Le Remède au Racisme
Télécharger l’étude BibliqueChaque culture et son gouvernement à travers l’histoire ont été confrontés au problème du racisme et des ressentiments injustes envers ceux qui sont différents. Le racisme est caractéristique et une évidence de la nature pécheresse de l’homme. L’humanité déchue a toujours construit des barrières et ostracisé les autres. Cela découle de l’orgueil : la prédilection de l’homme déchu à se croire supérieur à l’autre d’une certaine manière. À cet égard, le racisme se promène avec son vilain frère qui porte le nom d’arrogance. Il s’agit au fond d’un problème de cœur, d’un dilemme sans solution en dehors de l’œuvre de régénération du cœur par le Christ dans la vie d’une personne.
En fait, le test biblique de la véracité de la foi authentique est l’absence de racisme. Jean 13:35 dit : ” A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres..” Le commandement-ci de Jésus va au-delà de l’amour de sa propre espèce.
Cette semaine, examinons quelques idées bibliques concernant le racisme.
Bonne lecture, mon ami !
I. INTRODUCTION
Le racisme est défini comme un sentiment de supériorité fondé sur la race. Le dictionnaire Oxford définit le racisme comme suit : “La croyance selon laquelle tous les membres d’une race possèdent des caractéristiques, des capacités ou des qualités propres à cette race, notamment de manière à la distinguer comme inférieure ou supérieure à une ou plusieurs autres races.”
Dans les premiers chapitres de l’épitre aux Éphésiens, l’apôtre Paul aborde ce qui est connu dans les cercles de séminaires comme la doctrine biblique de la sotériologie, c’est-à-dire ce que la Bible a à dire au sujet du salut d’une personne. Lorsque le lecteur arrive au deuxième chapitre des Éphésiens, plus précisément aux versets 11 et 12, Paul est en pleine discussion sur l’un des fruits de la sotériologie. Remarquez quel est ce fruit :
C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.
Remarquez le connecteur “c’est pourquoi “. Ce que Paul est sur le point de dire se rapporte et se base sur ce qu’il vient de dire. Et ce qu’il vient de dire, est que le salut est un don de Dieu (Eph. 2:8 et 9). Avant ce passage, Paul transmet l’idée que le salut n’est en aucun cas basé sur les mérites de l’homme. Ce qu’il dit dans le passage que nous étudions, est basé sur cette idée précédemment énoncée : si le salut est un don de Dieu, alors personne ne peut dire qu’il l’a gagné et donc croire et/ou agir comme s’il était supérieur à celui qui ne l’a pas gagné ! L’attitude selon laquelle les Juifs étaient le peuple élu de Dieu, associée au fait que les païens ne l’étaient pas, est la raison précise pour laquelle les Juifs possédaient un complexe de supériorité — une attitude raciste — par rapport aux païens. Puisque le salut n’est pas basé sur le mérite personnel ou ethnique et qu’il est accessible à toute l’humanité, il est incongru pour celui qui est sauvé de se croire supérieur à un autre.
Plus précisément, voici ce qui se passe dans ce passage : Les croyants éphésiens auxquels cette épître et ce passage spécifique sont adressés étaient des païens. Ils avaient été, historiquement parlant, fortement diminués et séparés — racialement — du Royaume de Dieu par les Juifs.
Même si tel était le sentiment des Juifs, Dieu n’a jamais voulu que les Juifs se considèrent comme étant les seuls héritiers du royaume de Dieu — au point de penser qu’ils étaient le peuple élu de Dieu et que personne d’autre ne l’était ! Au contraire, Dieu avait mis les Juifs à part pour qu’ils soient Ses représentants auprès de toutes les nations. Ils ne devaient pas amasser la bénédiction de Dieu, mais la partager avec les autres nations ! Les Juifs, semble-t-il, voulaient la bénédiction divine du décret de Dieu (cf. Amos 3:12), mais pas la mission divine du décret de Dieu — en réalité, Israël était censé faire du prosélytisme auprès de toutes les autres nations païennes, et non pas s’approprier son statut spécial. Les passages suivants de l’Ancien Testament en sont la preuve :
Dans la Genèse 12:3, Dieu prononce son décret fondamental sur Abraham, le patriarche juif, en disant : “Et en toi seront bénies toutes les familles de la terre.” Le sens et l’ampleur du mot toutes ne se limitent pas à la descendance abrahamique à venir.
