Les implications personnelles et culturelles du livre de Galates.
Télécharger l’étude BibliqueLe livre du Nouveau Testament de Galates est l’un des deux livres de la Bible qui a alimenté la Réforme, et est à la base de ce qu’on appelle aujourd’hui l’éthique protestante du travail, deux phénomènes qui ont profondément façonné le développement de notre nation et de notre culture.
Chaque fonctionnaire devrait avoir une compréhension pratique du lien entre la théologie galate et la manifeste signification personnelle et culturelle. Il s’ensuit qu’une telle connaissance aurait également un impact sur la prise de décision politique.
Ce petit livre du Nouveau Testament a non seulement des incidences phénoménales sur la formation culturelle, mais il contient également des vérités critiques relatives à la croissance personnelle en Christ, des vérités qui sont inégalées en termes d’importance ! J’en repérerai trois au fur et à mesure que nous avancerons dans l’aperçu de cette merveilleuse épître.
I. APPELATION
L’apôtre Paul a implanté de nombreuses églises lors de ses nombreux voyages missionnaires à travers l’Asie Mineure (aujourd’hui la Turquie). Une région s’appelait la Galatie (cf. 1:2; 1 Corinthiens 16:1). Cette épître est adressée à plus d’une église ; en tant que telle, on l’appelle une épître encyclique, ayant été transmise d’une église à une autre et est apparemment encore transmise aujourd’hui à vous et à moi, contenant des leçons très importantes.
II. AUTEUR ET DATE
L’épître prétend avoir été écrite par Paul (1:1; 5:2), et compte tenu de son style (tel qu’il est révélé ici et ailleurs), cela ne fait aucun doute. Le grand Apôtre est né non loin de Galatie dans une autre région connue sous le nom de Cilicie. C’est là qu’il a été élevé dans la stricte orthodoxie juive en tant que pharisien (cf. Actes 23 :6) s’efforçant de plaire à ses pairs (Galates 1 :10). Cependant, sa vie a radicalement changé lorsqu’il a été confronté au Christ ressuscité sur le chemin de Damas (cf. Actes 9). C’est là qu’il fut converti et reçut son mandat en tant que missionnaire de l’agent messager de Jésus, Ananias (9:15). L’intérêt de l’appel de Paul pour le commis de l’État est le fait que sa vocation incluait spécifiquement de gagner à Christ les dirigeants politiques (cf. 1 Timothée 2:1-4) ainsi que les Juifs et les païens.
La chrétienté n’était composée que d’une petite secte de convertis juifs au début de son ministère et plus-tard la Foi était devenue un phénomène de l’Empire romain ! Il n’est pas exagéré de dire :
PAUL ÉTAIT LE PLUS GRAND MISSIONNAIRE DE TOUTE L’HISTOIRE
Sa vie, dans un sens, est un fort témoignage de persévérance et de la puissance du Saint-Esprit ; il n’y a pas de limite à l’influence qu’un homme peut avoir lorsqu’il marche avec le Seigneur. Comme un Lincoln ou un Wilberforce, vous aussi, en tant qu’humble serviteur public persévérant, pouvez modifier la direction de votre ville, de votre état ou de votre nation.
La lettre à l’Église de Galatie a été écrite quelques temps après la réunion du Concile de Jérusalem, comme indiqué dans Actes 15, vers 49 après J-C.
III. CONTEXTE
La région galate était une province romaine depuis 189 av. J-C., et Paul avait travaillé dur lors de son premier voyage missionnaire pour implanter de nombreuses églises dans la région, notamment Antioche, Derbe, Iconium et Lystre. Le but principal du livre est de mettre fin aux faux enseignements des judaïsants. En tant que telle, c’est une épître polémique, c’est-à-dire une réfutation forte.
Depuis la fondation de ces églises, les judaïsants s’étaient infiltrés et en avaient pris le contrôle, corrompant la doctrine du salut en particulier, la justification par la foi seule, et au lieu de cela, ils prêchaient «la foi plus les œuvres ». La distillation de l’opposition de Paul à leur enseignement est mentionnée dans 2 :21 : “ Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain “.
IV. EMPHASES ET THÈMES
A. LE SALUT PAR LA FOI SEULE
Précédemment avertis par le Concile de Jérusalem de « cesser » la prédication de cette hérésie dans Actes 15 : 23-29, les judaïsants avaient néanmoins persisté. Ils ont enseigné que les païens (et ostensiblement les gens aujourd’hui), pour être sauvés, doivent d’abord devenir des prosélytes juifs et se soumettre à la loi cérémonielle mosaïque de l’Ancien Testament en plus de la foi en Christ. Paul résume clairement dans l’épître le but propre de la loi mosaïque en 3 :24 :
« Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi ».
