Le Nouveau Testament inspire-t-il l’élaboration de vos politiques?
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La perception de l’inspiration des Écritures (ont-elles été écrites par Dieu ou sont-elles une fabrication humaine) est d’une importance critique et détermine ce qui fait autorité dans la vie d’une personne. Il y a quelques temps, je m’entretenais avec un ami au parlement qui m’a dit: “Ralph, vous avez presque convaincu le membre du Congrès ________ que les Écritures sont inspirées de Dieu; mais il réalise que s’il partage votre avis, il s’ensuivra que la Bible deviendra l’ultime arbitre de sa vie et ses décisions politiques. Vous lui avez donné matière à réflexion!” Il m’a par la suite encouragé à continuer à étudier cette question avec lui.
L’expose intitulé Le Nouveau Testament inspire-t-il l’élaboration de vos politiques? présente des arguments en faveur de l’inspiration du Nouveau Testament; et tel qu’illustré ci-dessus, cette étude a d’énormes répercussions: La place que vous accordez à l’inspiration détermine en définitive si vous êtes juge des Écritures ou si les Écritures sont votre juge. Ma prière est que Dieu utilise cette étude pour renforcer votre confiance en Sa Parole.
Cher ami, poursuivez la lecture!
Ralph Drollinger
INTRODUCTION
Il existe plusieurs moyens d’aborder la question de l’inspiration divine des Écritures. Le premier est l’utilisation des Écritures mêmes. Les auteurs de la Bible savaient-ils ou pas qu’ils rédigeaient les Saintes écritures? S’ils ont en effet attesté avoir été inspirés par Dieu pour écrire Son livre, ont-ils menti? Deuxièmement, quel est le témoignage de l’Église primitive concernant les livres qui aujourd’hui constituent la Bible? Celui-ci coïncide-t-il avec le témoignage des auteurs humains? Et troisièmement, comment le canon des Écritures s’est-il exactement manifesté? La formation du NT a-t-elle été un canular de plusieurs personnes au cours de plusieurs années? Une fois de plus, et comme je le soulignais déjà dans mon prologue ci-dessus, le résultat de cette étude est extrêmement important pour la formation des convictions personnelles. La Bible fait ou ne fait pas autorité dans l’adoption des principes, des valeurs et des politiques d’un fonctionnaire s’il croit ou ne croit pas que les Écritures sont de Dieu. Sont-elles inspirées par Lui ou pas? Le feu Francis Schaeffer a appelé cela la question déterminante de la foi chrétienne.1 Par conséquent, l’objectif de l’étude de cette semaine est de développer une connaissance, une confiance et des convictions viscérales concernant l’inspiration et l’autorité de l’ensemble des 27 livres du Nouveau Testament (NT).
L’OBÉISSANCE AUX ÉCRITURES OU LE REJET DE LEUR INSPIRATION DÉTERMINENT SUBSTANTIELLEMENT LA FORMATION DES VALEURS
Pour participer à une étude biblique, il est fondamental de comprendre pourquoi il est nécessaire de tenir la Bible sur un piédestal, d’établir et de protéger, avec beaucoup de rigueur, son programme de consommation régulière du Livre de Dieu. Pourquoi le faire si vous ne croyez pas que la Bible soit le Livre de Dieu? Inversement, pourquoi ne pas personnellement se discipliner pour participer à l’étude de la Bible s’il s’agit de Son Livre? L’élément fondamental de tout cela est la présence ou l’absence de convictions personnelles quant à l’inspiration des Écritures.
Lorsque Paul a affirmé aux Anciens d’Éphèse auxquels il avait rendu ministère pendant plus de trois ans: Car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher (Actes 20:27),2 sa déclaration et toutes les déclarations apostoliques à cet effet, promulguent leur présupposition de l’inspiration biblique. Ici, Paul exprime sa conviction qu’il est spirituellement frustrant et préjudiciable de priver un croyant de la nourriture spirituelle de la Bible dont il a désespérément besoin! De telles déclarations seraient ridicules si Paul n’avait pas lui-même une grande considération de l’inspiration biblique. Ailleurs, Paul affirme que l’un des principaux rôles d’un pasteur est d’enseigner la Parole de Dieu (cf. Éph. 4:11). Pendant que l’on étudie la priorité de la description de fonction du pasteur-enseignant qui consiste à principalement et systématiquement enseigner les Écritures, cela témoigne également d’une conviction liée à la nécessité qu’ils soient inspirés de Dieu. Voici donc trois raisons pour lesquelles il est possible de croire en l’inspiration3 plénière de tous les 27 livres du Nouveau Testament.