Dans Ésaïe 42:6, nous en apprenons davantage sur le plan de Dieu pour un peuple spécial, représentatif de Sa personne :
« Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations,“
Ésaïe 49:3 y fait écho : “Et il m’a dit: Tu es mon serviteur, Israël en qui je me glorifierai..” De plus, au verset 6 du même chapitre, nous lisons : “ Je t’établis pour être la lumière des nations, Pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre.”
Au chapitre 60, verset 3, d’Esaïe, le plan de Dieu se poursuit en disant : “ Des nations marchent à ta lumière, Et des rois à la clarté de tes rayons.”
Le plan de Dieu pour Israël culmine au chapitre 62, versets 1 et 2 d’Esaïe : “ Jusqu’à ce que son salut paraisse, comme l’aurore, Et sa délivrance, comme un flambeau qui s’allume. Alors les nations verront ton salut, Et tous les rois ta gloire.”
Même si Israël a largement désobéi à l’appel missionnaire de Dieu à son égard, ces passages servent à illustrer le fait qu’Israël n’avait aucune raison de se sentir culturellement supérieur, car dans cette perspective, il était appelé à servir, et non à condamner les païens.
II. LE RACISME ILLUSTRÉ : ISRAËL ANTIQUE
Au lieu de répandre la bénédiction de Dieu et le message du salut par la foi à travers le Messie à venir, le messager choisi par Dieu, la nation et le groupe ethnique connus sous le nom d’Israël, ont fini par être condescendants envers les païens ; ils ont développé une attitude de supériorité. Les Écritures témoignent de cette attitude de nombreuses manières : dans le livre de Jonas, Jonas a été appelé à prêcher la repentance à Ninive. Il savait que Dieu les bénirait s’ils se repentaient — mais comme il les détestait personnellement, il s’est enfui de la mission que Dieu lui avait confiée de leur prêcher. Prenez note de ceci dans Jonas 4:2 :
” C’est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal. “
En tant qu’Hébreu, Jonas aurait préféré que les païens soient jugés plutôt que pardonnés. Il a donc essayé de quitter le navire en cours de mission (mais même cela n’a pas fonctionné !).
Dans le livre des Actes des apôtres du NT (10:28 ; 34-35), nous sommes témoins de la même attitude chez le jeune apôtre Pierre. Pierre était un Juif qui portait un lourd bagage juif concernant les païens jusqu’à ce que Dieu s’empare de lui et commence à travailler dans son cœur :
“Vous savez, leur dit-il, qu’il est défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d’entrer chez lui; mais Dieu m’a appris à ne regarder aucun homme comme souillé et impur. je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, 35mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. “
Dieu avait mis les Israélites à part et, afin de les distinguer, il leur a donné des lois spéciales et strictes en matière de régime alimentaire, de vêtements et de mariage. Cependant, ils ont perverti et transformé ces caractéristiques distinctives en une source d’orgueil, de gloire personnelle et d’isolationnisme religieux, c’est-à-dire qu’en ce qui concerne la connaissance de Dieu par les autres, leur sermon évangélique ressemblait davantage à ce que l’on pourrait s’attendre à entendre sur une aire de jeux pour enfants : “Tic-toc le jeu est fermé et personne d’autre ne peut jouer”. L’arrogance d’Israël était si profondément enracinée que si un homme ou une femme juive épousait un païen, la famille organisait des funérailles !
La nation d’Israël avait débauché sa vocation. Et cela allait lui coûter cher ! Après beaucoup de patience, Dieu a prononcé son jugement sur elle par l’intermédiaire du prophète Ésaïe. Dans Ésaïe 5:1-7, Dieu dit à son peuple élu :
Quand j’ai espéré qu’elle produirait de bons raisins, En a-t-elle produit de mauvais? Je vous dirai maintenant Ce que je vais faire à ma vigne. J’en arracherai la haie, pour qu’elle soit broutée; J’en abattrai la clôture, pour qu’elle soit foulée aux pieds….”.
Cette prophétie spécifique d’Ésaïe s’accomplit dans la parabole de Jésus sur le propriétaire foncier (notez que Dieu est le propriétaire foncier dans la parabole), telle que rapportée dans Matthieu 21:33-43 :
Écoutez une autre parabole. Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne. Il l’entoura d’une haie, y creusa un pressoir, et bâtit une tour ; puis il l’afferma à des vignerons, et quitta le pays. Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses serviteurs vers les vignerons, pour recevoir le produit de sa vigne. Les vignerons, s’étant saisis de ses serviteurs, battirent l’un, tuèrent l’autre, et lapidèrent le troisième. Il envoya encore d’autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers ; et les vignerons les traitèrent de la même manière. Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant : Ils auront du respect pour mon fils. Mais, quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux : Voici l’héritier ; venez, tuons-le, et emparons-nous de son héritage. Et ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Maintenant, lorsque le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ?… C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits.