La loi mosaïque, comme toujours voulue par Dieu, devait être un instrument par lequel un individu consciencieux se mesurerait et déterminerait rapidement qu’il ou elle manquait de justice suffisante (cf. Deutéronome 27 :26; Matthieu 5:20; Jacques 2:10) et avait donc besoin de la justice imputée de Christ.
LA LOI MOSAÏQUE PEUT ÊTRE ASSOCIÉE À UN APPAREIL IRM : ELLE N’A PAS POUR BUT DE GUÉRIR ; SON BUT EST DE DIAGNOSTIQUER
Dans cette analogie, Jésus est le pharmacien qui fournit et exécute librement la prescription à un patient malade qui a soif de guérison spirituelle.
S’il n’y avait pas eu la forte polémique ou la réfutation de l’hérésie comme indiqué dans cette épître, le christianisme aurait pu devenir un sous-ensemble du judaïsme. De peur que l’on pense aujourd’hui que cette pensée est invraisemblable, Galates 1:6-9 informe le lecteur que toute l’église avait déjà été entrainée ! Dans cette même perspective, Paul ajoute en 4:11, « Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous ». Il est intéressant de noter que c’est la seule épître que Paul a écrite qui ne commence pas par, ou n’inclut pas d’une certaine manière, une note de départ positif pour ses lecteurs ; cela dénote le ton sérieux par rapport aux conséquences désastreuses que subirait l’Église chrétienne primitive dans son ensemble s’il ne devrait pas y avoir de changement de cap immédiat.
V. LA SANCTIFICATION PAR LA FOI SEULE
En plus de corriger la doctrine du salut, Paul fait avancer le concept de « par la foi seule » et l’intègre dans la doctrine de la sanctification, c’est-à-dire, la sanctification dans la vie du croyant est réalisée par la foi seule ! Dans le chapitre 5: 25, il déclare sommairement à cet égard : Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. C’est aussi un aspect important du livre. Si le Saint-Esprit habite véritablement dans la vie du croyant (après avoir été sauvé, cf. Romains 8: 9), alors il va de soi qu’il fera mûrir le croyant par Son conseil intérieur et sa conviction du péché à sa manière et à son rythme. Galates 3:3 ajoute à cet égard : Êtes-vous tellement dépourvus de sens? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ?
Lié à la fois au salut et à la sanctification par la notion de la foi seule, l’AT déclare COMME ABRAHAM CRUT À DIEU, ET QUE CELA LUI FUT IMPUTÉ À JUSTICE (Genèse 15 : 6 ; Galates 3 : 6). Les dispositions de Dieu pour l’attribution du salut et de la sanctification ont toujours été par le biais de la croyance au détriment des œuvres. Paul raisonne ici que même dans l’Ancien Testament, la foi a toujours été le canal par lequel s’obtiennent le salut et la sanctification, par opposition à l’observation de la loi. Et dans l’épître aux Galates, il ajoute encore un autre argument très convaincant à cet égard : Il faut garder à l’esprit que la dispensation de la Loi ne se produit que 430 ans après l’Alliance Abrahamique/La Promesse (cf. Galates 3 :17). En conséquence, si l’observation de la loi mosaïque était la voie de salut prévue par Dieu, alors qu’en est-il de tous ceux qui vivaient avant que la loi mosaïque ne soit donnée ?
V. COMPRENDRE LES PASSAGES DIFFICILES
Le contenu de Galates devrait être maîtrisé par chaque serviteur public qui est sérieux au sujet de l’utilisation de sa fonction pour influencer les autres et la nation pour le Christ. Pourquoi ? Parce que vous constaterez que certains de vos collègues penseront comme les Galates avant que Paul n’écrive cette épître intemporelle : voici une correction de trajectoire pour ceux qui sont induits en erreur, à qui on fait croire que la foi seule n’est pas la formule divine pour obtenir le salut. En plus de corriger des pensées extrêmement aberrantes et hérétiques sur le salut et la sanctification, il y a au moins trois passages dans cette lettre qui sont utilisés par d’autres pour propager des points de vue théologiques déroutants. Vous devez en avoir une compréhension claire ; Je vais essayer de vous fournir une explication contextualisée appropriée de chacun.
