Les Raisons Bibliques Pour Défendre Israel | Partie 1
Télécharger l’étude BibliqueAu regard de ce qui se passe en Israël, je pense qu’il est opportun de proposer cette série d’enseignement en deux parties – d’un point de vue biblique. Pouvez-vous immédiatement et de manière convaincante expliquer, à partir des Écritures, pourquoi l’Amérique devrait s’engager à côté d’Israël ? En guise d’introduction, je pense qu’en matière de semer et de récolter, l’Amérique a merveilleusement prospéré parce que nos fondements culturels découlent de tout ce que Israël nous a historiquement fourni par rapport aux vérités scripturaires pertinentes. Il ne fait aucun doute que les vérités bibliques empruntées à l’histoire d’Israël ont servi d’ancrage culturel à l’histoire de l’Amérique. C’est ce que l’on pourrait sommairement appeler notre union philosophique avec Israël. Ne serait-ce que pour cette raison, nous devons à Israël notre loyauté comme expression de gratitude. Mais il y a bien d’autres raisons d’ordre biblique que je vais élucider dans cette étude biblique.
Bonne suite de lecture chers amis !
I. INTRODUCTION
La Parole de Dieu contient une promesse claire et absolue, intemporelle, relative à l’alliance abrahamique de Genèse 12 :3 Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront. L’histoire ponctue cette vérité de manière éclatante. L’Amérique fait partie des nations qui soutiennent depuis longtemps Israël. Le président Harry Truman a reconnu l’État souverain d’Israël dans les 11 minutes qui ont suivi la signature de l’accord de la déclaration d’indépendance d’Israël, le 14 mai 1948. Que vous soyez bénis pour avoir soutenu Israël, comme l’a fait notre nation ou maudits pour avoir tenté de la démolir comme l’ancienne Babylone, l’Allemagne hitlérienne ou les nations arabes actuelles, une chose est sûre : ce peuple et ce pays sont très spéciaux, mis à part par Dieu par rapport à tous les autres. Aucun autre pays n’est comparable à Israël. Cela s’explique par le fait que, dans l’ancienne alliance, Dieu a choisi Israël comme son peuple, comme lumière pour toutes les nations païennes du monde (cf. Ésaïe 60 et 62) ; il était un peuple mis à part pour être Sa propriété (Exode 19 :5-6). En conséquence, le peuple juif occupe une place très spéciale dans le cœur de Dieu.
Compte tenu de l’attention portée à la situation entre Israël et Gaza, j’ai pensé que c’était le moment opportun de fournir un schéma biblique sur les raisons pour lesquelles vous et notre nation devriez rester des alliés fidèles d’Israël. Encore une fois, pouvez-vous immédiatement et de manière convaincante, à partir des Écritures, dire pourquoi il en devrait être ainsi ?
Il y a au moins trois raisons pragmatiques pour lesquelles notre nation devrait soutenir Israël.
II. RAISONS PRAGMATIQUES POUR SOUTENIR ISRAËL
A. ISRAËL EST LEGITIME
En 1948, lorsque Israël est devenu une nation, 160 autres pays l’ont reconnu, comme une démocratie non raciste. En fait, les Arabes occupent des fonctions publiques à la Knesset, et des postes élevés dans l’armée. Il s’agit d’une nation qui croit que les gens sont faits à l’image de Dieu et dotés de droits inaliénables.
B. ISRAËL EST FIABLE
Dans un Moyen-Orient de plus en plus tumultueux, nous avons besoin d’un allié pour nous protéger. L’Amérique a besoin d’un partenaire fiable dans cette région du monde en raison de la menace du nucléaire presque enrichi de l’Iran qui a déclaré à plusieurs reprises sa haine contre l’Amérique.
C. ISRAËL EST DOTÉ DE PERSONNES INTELLIGENTES
De nombreuses avancées scientifiques et technologiques ont été réalisées par Israël. La gestion financière1 et le traitement de l’information font de lui un leader mondial. Désormais débarrassé de ses anciennes tendances économiques socialistes, son libre marché, son esprit d’entreprise font de lui un leader mondial et un excellent partenaire commercial. Le livre de George Gilder, « The Israel Test » documente les contributions historiquement disproportionnées de la race juive à l’amélioration de l’humanité.2 Ce livre est à lire absolument et permet d’expliquer pourquoi les autres nations sont si jalouses d’Israel. Plus importantes que ces excellentes raisons pragmatiques pour lesquelles l’Amérique devrait soutenir Israël sont les raisons bibliques. Ce qui suit est l’argumentaire exégétique ; trois chapitres bibliques majeurs lorsqu’ils sont étudiés ensemble, expliquent pourquoi chaque législateur, chef de gouvernement, citoyen et tout être humain devrait se lier d’amitié avec Israël.3 Ces trois chapitres sont : Genèse 12, Romains 11 et Apocalypse 7. Vous devez connaître ces passages sur le bout des doigts et faire preuve de dextérité intellectuelle quand il s’agit de cette question pertinente.