I. LE TÉMOIGNAGE SINGULIER DES AUTEURS
Si aujourd’hui, l’ensemble du NT devait être considéré comme l’oracle autorisé de Dieu (en plus de l’AT) d’inspiration plénière, infaillible et sans erreur, alors il va de soi que les écrivains à travers lesquels Dieu a parlé, que Dieu a utilisés pour rédiger Son Livre, attesteraient qu’ils ont été utilisés par Dieu pour rédiger Son Livre. Une telle preuve est fondamentale pour soutenir la thèse de l’inspiration; remarquez ce qui suit à cet effet:
A. L’APÔTRE PAUL
Afin de réaliser une étude concise de ce sujet dans l’ensemble du NT, les contraintes d’espace ne me permettront pas de présenter le contexte de chaque passage. Je pense cependant que vous conviendrez que l’impressionnante réitération de ce point dans ces passages sera assez persuasive. Dans les quatre passages suivants, Paul fait allusion au fait qu’il avait conscience d’être utilisé par Dieu pour rédiger Son Livre.
1. 1 CORINTHIENS 2:13
Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.
2. 1 CORINTHIENS 2:16
Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire? Or nous, nous avons la pensée de Christ.
3. 2 CORINTHIENS 2:17
Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs; mais c’est avec sincérité, mais c’est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu.
4. 1 CORINTHIENS 14:37
Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur. Ces passages servent sommairement à prouver que l’apôtre Paul était conscient de rédiger pour Dieu.
B. L’APÔTRE JEAN
1. APOCALYPSE 1:1-2
Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu’il a fait connaître, par l’envoi de son ange, à son serviteur Jean, lequel a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ, tout ce qu’il a vu.
2. APOCALYPSE 1:10-11
Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, comme le son d’une trompette, qui disait: Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Églises, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée.
3. APOCALYPSE 21:5
Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.
4. APOCALYPSE 22:6
Et il me dit Ces paroles sont certaines et véritables; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt.
5. APOCALYPSE 22:18-19
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.
Ces passages servent sommairement à prouver que l’apôtre Jean était conscient de rédiger ce que Jésus-Christ lui dictait (selon les premières paroles du livre d’Apocalypse, 1:1-2).
C. L’APÔTRE PIERRE
1 PIERRE 1:12
…qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l’Évangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards.
Dans ce passage révélateur de notre sujet, l’apôtre Pierre atteste que les autres apôtres et lui qui ont prêché l’Évangile l’ont fait par le Saint-Esprit, le message étant envoyé du ciel.
D. JÉSUS
JEAN 12: 48
Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour.
Jésus parle du jugement de Dieu le Père qui est réservé à celui qui rejette ce qu’il dit. Ce passage révèle à quel point les enjeux du rejet de l’inspiration de la Parole de Dieu sont élevés. Le faire c’est à ses propres risques et périls: du point de vue biblique, cette question n’est pas sans conséquence.
Certains sceptiques tentent de réduire la portée des passages susmentionnés en affirmant qu’étant donné que le NT n’existait pas lorsque ces passages ont été rédigés, ces écrivains faisaient référence à l’AT. La relecture des passages en tant que tels n’en fait pas un argument valable. Remarquez par contre ce qui suit: les apôtres faisaient une pollinisation croisée les uns les autres. Par exemple, Pierre témoigne que Paul a rédigé les Écritures, et Paul témoigne que Pierre a rédigé les Écritures, etc. dans les passages suivants.
II. LE TÉMOIGNAGE CROISÉ DES AUTEURS
A. PIERRE TÉMOIGNE DE LA RÉDACTION DES ÉCRITURES PAR PAUL
2 PIERRE 3:15–16
Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine.
