
dans les domaines d’intérêts personnels, familiaux et nationaux.
En plus des relations fondamentales et de la progression de la pensée expliquée précédemment, la sagesse conduit aux avantages personnels caractéristiques de la force et du pouvoir (dans le sens humble et révérencieux de ces significations). En outre, la possession de la sagesse met également en évidence les récompenses personnelles que sont les richesses précieuses et agréables (dans un sens bien plus que physique de ces significations). Toutes sont des bénédictions indiciblement merveilleuses du Seigneur Dieu tout-puissant !
VI. SOMMAIRE
Choisissez vos confidents avec sagesse. En conséquence, vous deviendrez fort et puissant et vous récolterez le fruit de richesses précieuses et agréables. En somme, le Psaume 1:1 représente la clef de voûte de cette étude : Heureux l’homme qui ne marche pas selon les conseils des méchants. Amen.cm