III. GENÈSE 12
Dans Genèse 12:1-2, Dieu conclut une alliance avec Abram, le patriarche de la nation d’Israël. Mais avant d’examiner cela en détail, il est important de comprendre l’ensemble de la Genèse. Le livre est divisé en deux parties principales, chacune possédant quatre sous-points. La première partie (chapitres 1-11) concerne les commencements : la Création, la Chute, le Déluge et la Dispersion. La deuxième partie (chapitres 12-50) concerne les patriarches : Abraham, Isaac, Jacob et Joseph. Dans cette étude, nous reprenons le livre au début de la deuxième partie où Dieu choisit un homme à partir duquel Il a fondé une famille, une tribu, puis une nation entière : encore, la nation d’Israël, une nation distincte telle que décrite par Dieu lui-même dans l’Exode19 :5-6 et Deutéronome 7 :6-8 :
Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël.
Car tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu; l’Éternel, ton Dieu, t’a choisi, pour que tu fusse un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre.
Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l’Éternel s’est attaché à vous et qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l’Éternel vous aime, parce qu’il a voulu tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, l’Éternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d’Égypte.
En outre, il y a trois promesses unilatérales que Dieu fait à Abram : un pays, une postérité et une bénédiction. Comme le montre ce passage (Genèse 12 :1-2).
L’Éternel dit à Abram : Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction.
Les passages susmentionnés sont le point de départ de l’argumentation en faveur de Israël. Il convient de noter ici que la promesse de Dieu dans Genèse 12 inclut un pays qui est ailleurs appelée le pays de Canaan (cf. Genèse 17 :8).4 Encore une fois, la promesse d’un pays est essentielle à cette étude car dans Genèse 12 :3, cité en introduction, Dieu évoque les conséquences du fait de ne pas être allié de Son peuple, Israël, sur leur terre :
Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
À première vue, le passage ci-dessus semble assez simple, à l’exception de ceci : les promesses que Dieu a faites à Israël “s’évaporent-elles” pour toujours en raison de son rejet ultérieur du Messie, Jésus Christ ? De nombreux évangéliques répondent aujourd’hui par l’affirmative. Ils estiment qu’en raison du rejet de Jésus par Israël, Dieu l’a remplacé par l’Église. C’est ce qu’on appelle la Théologie de Substitution (TS), et elle se décline en plusieurs versions. La TS soutient que les alliances conclues avec Abraham et ensuite avec Israël dans l’Ancien Testament (AT) sont nulles et non avenues et qu’elles reviennent spirituellement à l’Église dans la nouvelle alliance du Nouveau Testament (NT). Désormais ces alliances s’accomplissent davantage dans un sens spirituel que dans un sens physique.
Le problème de ce point de vue, comme nous le verrons dans cette étude et celle qui suivra la semaine prochaine, c’est qu’il y a de nombreux passages de la Bible qui indiquent que Dieu n’ a pas définitivement achevé son œuvre avec Israël. Notez tout d’abord les passages suivants de la Genèse qui utilisent les mots dans un sens illimité : des mots comme “postérité “, “pour toujours” et “perpétuel ” pour décrire la nature de la promesse du pays. Remarquez plus attentivement Genèse 12 :7 à cet égard :
L’Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu.
Il n’y a pas de qualificatif ou de limitation relative à la compréhension du sens que Dieu donne au mot “postérité” dans le passage ci-dessus. Il en est de même dans 13 :15. Remarquez le mot “pour toujours” :
Car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours.
Au 17:7, dirigez vos yeux vers l’alliance perpétuelle :
J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi.
Le droit d’Israël de conserver le pays en raison de l’alliance perpetuelle de Dieu avec lui est appelé “possession perpétuelle” en 17 :8 :
Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu.
En résumé, il n’y a aucune limitation ou qualification aux promesses sans fin de Dieu concernant le pays qu’il donnera à son peuple, Israël. Aucun passage des Écritures, nulle part dans la Bible, ne dit quelque chose comme “Toutes les promesses sont annulées pour toujours si mon peuple rejette le Messie à venir … car si vous le faites, je ‘spiritualiserai’ ces promesses par la suite et les donnerai à l’Église”. Ce que je laisse entendre, c’est ceci :
AUJOURD’HUI LES ARGUMENTS EN FAVEUR DU SOUTIEN A ISRAËL REPOSENT SUR L’IMMUTABILITÉ DE L’ALLIANCE D’ABRAHAM.