La vigne est un symbole courant pour la nation juive tout au long des Écritures. Dans le passage précèdent, Dieu, le propriétairefoncier fait planter un vignoble et le loue aux vignerons, qui sont les dirigeants juifs. Les meurtres font référence aux prophètes de l’Ancien Testament, et le meurtre du fils fait référence à la mort de Jésus aux mains des Juifs. Par conséquent, Dieu retire sa mission à Israël et confie son œuvre royale à l’Église — qui est principalement composée de païens.
Pourquoi ai-je dit tout cela ? L’ethnie d’Israël n’avait aucune raison de se croire supérieure aux autres ethnies !
La cour du Temple est l’une des dernières illustrations de la déformation grossière de la vocation d’Israël. Dieu avait placé une cour dans la conception du Temple dans le but spécifique de gagner des convertis païens. En d’autres termes, l’objectif de Dieu était de fournir un lieu où les Juifs pourraient faire du prosélytisme auprès des païens pour les amener au judaïsme. La magnifique gloire d’Israël devait être un aimant qui inciterait les païens à venir voir par eux-mêmes. Cependant, la corruption de sa mission était telle qu’à l’époque du NT, les chefs juifs utilisaient la cour comme lieu de rencontre pour faire de l’argent ! Cela explique pourquoi Jésus était si en colère contre eux, les chassant et renversant les tables ! Il leur dit : ” Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. “
Il ne fait aucun doute que les dirigeants juifs, au cours des siècles, avaient développé des fortes attitudes racistes envers les païens. Et comme nous allons le voir, ce n’est que par la croix du Christ que la division est supprimée entre les groupes séparés par la race. L’œuvre régénératrice du Christ dans le cœur de l’homme déchu peut guérir bien plus que la division raciale entre Juifs et païens. La puissance de Dieu peut guérir toute division ethnique. Il faut lire à cet égard Éphésiens 2:14-16:
Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un… afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau… et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps.
Chaque croyant, lorsqu’il ou elle comprend cette perspective théologique des Écritures, doit réaliser que toute étiquette ethnique actuelle doit être subordonnée au fait d’être un homme nouveau dont l’identité est d’abord et avant tout en Christ !
III. LE RACISME DÉFINI : LE PÉCHÉ DE PARTIALITÉ
L’étudiant de la Bible devrait noter que le mot “racisme” n’apparaît pas dans les Écritures. Elle y fait plutôt référence à plusieurs reprises comme au péché de partialité (diakrino). Dia signifie “sous”, krino signifie “juger”. Littéralement “juger sous”. En jugeant une autre personne comme étant inférieure ou en dessous, une personne s’exalte comme étant supérieure ou élevée au-dessus d’un autre être humain. Encore une fois, l’un des aspects de la chute est l’orgueil et l’orgueil se manifeste souvent par des attitudes plus ou moins subtiles de supériorité. Chaque fois que nous faisons des commérages, nous défendons en fait notre supériorité auprès de nos interlocuteurs. Le sens et l’usage plus spécifiques de diakrino en sont venus à faire référence à l’élévation superficielle d’une personne par rapport à une autre pour des raisons extérieures. Il était courant, à l’époque comme aujourd’hui, de faire preuve de favoritisme en fonction de la richesse, de la race, de l’apparence, du succès, de la position ou du statut social.
IV. MIEUX COMPRENDRE LE PÉCHÉ DE PARTIALITÉ
Notre étude doit maintenant passer à Jacques 2:1-7 (NKJV), qui a pour sujet le péché de partialité. Prenez note de ce passage avec attention :
Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ soit exempte de toute acception de personnes. Supposez, en effet, qu’il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d’or et un habit magnifique, et qu’il y entre aussi un pauvre misérablement vêtu ; si, tournant vos regards vers celui qui porte l’habit magnifique, vous lui dites : Toi, assieds-toi ici à cette place d’honneur! Et si vous dites au pauvre : Toi, tiens-toi là debout ! Ou bien : Assieds-toi au-dessous de mon marchepied ! ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas sous l’inspiration de pensées mauvaises ? 5Écoutez, mes frères bien-aimés : Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu’ils soient riches en la foi, et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? Et vous, vous avilissez le pauvre ! Ne sont-ce pas les riches qui vous oppriment, et qui vous traînent devant les tribunaux ? Ne sont-ce pas eux qui outragent le beau nom que vous portez ?