A. PARVIENT-ON A LA RÉGÉNÉRATION VIA LE BAPTÊME D’EAU (3 :27)?
« Vous tous, qui avez été baptisés en Christ … »
Le fait que l’immersion ne sauve pas est clairement indiqué dans 1 Pierre 3 :20-21 ; ce passage ne contredit en rien celui de Galates. 1 Pierre nous guide donc à comprendre ce que Paul communique dans ce passage de galates : l’utilisation d’une métaphore. Ce passage ne fait pas référence au baptême d’eau physique dans la mesure où Paul utilise l’expression baptisé (baptizo) signifiant « placer, immerger » en Christ pour révéler que le croyant a été placé dans une position où il est étroitement uni au Christ. Dans un sens similaire, c’est le même genre littéraire, ou artifice, que Paul incorpore dans Galates 2 : 20, où il déclare qu’il a été « crucifié avec Christ ». Nous déduisons qu’il parle métaphoriquement ici ; Paul n’était pas littéralement mort quand il a écrit ces mots. Si le salut est par la foi seule (une vérité répandue à travers les Écritures), alors la régénération baptismale (si telle était l’interprétation à donner à ce passage) réfuterait la notion souvent répétée ailleurs du salut par la foi seule ; une telle forme de salut équivaudrait aux œuvres (cf. Éphésiens 2:8-9). Paul n’enseigne pas la régénération baptismale dans ce passage de Galates ni ailleurs dans les écritures.
Un deuxième passage juste après celui-ci, qui pourrait aussi être facilement mal interprété, mais qui sert à soutenir l’approche interprétative susmentionnée : Paul dit, [vous] vous êtes revêtus de Christ. Que veut-il dire par là ? Comment devriez-vous comprendre la deuxième strophe de Galates 3 : 27 ? C’est une pensée parallèle, une belle facette métaphorique supplémentaire associée au même diamant de vérité : le croyant, en plaçant sa foi en Christ, est revêtu . . . de Christ. Encore une fois, c’est un langage qui n’est pas destiné par l’auteur à être interprété avec un littéralisme rigide.
LA PROSE PITTORESQUE DE CE PASSAGE PAULINIEN EST DESTINÉE À ILLUSTRER VIVEMENT L’UNITÉ POSITIONNELLE ET PRATIQUE DU CROYANT AVEC SON SEIGNEUR.
B. LES RÔLES SONT-ILS IDENTIQUES POUR LES HOMMES ET LES FEMMES (3 :28) ?
« Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ ».
Le mouvement féministe évangélique a construit une grande partie de sa théologie égalitaire sur et à partir de ce seul passage. Souvent bien compris, Paul déclare cependant que : « tous les croyants sont un en Christ, qu’ils soient juifs ou grecs, esclaves ou libres, hommes ou femmes ». Le sol est plat au pied de la croix.
La Parole de Dieu illustre largement le fait qu’il y a de l’impartialité en Christ. Mais simultanément, la Parole de Dieu enseigne clairement, et à plusieurs reprises et distinctement que, selon le dessein de Dieu, il y a différents rôles dans la vie. Cette unicité dans les rôles inclut celui des autorités gouvernantes par rapport aux citoyens (Romains 13 :1-8) ; celui des anciens par rapport aux fidèles (Hébreux 13 : 17) ; celui des employeurs par rapport aux employés (I Pierre 2:18); celui des parents par rapport aux enfants (Éphésiens 6 : 1) ; et celui des maris par rapport aux femmes (1 Pierre 3:1). Tout un ensemble de passages de l’épître aux Galates et d’autres livres dans les Ecritures atteste la différenciation de rôles. Bien que les positions diffèrent, Galates 3 : 28 sert à clarifier nettement que l’un n’est pas plus significatif ou important qu’un autre aux yeux de Dieu et cela ne devrait pas non plus être le cas dans notre perception des autres ! Paul développe davantage l’impartialité dans 1 Corinthiens 12 :13-26 et Jacques 2 :1-9. En harmonie donc avec l’ensemble de l’Écriture, Galates 3 :28 s’accorde avec le principe de ces passages : l’égalité de valeurs existe simultanément avec la diversité de fonctions.
C. N’Y A-T-IL PAS DE DE SECURITÉ ÉTERNELLE (Galates 5 :4) ?
« Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce ».