En revanche, si les promesses d’Abraham sont désormais annulées, alors nous avons raison de penser qu’il n’y a pas de base biblique pour que l’Amérique soutienne Israël. Si le rejet de Jésus par Israël annule l’alliance abrahamique dans Genèse 12, il va de soi qu’Israël n’a pas d’avenir dans l’économie de Dieu. Si Dieu en a fini avec Israël, alors pourquoi les autres n’en feraient-ils pas autant ? La vérité est que Dieu n’a pas remplacé Israël pour toujours par l’Église, et il a un immense plan d’avenir pour les Juifs, même si, pour l’instant, ils sont “mis de côté ” pendant que Dieu greffe les gentils au cours de l’ère dans laquelle nous vivons, l’âge de l’Église de l’histoire biblique. Les promesses qu’il a faites à Israël ne sont pas annulées, comme on le verra dans les nombreux passages redondants du NT qui suivent.5
IV. ROMAINS 11
Il s’agit d’un passage extrêmement instructif compte tenu du sujet traité. Dans le contexte de son épître à l’Église de gentils de Rome, Paul insère ce que l’on appelle communément les chapitres parenthétiques de 9 à 11 dans sa longue lettre.6 Ces trois chapitres révèlent le grand projet de Dieu pour Israël – un projet qui valide la véracité des mots que Dieu a choisi d’utiliser par l’intermédiaire de son porte-parole, Moïse, pendant qu’il rédigeait le livre de la Genèse : en particulier, les mots “pour toujours” et “perpétuel“. Les chapitres 9 à 11 de Romains doivent être lus comme un ensemble pour en saisir l’impact total, mais cela étant dit, j’ai copié certaines des parties pertinentes pour souligner l’idée de cette partie de notre étude : Dieu a un avenir radieux pour Israël ! Notez à cet effet Romains 11 :1, 2 et 11 :
Je dis donc: Dieu a-t-il rejeté son peuple? Loin de là! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin. Dieu n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance… Je dis donc: Est-ce pour tomber qu’ils ont bronché? Loin de là!
Dans le grand plan de Dieu, il a temporairement mis de côté son peuple élu. Il l’a fait juste après qu’ils n’aient pas reconnu (pour le dire poliment) leur Messie (cf. Matthieu 27 :51). Ce passage précise qu’il faut distinguer le fait d’avoir été mis de côté ou d’avoir bronché du fait d’avoir été rejeté ou d’être tombé dans le sens de la finalité.
Pendant cette période, Dieu greffe les païens (cf. Éphésiens 2 :12-13). Remarquez cette même idée telle qu’elle est exprimée dans Romains 11 :11-12 :
Mais, par leur chute, le salut est devenu accessible aux païens, afin qu’ils fussent excités à la jalousie. Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous.
Dieu bénira abondamment Israël à l’avenir, lorsqu’Il accomplira les promesses qu’Il lui a faites dans le cadre de l’alliance abrahamique ! C’est le sens même de ces textes ! Il faut soit ignorer le sens évident de ce que Paul écrit ici sous l’inspiration du Saint-Esprit dans Romains 11 :9-11, soit changer de manière cavalière les principes herméneutiques d’une approche exégétique historico-grammaticale normative du texte, à une approche allégorique, figurative ou symbolique, afin de justifier l’interprétation de ce texte par les partisans de la substitution.
Paul poursuit son raisonnement en s’adressant aux gentils de Rome, en utilisant manifestement un langage métaphorique. Le langage utilisé actuellement, qui se veut évidemment de métaphores, fait l’objet de la présente étude : Paul appelle les païens un olivier sauvage [qui est greffé] sur la racine. À cet égard, il convient de noter ce qui suit :
Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui était un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier (Rom 11 : 17).
Il s’agit d’une belle image. En parlant de l’endurcissement des cœurs d’Israël, pour un peuple qui a déjà rejeté Jésus, il reste beaucoup d’espoir. Voir Romains 11 :23-24 :
Eux de même, s’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. Si toi, tu as été coupé de l’olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l’olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.
Pour paraphraser le Dr Charles Ryrie, qui était professeur titulaire au Dallas Theological Seminary (un théologien à l’herméneutique cohérente, voir note de bas de page 7), Israël a été mis à l’écart pendant que Dieu rassemble les païens. Cependant, à la fin des temps, Dieu ramènera Israël sur la bonne voie en rejoignant le train céleste, désormais beaucoup plus grand. Au cours de cette période de l’histoire biblique, à cette présente époque où nous vivons, le cœur d’Israël est, pour l’essentiel, endurci à l’égard de leur Messie. Paul dans Romains 11 :25-29 à cet égard :
Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés ; Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j’ôterai leurs péchés. En ce qui concerne l’Evangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères. Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel.