Pierre témoigne directement que les écrits de Paul sont les Saintes Écritures! Que disent les sceptiques? Étant donné qu’il s’agit d’un passage profond et direct où l’apôtre Pierre atteste de la rédaction des Écritures (graphe) par l’apôtre Paul, plusieurs théologiens libéraux (qui contestent l’inspiration) ont tenté de saper l’autorité de l’épitre en remettant en cause la paternité de Pierre sur celle-ci, et en repoussant considérablement la date de sa rédaction, ce faisant mettant en doute la légitimité de cette confirmation pourtant directe de l’inspiration. Cette tentative (seulement datée du 20e siècle) de saper l’intégrité du livre va à contre-courant de l’inclusion de 2 Pierre par les dirigeants de l’Église du deuxième siècle aux autres 26 livres du NT. Il est important de souligner que les Pères de l’Église, qui étaient tout proche de la publication du livre, et connaissaient la date de sa publication, ne l’ont pas remise en cause.
B. PAUL TÉMOIGNE DE LA RÉDACTION DES ÉCRITURES PAR PIERRE ET D’AUTRES PERSONNES
1 THESSALONICIENS 2:13
C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez.
Dans ce passage très révélateur, Paul fait référence non seulement à lui-même, mais également aux autres prédicateurs apostoliques tel qu’enregistré dans le récit de la “naissance de l’Église” présentée dans le livre des Actes. L’expression Que nous vous avons fait entendre est dès lors une référence aux autres prédicateurs, notamment à l’apôtre Pierre.
Ensuite, remarquez que Jude, le demi-frère de Jésus, fait référence à l’autorité des apôtres:
C. JUDE TÉMOIGNE DE LA RÉDACTION DES ÉCRITURES PAR LES APOTRES
JUDE 17-18
Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des choses annoncées d’avance par les apôtres de notre Seigneur-Jésus Christ. Ils vous disaient qu’au dernier temps il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies.
Après avoir établi cette attestation apostolique mutuelle englobante et universelle de l’inspiration divine de leurs écrits, notez dans un sens plus large que Paul et Pierre attestent de l’inspiration totale des Écritures dans leurs diverses lettres respectives. En voici plusieurs exemples:
D. TÉMOIGNAGE APOSTOLIQUE GÉNÉRAL SUR LA RÉDACTION DES ÉCRITURES
1. 2 Timothée 3:16
Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice.
C’est un passage très important concernant le débat sur l’inspiration. Certains évangéliques réfutent l’inspiration, en avançant les propos du genre “nous croyons en l’absence d’erreur, mais pas à l’inspiration.”
Mais remarquez que le mot et l’idée d’inspiration proviennent de ce passage des Écritures! Paul lui-même affirme carrément que Toute Écriture est inspirée de Dieu, d’où la question de savoir pourquoi certaines personnes ne croient pas en la proclamation explicite des Écritures? Je compare de telles personnes au Magicien d’Oz qui a déclaré “ne regardez pas derrière ce rideau!” Êtes-vous en train de dire que ce passage, ce mot particulier, ne se trouve vraiment pas dans la Bible?
Le mot français que nous utilisons pour communiquer le mot grec sous-jacent est inspiré. Mais le mot grec sert ici à davantage approfondir la question. Ce mot est theopnuestos. Theo est le mot grec pour désigner Dieu et pnuestos, le mot racine que nous utilisons pour dériver le mot français “pneumonie.” Personne n’ignore que la pneumonie est une maladie des poumons. Littéralement, ce mot signifie que Toute Écriture provient des poumons de Dieu! Pour le modifier quelque peu, on pourrait dire “insufflé par Dieu” ou encore tel que je le préfère “expiré.” Dieu “a expiré” Sa Parole à travers certains individus humains!
Il est très utile de souligner que les théologiens libéraux tentent d’interpréter cet important passage d’une autre manière: selon leur interprétation, ce passage veut dire “Toute Écriture inspirée par Dieu est … ,” ce qui de ce fait laisse ouverte la possibilité que certaines Écritures ne soient pas inspirées. Il revient donc au supposé théologien libéral adroit de déterminer ce qui est inspiré et ce qui ne l’est pas (choses auxquelles les théologiens libéraux se sont abondamment adonnés!). Remarquez cependant que des passages grecs similaires (pas similaires dans le sens) du NT, comme Romains 7:12; 2 Corinthiens 10: 10, et 1 Timothée 1: 15; 2: 2; 4: 4, indiquent tous de manière très convaincante que d’un point de vue grammatical, une tentative de traduction semblable à celle mentionnée ci-haut est fallacieuse et trompeuse. Toute Écriture est inspirée de Dieu est la bonne traduction. Pierre souligne de manière stéréophonique ce que Paul exprime par une exclamation lorsqu’il affirme:
2. 2 Pierre 1: 20-21
Sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.