Ce passage aux Galates indique-t-il que l’on peut perdre son salut ? Non. Dans le corpus de cette épître, le lecteur est tout au long installé dans un siège au premier rang, témoin de l’affrontement cataclysmique entre un salut par la foi seule et un supposé salut par la foi plus les œuvres (c’est-à-dire, garder la loi mosaïque en plus de souscrire à la grâce de Dieu) conjoncturelles du salut. Dans ce contexte répété, Paul dit dans ce passage particulier que ceux qui cherchent la justification dans la loi se séparent de la dispensation du salut par la foi seule. Le mot grec pour séparer (katargeo)signifie « s’éloigner ». En conséquence, ce qui est communiqué ici est ceci : Ceux qui se rangent du côté des judaïsants s’éloignent de Dieu en rejetant ce que Paul avait prêché auparavant, clairement et avec véhémence (cf. Galates 1 :6-9). Pris dans le contexte de l’ensemble des Écritures, ce passage n’altère ni ne contredit la myriade de passages qui enseigne la sécurité éternelle du croyant (cf. Romains 8 :31-39). De cette façon de comprendre ce passage, il s’ensuit que, pour vous, vous éloignez de ce que Paul avait précédemment enseigné signifie que vous êtes tombés de la compréhension de la dispensation du salut par la grâce.
LE SALUT PAR LA FOI SEULE VIA LA GRÂCE DE DIEU EST UN PRINCIPE ESSENTIEL DU CHRISTIANISME BIBLIQUE ET DE L’ÉPÎTRE GALATIENNE
Ce passage particulier ne nie en aucune façon tous les autres passages clairs et forts du NT concernant la sécurité éternelle du croyant.
En conclusion à cette partie d’étude, ces passages problématiques sont facilement compris pour s’harmoniser avec le reste de l’Écriture.
VI. APPLICATION POUR LES AUTORITÉS GOUVERNANTES
A. À L’INDIVIDU
Ce qui suit sont trois points à retenir de Galates qui devraient façonner à jamais la vie du serviteur public, faisant de ce livre du NT un livre important à maîtriser.
1. Posséder le zèle de Paul
Dans Galates 1 :10, le grand apôtre déclare,
« Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ »
Avant sa conversion, Paul a assassiné des chrétiens dans sa tentative de plaire aux pharisiens les plus ardents. Après être venu à Christ, son unique ambition était de plaire à Christ. Et toi ? Si “Jésus a tout payé”, n’est-ce pas ” à Lui que je dois tout ” ?
Dans 2 :20, Paul souligne la réalité théologique qui engendre une telle dévotion remplie de zèle d’un homme à l’égard de son Seigneur. Il écrit :
« J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi».
Paul considérait sa vieille nature comme morte. Lui-même, avec ses ambitions égoïstes, n’était plus une priorité ; en fait, il les estimait mortes, c’était plutôt, Christ qui vivait en lui ! Une telle dévotion résolue envers son Seigneur ne peut provenir que de l’adoption d’une compréhension biblique similaire à celle qui est énoncée dans ce verset de Galates. Méditez sur ce passage. Quelles idoles dans votre cœur éclipsent cette concentration singulière que l’on doit posséder pour servir Celui à qui on doit même sa vie ?
2. S’abstenir d’un esprit légaliste
Les légalistes sont des gens qui clament être justes et qui possèdent des attitudes pharisaïques. Cela découle toujours d’une théologie du salut basée sur les œuvres. Si vous voulez être dans le club “A” vous adhérerez aux normes extrabibliques du légaliste. Mais les légalistes sont difficiles à côtoyer et ils manifestent peu de joie. Ils véhiculent des attitudes de supériorité spirituelle et sont souvent condescendants. Cependant, si vous êtes sauvé par la grâce de Dieu, il s’ensuit que vous accorderez la grâce et la miséricorde aux autres. Rappelez-vous de Galates 5 :1 :
« C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude ».
Le Christ est venu libérer les croyants d’une dispensation de salut et de sanctification basée sur les œuvres (selon la culture des pharisiens et des judaïsants). Le Christ est venu pour vous libérer d’une dispensation basée sur la performance, celle dans laquelle vous ne savez jamais si vous êtes assez bon. Paul confronte ces attitudes condescendantes qui en résultent dans Gal 6:3 :
« Si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse lui-même ».
Ne sois pas un serviteur public qui se croit « plus saint que les autres ». Être perçu comme quelqu’un qui accorde aux autres ce qu’ils ne peuvent peut-être pas mériter. Ne croyez pas, ne pensez pas et ne donnez pas l’impression que vous êtes spirituellement ou moralement supérieur ! En fait, certaines congrégations d’églises et conseils d’anciens se démarquent de cette façon ; ils ont besoin d’étudier ce livre !