Jacques réprimande les croyants pour avoir favorisé une personne ou un groupe socio-économique de personnes, dans ce cas-ci la classe supérieure, au détriment des pauvres. Sans entrer dans les détails (ce passage peut faire l’objet d’une semaine d’étude en soi), il est important de noter que l’Église faisait preuve de favoritisme envers ceux qui blasphémaient le nom de Jésus !
L’hypocrisie séculaire relative au racisme est compréhensible : les enfants grandissent dans les écoles publiques en apprenant la théorie de l’évolution comme un fait. Mais l’évolution est plus qu’un présupposé biologique : c’est une idéologie empoisonnée qui affirme que “seuls les plus aptes survivent”, ce qui signifie que certaines choses dans le monde ont plus de valeur que d’autres. Ce qui est si hypocrite, c’est qu’une fois qu’un enfant est catéchisé dans cette idéologie, on lui dit de ne pas être raciste à l’âge adulte. Pourquoi pas si l’évolution est vraie ? La popularité de la partialité aujourd’hui ne peut-elle pas s’expliquer en grande partie par le présupposé de l’évolution d’hier ? En fait, la théorie de l’évolution est une pépinière de racisme ; c’est une grande énigme de la laïcité américaine.
Jacques dit que ce même type d’hypocrisie ne devrait pas exister parmi les croyants : Pourquoi idolâtrer ou faire preuve de partialité dans l’Église, surtout lorsqu’il s’agit d’élever les riches – si ce sont eux qui vous persécutent en premier lieu ?
Contrairement à l’évolution séculaire, la Bible parle de Dieu qui a créé l’homme à son image. En conséquence, toute Sa création – indépendamment de la richesse, de la race, du sexe, du handicap, de l’âge, de la position, du statut ou de degré de célébrité – possède intrinsèquement une valeur singulière et similaire. En fait, le Tout-Puissant est impartial. Dans toute Sa Parole, Il condamne la partialité ; Il avertit spécifiquement dans Jean 7:24, “ne jugez pas selon l’apparence”.
PUISSE-T-IL NE JAMAIS ARRIVER QUE NOUS ABANDONNIONS CE QUI EST BIBLIQUEMENT CORRECT POUR GAGNER CE QUI EST POLITIQUEMENT CORRECT.
Que ce soit toujours l’inverse : la voie de l’impartialité biblique. Le parallèle dans la capitale pourrait être d’organiser un rassemblement, en invitant les personnes les plus en vue à s’asseoir à la table d’honneur et à lire les Écritures, à prier et à prononcer des discours sans tenir compte du fait qu’elles blasphèment le Christ par leur style de vie, leurs votes, leurs paroles et leurs actions avant et après l’événement. Dans ces rassemblements annuels réguliers à la capitale, toutes les qualifications spirituelles sont commodément négligées au profit du succès de l’événement.
Notez les passages suivants en ce qui concerne la gravité du péché de la partialité :
A. LEVITICUS 19:15
Tu n’auras point égard à la personne du pauvre, et tu ne favoriseras point la personne du grand.
Le Lévitique était un livre d’instructions pour les Lévites, les prêtres de la nation sainte d’Israël nouvellement mise en place. Le livre de Lévitique contient les instructions spécifiques de Dieu aux lévites sur la manière dont ils devaient conduire un culte efficace et honorables aux yeux de Dieu pour la nation d’Israël. C’est dans ce contexte que Dieu énonce l’instruction ci-dessus faisant autorité sur la partialité.
B. JOB 34:19
“Qui n’a point égard à l’apparence des grands, Et ne distingue pas le riche du pauvre, Parce que tous sont l’ouvrage de ses mains?”
Cette section représente la meilleure sagesse d’Elihu, qui tente de déchiffrer la situation mystérieuse de Job. Ce faisant, Elihu échoue dans ses conseils prescriptifs, mais reflète néanmoins avec précision le caractère de Dieu. Dieu n’est pas partial du fait des positions — qu’il s’agisse d’un prince ou d’un dirigeant. Il ne privilégie pas la stature sociale. Ceci est particulièrement souligné par le passage suivant :
C. 1 SAMUEL 16:7
Car je l’ai rejeté. L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur.