Ce passage est un argument de poids et convaincant pour soutenir la thèse de l’inspiration: il y est clairement indiqué que la Bible n’a pas été et n’est pas le produit de la volonté humaine. Les écrivains ont été poussés, ce qui veut dire “emmenés ou entraînés” par le Saint-Esprit. Les Écritures ont été exprimées de la part de Dieu à travers des hommes, déclare ce passage! Les écrivains de la Bible affirment bien plus que l’absence d’erreur; ils attestent de l’inspiration! En résumé, les Écritures proviennent des poumons de Dieu, et ont été exprimées de la part de Dieu!
À ce stade de notre étude, il est important de définir le sens que nous donnons au terme inspiration:
Dans le résumé des sections à chiffres romains un et deux, le témoignage impressionnant des auteurs des Écritures indique qu’ils savaient que ce qu’ils rédigeaient était unique et venait de Dieu: une fois de plus, pour utiliser leurs propres termes, leurs écrits étaient inspirés (theopnuestos), insufflés par Dieu.”
III. LE TÉMOIGNAGE DE L’ÉGLISE DU DEUXIÈME SIÈCLE
Le dernier livre du NT à être écrit est l’Apocalypse. Il a été rédigé par l’apôtre Jean autour de 94 – 96 ap J-C. Ainsi, l’ère de l’église du premier siècle tirait à sa fin et la rédaction du NT était achevée (cf. Apocalypse 22: 18 – 19). De nombreux livres du NT étaient considérés encycliques, c’est-à-dire qu’ils étaient destinés à la lecture de plusieurs personnes. Aussitôt, tous les 27 livres devinrent encycliques car les divers manuscrits sur papyrus9 qui contenaient les livres du NT circulaient et étaient maintes fois recopiés au fur et à mesure du passage d’une église à l’autre pendant cette période. Fait important, ils étaient immédiatement considérés comme faisant autorité, car en plus des paroles de Christ, les apôtres avaient toujours été vus comme les représentants de Christ, ayant été nommés par Lui (cf. Actes 1: 8). Pour l’Église du deuxième siècle, il n’y a jamais eu de raison de douter que les apôtres eussent été les porte-paroles de Christ. En effet, après l’ascension et le jour de la Pentecôte, Il leur a donné des signes miraculeux pour davantage légitimer leur nomination et leur autorité. En conséquence, leurs écrits, selon leurs propres affirmations écrites (comme nous l’avons précédemment vu dans la présente étude) étaient désormais considérés et acceptés par les dirigeants de l’Église primitive du siècle suivant comme faisant autorité. Il n’y avait jamais de doute là-dessus.
Cette situation est davantage, et de manière convaincante, illustrée par le fait que les écrits de l’apôtre contenaient des commandes à lire lors des cultes. Un autre indice est le fait que l’Église primitive a modelé ses cultes suivant ceux des synagogues juives (où la prééminence et l’autorité étaient accordées aux Écritures AT inspirées et ce par leur lecture régulière lors du culte d’adoration). L’exigence interne faite par les apôtres de lire les écrits apostoliques avec les écrits de l’AT a permis de communiquer un message très fort à l’auditoire de l’époque et aux lecteurs de la Bible aujourd’hui: les écrits apostoliques sont également les Écritures! Remarquez ce fait dans les passages suivants:
A. COLOSSIENS 4:16.
Lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites en sorte qu’elle soit aussi lue dans l’Église des Laodicéens, et que vous lisiez à votre tour celle qui vous arrivera de Laodicée [Éphèse].
B. 1 THESSALONICIENS 5:27
Je vous en conjure par le Seigneur, que cette lettre soit lue à tous les frères.