ÉVITEZ DE CONSIDÉRER LES AUTRES COMME DES GRIMPEURS EN MANQUE D’OXYGÈNE DEPUIS VOTRE PERCHOIR AU SOMMET
Soyez gracieux et miséricordieux envers les autres de la même manière que Dieu a été largement patient, gracieux et miséricordieux envers vous !
3. Progresser en marchant selon l’esprit
On peut se demander, dans une dispensation de grâce : « Comment puis-je mûrir en Christ ? Voici comment : Si quelqu’un reste sensible au Saint-Esprit de Dieu en confessant le péché chaque fois qu’il se sent coupable (1 Jean 1 : 9) et reste attaché à Sa Parole (Colossiens 3 : 16), alors il marche par l’Esprit selon 5 :16 :
« . . . Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair… »
Si vous marchez par l’Esprit, vous grandirez, vous n’accomplirez pas le désir de votre nature pécheresse.
Remarquez les deux passages suivants liés à cette même question : Dans 1 Corinthiens 4 :3-4, Paul déclare que : « …Je ne me juge pas non plus moi-même …Celui qui me juge, c’est le Seigneur ». Mais plus tard, dans la même lettre, il dit que lorsqu’un croyant vient à la table de communion, il doit s’examiner (dokimazo) (1 Corinthiens 11:28). Ces deux passages semblent être contradictoires dans la traduction anglaise du NT, mais ils ne le sont pas en réalité. Il est important de dire ceci : par rapport au premier passage ci-dessus, il est nécessaire de marcher selon l’Esprit (par opposition à attrister l’Esprit, cf. 1 Thessaloniciens 5:19), afin de permettre à l’Esprit de m’examiner (anakrino) selon le premier passage cité. Ce premier passage indique que, par conséquent, je n’ai pas à être là en train de m’examiner tout le temps. Lorsque je marche selon l’Esprit, je peux compter sur lui pour inciter mon cœur à me juger par rapport à des domaines spécifiques de croissance nécessaire.
Mais dans le deuxième passage énuméré, même si Dieu, le Saint-Esprit incite, attise et stimule mon cœur à grandir dans certains domaines (et Il utilise la Parole ainsi que d’autres pour y parvenir), je dois néanmoins continuellementexaminer (dokimazo) “analyser et approuver” mes actions dans le sens de “suis-je personnellement sensible à ce pourquoi le Saint-Esprit me pousse à me repentir et à changer dans ma vie ?”
Cette énigme apparente sert à illustrer la nature moins exigeante de la langue anglaise par rapport à la langue grecque. Examiné dans son premier sens, ici il se rapporte à Dieu jugeant votre cœur, tandis que l’usage du mot grec dans le deuxième passage anglais, un mot grec différent, se rapporte à mon analyse et à mon approbation dans le sens de prendre la responsabilité de mes actions par rapport à ce dont le Saint-Esprit m’a convaincu ! Les passages ne se contredisent pas.
Les trois passages s’appliquent alors à la puissance personnelle et d’orientation du Saint-Esprit et s’opposent à un ensemble rigide de normes extérieures extrabibliques qui supposent que je suis pieux envers les autres. Faites confiance au Saint-Esprit en vous, afin de vous guider et vous convaincre à chaque instant ! C’est là que se trouve l’accomplissement de l’intimité avec Dieu ! Dans le sens de la croissance personnelle, le christianisme est une relation intime avec Dieu plus qu’un ensemble de règles et de règlements à observer publiquement. Dans cette même logique, Paul conclut en 6 : 4 :
« Que chacun examine ses propres œuvres, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport à autrui ».
En résumé, Galates fournit les moyens par lesquels le serviteur de l’Etat peut devenir de plus en plus intime avec Dieu et donc efficace dans le service public.
B. À LA FONCTION
Comme mentionné en introduction, les vérités théologiques de ce livre ont alimenté la Réforme, donnant naissance à ce que l’on appelle communément l’éthique protestante du travail (cf. L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme par Max Weber, Eng. trans. 1930). Comment sont-elles liées exactement ? Prêtez donc attention à ceci: Lorsqu’un individu est habilité, marche par le Saint-Esprit (5 : 16), il manifeste de plus en plus les fruits de l’Esprit comme mentionné dans Galates 5 : 22 :
« Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses ».