Oui, actuellement, Israël rejette l’Évangile, mais pour l’amour des pères (les grands saints de l’AT, comme Abraham), Dieu honorera Israël au moment où il viendra lui aussi à Christ en masse (Fr. “tous ensemble”). Dieu est immutable dans ses attributs, l’un d’entre eux étant sa véracité ; Il est incapable de mentir et est donc toujours attentif à ses promesses irrévocables ! Immutable signifie qu’Il est incapable de changer.7
Dans le futur, Dieu tournera les cœurs d’Israël vers Jésus, ce qui est évident dans ce passage clair et puissant de Ézéchiel 36 :24-26. Notez que le verset 24 a déjà été accompli dans cette prophétie de l’AT :
Je vous retirerai d’entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai dans votre pays. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.
A partir de ce passage, il y a aucun doute : Dieu n’en a pas fini avec Israël ! Avant d’examiner l’accomplissement de ces promesses dans le livre prophétique de l’Apocalypse, il est important de souligner que la Théologie de Substitution ne peut surmonter la construction théologique susmentionnée sans changer son approche herméneutique de ces nombreux passages directs.8 La TS est ici actualisée par Romains 11 et Ézéchiel 36 ; dans ces passages, Dieu lui-même déclare qu’il sera fidèle à sa propre alliance unilatérale de Genèse 12 !
Par conséquent, il est logique que son alliance “si-alors” de Genèse 12 :3 reste également immuable et intacte aujourd’hui. C’est-à-dire : la promesse de bénir ou de maudire ceux qui bénissent ou maudissent Israël s’applique aujourd’hui aux individus, groupes terroristes et aux nations. Ce fait biblique n’insinue ou n’éclaire pas seulement, il crie haut et fort, la raison pour laquelle la politique étrangère américaine devrait être extrêmement positive à l’égard d’Israël ! Une telle politique sera source de bénédiction pour l’Amérique. Il est tout à fait inintelligent qu’un pouvoir exécutif ou un Congrès ne comprenne pas cela !
V. APOCALYPSE 7
Ce passage des Écritures révèle qu’il y aura 144 000 évangélistes juifs qui annonceront la seconde venue du Messie dans le monde entier. J’ose dire que ces évangélistes juifs, qui annonceront la Seconde Venue du Messie, nous feront paraître insignifiants en comparaison, nous qui étions les évangélistes gentils d’autrefois ! Quel énorme retournement de situation se produira en Israël d’ici là ! A ce stade, les cœurs endurcis caractéristiques d’Israël dans Romains 11 et Ézéchiel 36 sont manifestement absents. Apocalypse 7 :4 déclare :
Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël.
De nombreux autres passages parlent de la renaissance d’Israël et de son héritage de Jérusalem en rapport avec la seconde venue du Messie. Ces passages importants sont : Zacharie 12 :10 ; Psaume132 :13-14 ; 2 Chroniques 12 :13b ; 33 :4 & 7b ; 1 Chroniques 23 :25 ; 1Rois 11 :36b ; et 2Rois 21 :7b. Le sens clair de ces textes indique qu’Israël n’héritera pas seulement le pays, un événement prophétique qui s’est déjà accompli, mais que son cœur sera changé par la suite, et le Messie qui viendra, bénira la terre entière alors qu’il régnera en parfaite majesté depuis Jérusalem en tant que Roi des Rois et Seigneur des seigneurs.
Un grand nombre de personnes mettront leur foi dans le Messie en ces derniers temps (cf. Matthieu 24 :14).
Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains … (Apocalypse 7 :9).
Le salut est le thème principal en raison de l’efficacité des 144 000 évangélistes juifs à l’échelle mondiale :
Et ils criaient d’une voix forte, en disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’agneau. Et tous les anges se tenaient autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants ; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu, en disant : Amen ! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles ! Amen ! (Apocalypse 7 :10-12).
Quelle scène glorieuse ! Ce qui suit c’est le Royaume millénaire de 1000 ans de culture juive, où Jésus régnera sur toute la terre à partir de Jérusalem — où l’Alliance d’Abraham sera littéralement et ultimement accomplie !
VI. CONCLUSION
Puisque Dieu n’en a pas fini avec Israël et qu’Il a un immense plan d’avenir pour Israël, il est logique que — Basé sur la crainte saine que tous devraient avoir par rapport à Genèse 12 :3 — que tous les individus et toutes les nations devraient s’assurer de se tenir du côté d’Israël. Amen !