Le mot grec traduit par conjure (enorkizo) signifie “faire jurer.” C’est une expression très forte qui révèle l’intention de Paul. Paul invite l’église de Thessalonique à prêter serment par Dieu de lire sa lettre qu’il leur a adressée et lors du culte principal. Il va sans dire que si Dieu vous commandait de rédiger les Écritures, vous utiliseriez un vocabulaire aussi strict et dogmatique.
C. APOCALYPSE 1:3
Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche.
Il est bon de répéter que le fait que ces trois passages recommandent explicitement de lire les écrits apostoliques lors des cultes de l’Église s’apparente à les placer à égalité avec les Écrits de l’AT. D’où, ces passages évoquent à plus d’un titre l’implication de l’inspiration.
En fait, vers le milieu de ce deuxième siècle, “l’autorité des apôtres était acceptée à même titre que celle de l’AT. Les écrits apostoliques étaient lus lors des cultes en même temps que ceux de l’AT.”10
Vers la fin du deuxième siècle, la classification scripturale des écrits du NT est évidente dans les écrits apologétiques d’Irénée. Irénée était un disciple de Polycarpe, qui était un disciple de l’apôtre Jean. Irénée a écrit pour défendre la foi contre les enseignements hérétiques dans son recueil de livres intitulé Contre toutes les hérésies. Dans son argumentaire, il cite 21 des 27 livres du NT, et en appelle à leur autorité pour réfuter les erreurs doctrinales. Et ses citations du NT dépassent de loin son utilisation de l’AT. Jusqu’à ce moment, les 27 livres du NT n’avaient pas encore été formellement “mis ensemble” pour constituer ce qui est appelé la canonisation des Écritures.
Ce qui est particulièrement important concernant ce qui précède est l’acceptation et le respect, par les dirigeants et les croyants de l’Église du deuxième siècle, de l’autorité scripturale des écrivains apostoliques. Gardez à l’esprit que:
L’ÉGLISE DU DEUXIÈME SIÈCLE AVAIT UN AVANTAGE BIEN PLUS SUPÉRIEUR AU NÔTRE: RETROSPECTIVEMENT, ELLE POUVAIT VOIR LA BOULANGÉRIE À TRAVERS SES JUMELLES ALORS QUE CELA EST IMPOSSIBLE POUR NOUS OU LES THÉOLOGIENS LIBÉRAUX
Ma métaphore ci-dessus signifie ceci: Qui pensent-ils être ces théologiens libéraux, 2000 ans plus tard? Ils sont grandement en retard lorsqu’ils sont comparés aux dirigeants de l’Église du deuxième et du troisième siècle qui ont personnellement assisté à la germination de l’encyclique qui a conduit à la canonisation formelle des Écritures, et l’ont supervisée! Leur assentiment à l’inspiration, à la paternité apostolique, à la véracité des manuscrits, à l’absence d’erreur et à l’autorité interne a beaucoup plus de latitude que les déviations de la théologie libérale d’aujourd’hui liées à ce même sujet! Quelle audace et quelle arrogance de la part des théologiens libéraux! Comparativement, les tentatives d’aujourd’hui de superposer des idées personnelles sur les Écritures, dans le but de contester l’autorité apostolique et l’inspiration, ne sont pas savantes, mais ridicules.
IV. LE TÉMOIGNAGE DU PROCESSUS DE CANONISATION
La canonisation des Écritures n’est survenue qu’au début du quatrième siècle. De 200 à 300 ap. J-C, l’Église connaissait le contenu de base du NT au fur et à mesure qu’il circulait d’une église à l’autre et était copié. Il était considéré inspiré et faisant autorité, bien qu’aucune limite précise n’eut encore été définie.
Avant d’aborder la désignation et la formalisation actuelles du canon, il est important de préciser la signification de ce mot. Le mot français canon est dérivé du même mot grec orthographié de la même manière (en d’autres termes, il est translitéré du grec en français). Son étymologie provient de la signification d’un “roseau” et d’une “tige” (étant donné qu’un roseau, tout comme un étalon pouvait être utilisé comme un dispositif de mesure). Et étant donné que le roseau a été associé à l’idée de mesure, ce mot a pris la signification métaphorique d’une “norme.” Utilisé dans le domaine littéraire, il renvoie à “Une liste de mots correctement attribués à un auteur.”11 Utilisé à présent en français, sur le plan théologique, il se réfère aux livres faisant autorité acceptés comme étant les Saintes Écritures.