En conséquence, il devient de plus en plus autonome. La promesse, le moyen d’appliquer et les implications généreuses du fruit manifeste de l’Esprit pour toute la société sont extrêmement vastes ! Comme vous pouvez l’imaginer, la culture d’individus habités par le Saint-Esprit aura un ADN façonné de multiples façons positives et profondes !
Comment se manifeste exactement cette habilitation ? Le Saint-Esprit, lorsqu’il règne dans le cœur, contrairement au fait qu’il soit continuellement attristé ou étouffé, contrôle et domine les actions de l’individu (Galates 5:18), lui permettant de surmonter souvent les penchants d’une nature pécheresse par ailleurs dominante. Cette nature pécheresse, parmi ses nombreuses manifestations, inclut la paresse (cf. Proverbes 12:27) contrastant avec l’éthique du travail : c’est donc le lien qui sous-tend l’idée que Galates est le livre de la Bible qui a favorisé l’éthique protestante du travail.
Plusieurs des manifestations et avantages supplémentaires pour un individu et une culture éventuellement remplis du Saint-Esprit sont les suivants : (1) être conduit dans toute la vérité (Jean 16 :13); (2) une conscience sensible et rachetée (Romains 2 :15 ; contr. 1 Corinthiens 8 :7) ; et (3) une nature active, victorieuse et dominante (Jean 16:33). Ces trois avantages ne sont que quelques-uns. On retient que : d’énormes avantages sociétaux sont obtenus grâce à la pratique de ces qualités de caractère ! Que de grandes choses se produisent dans une nation lorsque les citoyens et les dirigeants gouvernementaux sont caractérisés par le fruit magnanime de l’Esprit !
Il s’ensuit que les dirigeants habités par l’Esprit s’élèvent au-dessus des effets du péché oppressant, environnant, dominant, pour influencer, façonner et aider leurs compatriotes et leur pays ! Combien cette vérité de Galates est importante pour la prospérité d’une nation !
Ce qui résulte de l’enseignement de Galates du dessein de Dieu pour un individu libre (et des citoyens) équivaut à ce qu’il y ait beaucoup moins besoin d’un dictateur et / ou d’un État policier pour réprimer alternativement la nature pécheresse inhérente de l’homme par la force extérieure. Galates traite donc, dans un sens, de la manière de gouverner une nation le plus efficacement possible ! En résumé, les implications culturelles des Galates sont les suivantes :
LORSQUE LES INDIVIDUS SERONT HABITÉS PAR LE SAINT-ESPRIT, ILS SERONT GOUVERNÉS DEL’INTÉRIEUR
Les résultats culturels comparatifs issus de la capacité de l’individu à se gouverner victorieusement sont à la fois grandioses et magnifiques : plus de libertés sociétales ! Plus de liberté ! Plus de prospérité ! Et plus d’opportunités pour chacun d’atteindre son plein potentiel en tant qu’être humain ! À l’inverse, il y a moins besoin de formes extérieures de restriction, c’est-à-dire de contrôles gouvernementaux.
Cette application culturelle se reflète dans les paroles récapitulatives de Paul inscrites dans les versets finals de Galates (6: 9-10):
« Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, ».
VII. CONCLUSION
Ce sont les applications personnelles profondes et les implications professionnelles de la façon dont le Livre de Galates se rapporte à une autorité gouvernante. Ces vérités et bénédictions susmentionnées découlent de l’étude et de la manifestation de ce profond livre du NT en six chapitres.
En tant que croyant nommé par Dieu à une fonction publique, assurez-vous de vivre selon les vérités annoncées dans Galates ! Rappelez-vous les applications personnelles du livre : posséder le zèle de Paul, empêcher de développer un esprit légaliste et progresser en marchant selon l’Esprit !
Enfin et sur le plan professionnel, ce qui découle de la profondeur des vérités de Galates est la nécessité de maintenir le principe constitutionnel de la liberté de religion, ne serait-ce que pour favoriser la capacité et l’appel des églises de susciter des individus habitées par le Saint-Esprit maintenant et à l’avenir, des individus puissants habités par Dieu, qui affecteront positivement la nation par leurs manifestations personnelles et multiples qui découlent de la marche selon l’Esprit, c’est-à-dire par le fruit de l’Esprit.
Lisez cette épître plusieurs fois cette semaine : vous ne vous en rendez. peut-être pas compte, mais l’Amérique que nous connaissons et aimons tous a été grandement façonnée par la lettre de Paul à l’église de Galatie ! Il s’ensuit que vous devez connaître son message d’un bout à l’autre et vivre, et légiférer conformément à ses profonds préceptes !cm