D. DEUTÉRONOME 10:17
Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes … qui fait droit à l’orphelin et à la veuve, qui aime l’étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements.“
Tout au long des Écritures, nous voyons l’amour compatissant et impartial que Dieu porte à toute sa création. Plus tard, au verset 7 du chapitre 15 du Deutéronome, Dieu dit :
Tu n’endurciras point ton cœur et tu ne fermeras point ta main devant ton frère indigent. Mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins...
Dieu a toujours privilégié les pauvres.
V. DIEU EST PARTIAL ENVERS LES HUMBLES
Notre passage de Jacques révèle également que si l’homme a un penchant pécheur pour la richesse, la célébrité et le prestige, Dieu n’est pas pécheur dans sa faveur envers les pauvres et les humbles. Cette idée est facilement vérifiable dans 1Corinthiens 1:26-29 :
Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont …
Autant nous pouvons penser que le Paul historique était un leader fort et puissant de l’Église du premier siècle, autant il est intéressant de revoir sa perception de lui-même telle qu’elle est exprimée dans 1Corinthiens 2:1-4 :
Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu… moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration …de puissance,
Une telle vision de soi est indicative d’un homme qui n’aura pas un cœur raciste et partial envers les personnes d’une autre appartenance ethnique ou sociale
VI. LA LEÇON DE JÉSUS SUR LE RACISME
Le rejet du racisme par Paul ne peut être attribué qu’à l’œuvre de Dieu dans son cœur si l’on considère la société dans laquelle il est né; comme il a déjà été souligné, les Juifs n’étaient pas connus pour aimer leurs voisins. Les Samaritains étaient un peuple que les Juifs haïssaient particulièrement avec une passion persistance et ce pendant des siècles. Les Juifs les considéraient comme une race mixte inférieure et les considéraient comme moins qu’humains.
Jésus aborde ce préjugé dans Luc 10:29- 37 lorsqu’un docteur de la loi lui demande comment il peut obtenir la vie éternelle. Jésus demande au docteur de la loi ce qui est écrit dans la loi.
Il répondit : ” Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même. “
Dans ce passage, Jésus dit au docteur de la loi qu’il a raison et lui dit : “Fais cela et tu vivras.” Le docteur de la loi défie encore Jésus en demandant : “Et qui est mon prochain ?”.
Dans ce contexte, Jésus raconte au docteur de la loi l’histoire du bon Samaritain : Un homme a été attaqué, dépouillé, battu et laissé pour mort par des brigands sur une route périlleuse de Jérusalem à Jéricho. Un sacrificateur et un lévite, des personnes très respectées par les Juifs, ont tous deux traversé la
route pour éviter le mourant, qui était d’ailleurs un Juif. Cependant, un Samaritain qui passait par là, considéré par les Juifs comme étant plus bas dans la hiérarchie sociale que les collecteurs d’impôts et les parias, a couru vers l’homme, et n’a pas cherché à l’éviter. Le Samaritain a pansé les blessures de l’homme et l’a emmené dans une auberge où il a payé l’aubergiste pour qu’il s’occupe de lui.
Jésus demande au docteur de la loi qui était le bon prochain. Ce dernier répondit : ” c’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui,”. “Va et, toi fais de même“, lui dit Jésus.
En racontant la parabole du bon Samaritain, Jésus a accompli de nombreuses choses. Il a élargi le concept de prochain pour les Juifs, il a remis en question les préjugés personnels du docteur de la loi et il a illustré le besoin d’un Sauveur, car en s’appuyant sur ses propres mérites, le docteur de la loi ne pourrait jamais vivre selon la loi de Dieu.
L’importance du concept aime ton prochain — un prochain étant quelqu’un qui n’est peut-être pas de la même race que vous – est mieux définie et comprise dans et par Matthieu 22:36-46 lorsqu’on demande à Jésus quel est le plus grand commandement de tous. Il lui répondit : “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.“ Tout cela pour dire :
NOUS DEVONS NOUS EFFORCER D’AIMER LES PERSONNES D’AUTRES RACES AU MÊME DEGRÉ QUE NOUS NOUS AIMONS NOUS-MÊMES.
Les Juifs de l’Ancien Testament refusaient de s’associer avec les Samaritains : des personnes qu’ils considéraient comme étant d’une race inférieure. Jésus réprimande ici de telles attitudes intérieures. Y a-t-il des personnes avec lesquelles vous refusez de vous associer aujourd’hui ?