Au sens propre, le canon a effectivement vu le jour lors de la rédaction initiale des autographa, quoiqu’il eût fallu de nombreuses années à l’Église pour reconnaître et formaliser le canon de Dieu. En d’autres termes, l’autorité est inhérente aux livres mêmes, et non au corps qui les a plus tard “canonisés.”12 Il est important de faire cette distinction.
LE CANON EST COMPOSE DE CES LIVRES INSPIRES PAR DIEU AU MOMENT DE LEUR REDACTION PAR DIEU A TRAVERS SES AGENTS
La reconnaissance s’accompagne d’un esprit et d’un rôle bien différents de ceux de l’autorisation. On pourrait et on devrait en dire beaucoup plus au sujet des événements d’authentification historiques qui ont conduit à la reconnaissance officielle du canon du NT. C’est un aspect fascinant de l’histoire ! Toutefois, pour les besoins de concentration et de concision, je vais aller tout droit au but.
Dioclétien était l’empereur Romain à l’aube du quatrième siècle. Vicieux qu’il était, il a ordonné que tous les livres religieux soient brûlés dans le but d’obliger tout le monde à l’adorer comme dieu. Toute personne qui tentait de dissimuler une copie des Écritures risquait la peine capitale. Eusèbe de Césarée (273 – 340 ap. J-C) est l’une des personnes qui a enduré cette rude épreuve. Il fut un dirigeant d’église et un historien respectés qui a passé une grande partie de son temps et accordé une grande attention au canon ; l’avenir des Écritures était en jeu. Dans son livre intitulé Histoire de l’Église, il parle beaucoup de la canonisation.
En 313, Constantin a conquis l’empire romain et déclaré le Christianisme comme une religion légale. De nombreux historiens pensent qu’il a coopté le Christianisme comme religion d’État afin de codifier le vaste et disparate empire romain (contrairement à l’expérience américaine avec le gouvernement civil, Constantin croyait que l’unité de la place publique ne pouvait être réalisée que par l’unité de sanctuaire). Peu de temps après, il chargea Eusèbe de lui faire 50 copies du NT. Eusèbe exécuta l’ordre de l’empereur, ce qui conduisit à la ” mise ensemble ” réelle des livres du NT : Le besoin de canoniser le NT. Jusqu’à ce moment, le NT n’avait existé que sous forme de manuscrits et les critères permettant de déterminer les livres à faire partie du canon n’étaient pas encore établis. Parmi les dirigeants de l’Église, le crédit de cette canonisation peut être attribué à Eusèbe. (Je pense également qu’il est très intéressant d’observer, de comprendre et de croire que cette institution de l’État a été le catalyseur de l’institution de l’Église par Dieu pour consommer et réaliser quelque chose de longtemps attendu : en général, c’est l’inverse.)
La reconnaissance s’accompagne d’un esprit et d’un rôle bien différents de ceux de l’autorisation. On pourrait et on devrait en dire beaucoup plus au sujet des événements d’authentification historiques qui ont conduit à la reconnaissance officielle du canon du NT. C’est un aspect fascinant de l’histoire! Toutefois, pour les besoins de concentration et de concision, je vais aller tout droit au but.
Dioclétien était l’empereur Romain à l’aube du quatrième siècle. Vicieux qu’il était, il a ordonné que tous les livres religieux soient brûlés dans le but d’obliger tout le monde à l’adorer comme dieu. Toute personne qui tentait de dissimuler une copie des Écritures risquait la peine capitale. Eusèbe de Césarée (273 – 340 ap. J-C) est l’une des personnes qui a enduré cette rude épreuve. Il fut un dirigeant d’église et un historien respectés qui a passé une grande partie de son temps et accordé une grande attention au canon; l’avenir des Écritures était en jeu. Dans son livre intitulé Histoire de l’Église, il parle beaucoup de la canonisation.