1 Romains 11 :12a en parle spécifiquement.
2 George Gilder, The Israel Test (Minneapolis: Richard Vigilante Books, 2009).
3 Il est évident que cette déclaration ne doit pas être interprétée comme une approbation générale de tout ce que la nation peut faire ou entreprendre et qui n’est pas fondé d’un point de vue éthique ou moral.
4 Plus tard dans l’histoire d’Israël, Josué conduira Israël dans la Terre promise. Dans Josué 3 :16, l’Écriture rapporte qu’ils ont traversé le Jourdain à l’est de Jéricho, ce qui signifie qu’ils ont traversé juste au nord de la mer Morte. Je mentionne tout cela pour souligner un point simple : si Israël devait revenir à son territoire d’avant la guerre des Six Jours, il ne serait pas en mesure d’atteindre la Terre promise. Territoire antérieur à la guerre des Six Jours, il renoncerait par essence à cette région promise à l’origine par Dieu comme “possession éternelle” (cf. Genèse 17 :8).
5 Il y aura deux peuples uniques selon l’ordre futur de Dieu, Israël et l’Église. Cette dernière n’éclipse pas le premier, comme le prouvent de nombreux passages du NT et de l’AT, , et le premier n’entrera pas dans le Royaume de Dieu sans le salut en Christ selon Jean 14 :6 et Actes 4:12. Dans un sens réel, les bénédictions spirituelles de l’alliance abrahamique reviennent à l’Église pour un temps (jusqu’à ce que Dieu y réintègre Israël) en raison de l’apostasie actuelle d’Israël, ayant exécuté le Messie.
6 La lettre de Paul à l’Église païenne de Rome, datant du premier siècle, traite du vaste programme de Dieu pour les gentils qui suivent le Christ. C’est son summum bonum (lat. “bien suprême”), son magnum opus (lat. “plus grande œuvre”) concernant le plan de salut de Dieu. Il commence donc sa thèse en peignant le monde en état de péché (1 :1-3); dans les chapitres 3:21-5, il présente le plan de salut de Dieu contre le péché. Dans les chapitres 5 à 8, il aborde la manière dont le croyant doit vivre dans ce monde, une discussion qu’il poursuit dans les chapitres 12-16 après la parenthèse mentionnée plus haut sur le plan de Dieu pour Israël. Dans la thèse contextuelle de l’ensemble, il est tout à fait logique que Paul (lui-même juif) inclue une vue d’ensemble du summum bonum et du magnum opus de Dieu pour les juifs aussi ! Cette compréhension du contexte élargi des passages étudiés ajoute beaucoup de poids à l’intention de l’auteur qui les a inclus, ce qui donne beaucoup de poids à une compréhension littérale de leur signification. Il ne faut donc pas prendre la liberté de “spiritualiser” les chapitres parenthétiques, comme si le langage de Paul devenait soudainement et inversement symbolique, figuratif, allégorique ou poétique – pour ensuite revenir soudainement à une compréhension littérale dans les chapitres 12 à 16 ! Soutenir une telle interprétation, c’est soutenir une herméneutique cavalière. Le contexte ne permet pas une telle liberté d’interprétation
7 Il est important de souligner les vérités de Jean 14 :6 et d’Actes 4 :12 concernant Israël. Personne n’entrera dans le Royaume de Dieu sans la foi en Christ. À la fin des temps, personne n’ira au ciel simplement parce qu’elle est juive ; ce n’est pas comme s’il y avait un deuxième chemin vers le ciel qui contourne le chemin de la Croix (cf. Luc 3 :8-9).
8 Les adeptes de la Théologie de Substitution changent souvent leur herméneutique lorsqu’ils traitent les passages prophétiques afin d’éviter le sens clair, l’intention de l’auteur ou la littéralité des passages comme ceux-ci, de manière à s’adapter à une disposition théologique prédéterminée. En d’autres termes, ils n’appliquent pas de manière cohérente une approche grammaticale, historique et normative de l’interprétation des passages prophétiques, (comme ils le font pour le reste des Écritures où ils raisonnent – par exemple, leurs convictions relatives à leur salut). Je crois que changer les règles d’interprétation par rapport aux passages Bibliques est incongru; c’est faire de l’herméneutique cavalière ou une herméneutique de la marelle. Il va de soi que si les théologiens maintiennent une herméneutique historico-grammaticale littérale cohérente dans leur interprétation de l’ensemble de la Bible, y compris des passages prophétiques, ils ne peuvent donc pas justifier leur croyance en la théologie de substitution.