VII. LE RACISME : SES RÉSULTATS NÉGATIFS
Lorsque des croyants agissent de manière raciste ou partiale, les résultats délétères suivants se produisent par rapport à l’ensemble du témoignage du corps du Christ :
A. LA PARTIALITÉ POLITISE LE CROYANT
La partialité aspire l’essence même de la spiritualité. La spiritualité n’est plus la considération la plus importante : le statut l’est. Mais souvenez-vous de ceci : ce que vous êtes dans la vie américaine est bien moins important que ce que vous êtes en Christ.
B. LA PARTIALITÉ POLLUE LE CROYANT
Il vaut mieux être un croyant affamé de spiritualité qu’un croyant “qui est qui”. Trop d’églises sont devenues des country clubs “chrétiens” inefficaces. Perdues dans leur partialité, elles perdent leur mandat de mission et leur ferveur à gagner des âmes à Christ ! Le christianisme devient une zone de confort où je ne fréquente que mes amis ayant un statut socio-économique similaire – et cela est bien plus important pour moi que l’inconfort possible des missions interculturelles.
C. LA PARTIALITÉ PRÉVAUT SUR LE CROYANT
Jacques 4:6 affirme que ” Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles.”. Comme dit précédemment, la partialité découle d’attitudes de supériorité et la supériorité est basée sur l’orgueil. Ne manquez pas la sévérité de ce passage : il indique que Dieu travaille en fait contre ceux qui ont un cœur de supériorité. Il n’agit qu’à travers ceux qui sont morts à eux-mêmes et vivants en Christ (cf. Gal. 2:20).
VIII. RESUMÉ
Que Dieu nous accorde un discernement accru par rapport au péché dévastateur de partialité qui divise la société et empêche la mission ! La nation d’Israël a totalement corrompu le but de son existence par l’exaltation de soi et la condescendance des païens. La partialité l’a totalement corrompue ! Proverbes 24:23 déclare : Il n’est pas bon, dans les jugements, d’avoir égard aux personnes. Voici trois applications à retenir :
- Premièrement, le remède au racisme commence par moi et par une théologie fondée sur la Bible concernant le péché de partialité. En tant que croyant, ai-je cette compréhension et cette théologie dans mon cœur ? Est-ce que je considère les autres races comme égales à la mienne ? Il n’y a pas de pire témoin que quelqu’un qui nomme le nom du Christ, mais qui rabaisse une quelconque race humaine. Il se dégage un empuantissement de l’hypocrisie quand on comprend la théologie susmentionnée.
- Deuxièmement, le remède au racisme a plus à voir avec l’évangélisation qu’avec la politique publique. Le racisme est une forme de partialité qui découle de la nature déchue de l’homme. Ce n’est que par la puissance de la croix que la nature intérieure d’une personne peut être changée de l’intérieur vers l’extérieur. Il est certain que les lois relatives à la discrimination ont leur place et sont nécessaires, mais elles n’éradiqueront jamais le problème de la société – ne pensez donc pas que la réponse réside dans davantage de législation. Ce n’est pas le cas. Le fonctionnaire avisé œuvrera donc toujours en faveur de la liberté religieuse et des encouragements pour l’Église – afin qu’elle puisse faciliter au mieux l’évangélisation et changer les cœurs.
- Troisièmement, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que des humanistes laïques, ceux qui sont imprégnés de l’idéologie de l’évolution, puissent changer la donne , ou à modéliser quelque chose de différent de ce que leur théorie de l’évolution les a enseignés. À l’inverse, il incombe aux croyants de donner l’exemple de l’acceptation interculturelle et de l’impartialité. Par exemple, je m’efforce d’intégrer d’autres ethnies dans Capitol Ministries plutôt que d’avoir un ministère entièrement blanc. La partialité et le racisme n’ont pas été une tentation majeure ou une pierre d’achoppement pour moi parce que j’ai grandi en jouant au basket-ball et que j’ai vécu et concouru avec beaucoup de grands Afro-Américains qui sont toujours mes amis. Il n’est peut-être pas aussi facile pour vous d’éviter la partialité et le racisme si vous avez grandi sans être exposé à des personnes de races différentes. Je comprends cela, mais c’est néanmoins une question d’obéissance à Dieu que d’être impartial. Alors, que faites-vous qui soit délibérément interculturel ?
Que Dieu nous accorde, à vous et à moi, une grande sagesse dans ce domaine – et un amour sincère pour les personnes de races différentes. Amen. cm