En 313, Constantin a conquis l’empire romain et déclaré le Christianisme comme une religion légale. De nombreux historiens pensent qu’il a coopté le Christianisme comme religion d’État afin de codifier le vaste et disparate empire romain (contrairement à l’expérience américaine avec le gouvernement civil, Constantin croyait que l’unité de la place publique ne pouvait être réalisée que par l’unité de sanctuaire). Peu de temps après, il chargea Eusèbe de lui faire 50 copies du NT. Eusèbe exécuta l’ordre de l’empereur, ce qui conduisit à la “mise ensemble” réelle des livres du NT: Le besoin de canoniser le NT. Jusqu’à ce moment, le NT n’avait existé que sous forme de manuscrits13 et les critères permettant de déterminer les livres à faire partie du canon n’étaient pas encore établis. Parmi les dirigeants de l’Église, le crédit de cette canonisation peut être attribué à Eusèbe. (Je pense également qu’il est très intéressant d’observer, de comprendre et de croire que cette institution de l’État a été le catalyseur de l’institution de l’Église par Dieu pour consommer et réaliser quelque chose de longtemps attendu: en général, c’est l’inverse).
Athanase acheva ensuite l’œuvre d’Eusèbe. De là, la longueur du NT fut codifiée et ratifiée par le Conseil de l’Église de Laodicée en 365 ap. J-C. Dans la déclaration de ce rassemblement, on pouvait lire: “Les Psaumes composés par des hommes privés ne doivent pas être lus à l’église, pas plus que les livres qui ne sont pas admis dans le canon, mais seuls doivent être lus les [livres] canoniques du Nouveau et de l’Ancien Testaments.” À la suite de ce rassemblement, les dirigeants de l’Église à travers le monde poursuivirent la ratification de ce texte et lors de deux conseils ultérieurs des dirigeants de l’église, le canon fut à nouveau vérifié et ratifié. Il s’agit: du Conseil d’Hippo en 393 ap. J-C et le Conseil de Carthage en 397 ap. J-C. C’est au cours de ce dernier conseil qu’Augustin affirma: “[Il est décrété] que rien en dehors des Écritures canoniques ne soit lu à l’église au nom des Écritures divines… Du Nouveau Testament, les quatre évangiles, les Actes, les treize épitres de St. Paul, l’épitre de ce dernier aux Hébreux, Pierre (2), Jean (3), Jacques, Jude, Apocalypse…” Westcott affirme:
“L’ACCEPTATION GÉNÉRALE DE CETTE DÉCISION SE VOYAIT PAR LA PRATIQUE DE TOUTES LES ÉGLISES À PARTIR DE CE MOMENT-LA.“14
Le NT fut dès lors canonisé. Les écrits inspirés d’autorité inhérente furent reconnus comme tel, rassemblés et liés. L’église, en y consentant unanimement, ne fit que reconnaître à juste titre ce qu’ils avaient toujours été dès leur origine: les oracles de Dieu adressés à l’homme.
La question qui se pose dès lors est celle de savoir si vous êtes d’accord? Considérez-vous aujourd’hui le canon des Écritures au même titre que l’Histoire: comme étant inspiré et ayant autorité sur votre vie, sur votre pensée, sur vos actions et sur vos décisions politiques?
RESUME
La Parole est-elle inspirée de Dieu ou pas? C’est une question déterminante. De nombreuses personnes contestent l’inspiration. La position personnelle sur la question de l’inspiration permettra de donner plus de poids à la Bible ou de réfuter son autorité en matière de formation personnelle des principes et valeurs. Dans le cas spécifique de la profession d’un fonctionnaire, l’inspiration et l’autorité des Écritures influent-elles sur l’élaboration de vos politiques? Déterminent-elles vos valeurs? Si quelqu’un accepte l’inspiration, il s’en suit que la Parole fait autorité dans sa vie. Si un homme rejette l’inspiration, pense qu’il est l’autorité finale, et qu’ensuite une nation suive l’exemple du livre des Juges où “chacun faisait ce qui lui semblait bon” (Juges 17:6), ce qui contraste nettement avec l’impératif d’amener “toute pensée captive à l’obéissance de Christ” (2 Corinthiens 10:5), il s’en suit que les arguments intellectuels d’une personne contre l’inspiration pourraient être un écran de fumée pour un cœur rebelle aux préceptes de Dieu: un leurre à la vraie question du manque de volonté de fléchir les genoux devant la Seigneurie de Christ. Si ce tableau vous décrit, ne soyez pas fourbe. Ne disputez pas avec les auteurs et les personnes qui ont connu les auteurs, au risque de mettre en doute l’histoire et l’attestation interne des Écritures mêmes. Par contre, traitez le vrai problème, celui du cœur: soumettez-vous aux Écritures, soumettez-vous au Christ révélé des Écritures et suivez les préceptes de Son Livre; fléchissez les genoux aujourd’hui devant la Seigneurie de Jésus-Christ. Ce faisant, vous serez toujours du bon côté de la rive et vous adopterez toujours la bonne position décrite par les Écritures, que ce soit au niveau personnel ou politique.
DÉTERMINEZ LA POLITIQUE PAR LES PRÉCEPTES DE DIEU
ET NON PAR LES SUFFRAGES
Comment une personne peut-elle être correcte lorsqu’elle prend des décisions personnelles dans la vie, et au bureau, relatives aux questions complexes de la législation et budgétisation? Ce n’est pas comme si Dieu avait créé l’humanité et l’avait laissée sans manuel pour le guider. Toutes les bonnes solutions à vos problèmes personnels et nationaux se trouvent juste là dans Son Livre inspiré!
Le témoignage de l’Éternel est véritable, il rend sage l’ignorant déclare Psaumes 19:7. La Parole de Dieu vous donnera le savoir-faire nécessaire pour vivre la vie (sagesse). Et Il promet de vous récompenser si vous Lui obéissez. Le verset 11 du même Psaume déclare: Pour qui les observe la récompense est grande. L’inspiration est une question déterminante. Acceptez l’inspiration!cm
1 Schaeffer, Francis He is There and He is not Silent (Wheaton: Tyndale House Publishers, 1972)
2 Remarquez également que Paul et les autres auteurs du NT ont fortement condamné les personnes qui ont d’une quelconque manière falsifié ou dilué les Écritures (cf. Gal. 1: 6-9; 2 Cor. 2: 17; 2 Tim. 4: 3, 4 ; Apoc. 22: 18, 19)
3 L’inspiration plénière est un terme de la reforme historique qui codifie la croyance selon laquelle Dieu est l’ultime auteur de la Bible dans son intégralité. En d’autres termes, le travail de surintendance de Dieu en matière d’inspiration couvre toute la Bible et chaque partie de la Bible … et c’est cela qui fait autorité. (Cf. Pocket Dictionary of Theological Terms).
4 Dictionnaire Collins: suggestion de nouveau mot.Nulle part dans les Écritures, notamment dans Mathieu 16:18-19, il n’est possible de défendre l’idée d’ex-cathedra (Latin, “de la chair “). C’est-à-dire qu’il existerait une lignée de dirigeants, partant de l’apôtre Pierre au dirigeant de l’église actuelle qui, lorsqu’ils parlent ex-cathedra, parlent pour Dieu.
5 Parfois, cet exercice a fait intervenir un copiste, qui est un secrétaire à qui ils ont dicté.
6 John MacArthur The MacArthur New Testament Commentary: 2 Timothy (Chicago: Moody Bible Institute, 1995) p 143
7 Autographes ou manuscrits rédigés par l’auteur.
8 Robert Thomas The Canon of the New Testament, article extrait. p. 2
9 Il s’agissait (et il s’agit encore) d’une laîche qui a été transformée en forme primitive de papier. Plus tard, le vélin ou le parchemin, une peau d’animal traitée, bien plus chère que le papyrus, fut utilisé pour copier les livres du NT.
10 Robert Thomas The Canon of the New Testament, notes extraites, page 13
11 Merrill Tenney, The New Testament, A Survey, p. 417
12 En théologie, ce principe s’appelle “une collection des écrits faisant autorité” contre ” une collection faisant autorité d’écrits.” Dans le premier cas, l’accent est mis sur l’autorité inhérente des documents, dans le deuxième, sur l’agence de collection, soit l’Église au lieu des livres.
13 Contrairement aux temps modernes où un manuscrit n’est que la forme précoce et primitive d’un livre, en ce temps-là, il s’agissait d’un rouleau qui n’était rien d’autre qu’un mss. sur papyrus roulé.
14 Westcott, The Bible 189