Promouvoir et maintenir l’unité parmi les croyants du Capitole
Télécharger l’étude BibliqueL’unité des disciples de Jésus-Christ dans le Capitole du pays est une question très importante. Cette semaine, je voudrais expliquer pourquoi il est en ainsi, et préciser que les recommandations de la Bible sont les ingrédients spécifiques que le croyant doit connaître et pratiquer afin de promouvoir et de maintenir l’unité.
Cette semaine, nous examinerons en détails Éphésiens 4 versets 1 à 3 dans cette quête. Notre pays a désespérément besoin que les croyants du Parlement soient dans l’unité ! Notre pays sera extrêmement béni par les fruits d’une unité persévérante !
Cher ami, poursuivez la lecture !
I. INTRODUCTION
Dans le passage d’étude de cette semaine, Éphésiens 4 versets 1 à 3, Paul fait une énorme transition. Il utilise le mot donc pour indiquer les implications imminentes liées à l’identité du croyant en Christ, jusqu’ici décrite dans les chapitres 1 à 3. Les trois premiers chapitres de cette lettre à l’Église d’Éphèse concernent principalement la position du croyant en Christ : son orthodoxie. Du chapitre 4 à 6, il commence à présenter les caractéristiques extérieures de la vie du croyant qui doivent naturellement découler (si vous savez qui vous êtes en Christ, il s’en suit que vous devez vivre d’une certaine manière) de votre orthopraxie. Votre croyance est-elle en adéquation avec vos actes ?
Une vérité plus importante qu’une vie sans hypocrisie est révélée dans ce passage et ses ingrédients contribuent à créer l’unité parmi les croyants. Découvrez-la pendant que vous lisez Éphésiens 4 : 1 – 3 :
Je vous encourage donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à vous comporter d’une manière digne de l’appel que vous avez reçu, en toute humilité et douceur, avec patience. Supportez-vous les uns les autres, dans l’amour, en vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.
Dans une dissection rapide de ce passage, on note cinq mots mentionnés par Paul sous l’inspiration du Saint-Esprit qui caractérisent, conviennent à, une personne qui a été appelée par Jésus-Christ. Il s’agit de : humilité, douceur, patience et abnégation, et diligence. Ces cinq ingrédients contribuent à conserver l’unité dans le corps des croyants de la Communauté du Capitole. Il en résulte par la suite un lien de la paix, et non la désunion, parmi les croyants.
Avant d’examiner ces caractéristiques (qui seront abordées dans l’exposé de cette semaine), remarquez d’abord le préambule qui décrit la façon dont Paul se considère lui-même. Il s’appelle :
A. LE PRISONNIER DAND LER SEIGNEUR
Il est certain que Paul a été emprisonné pour sa foi, mais bien plus, après sa conversion sur la route de Damas, il lui a été révélé, par les paroles que Jésus lui a adressées, qu’il était ” …un instrument que j’ai (Jésus) choisi… ” (Actes 9 : 15). En substance, le Seigneur l’avait divinement emprisonné, ou mieux, avait fait de Paul son esclave. C’est le cas pour toute personne appelée par Christ à Son service selon Éphésiens 1 : 4 : En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui. Par conséquent, ce que Paul est sur le point d’affirmer concernant l’importance des manifestations, ou des caractéristiques externes, du croyant est souligné par son témoignage personnel qui indique une obéissance volontaire à Christ : une obéissance qui découle de la connaissance claire de l’appel de Dieu en Christ (cf. Jean 15 : 16 ; 1 Cor. 6 : 20). Un commentateur connu présente les choses de cette façon-ci :
Dieu s’attend à la conformité dans l’église, le Corps de Christ. Il ne s’agit pas d’une conformité légaliste forcée aux règles et règlements externes, mais une conformité interne volontaire à la sainteté, à l’amour et à la volonté de notre Père céleste, qui veut que Ses enfants l’honorent comme leur Père… Lorsque nous avons reçu Christ comme notre Sauveur, nous sommes devenus citoyens de Son royaume et membres de Sa famille. En plus de ces bénédictions et privilèges, nous avons également reçu des obligations. Le Seigneur s’attend à ce que nous nous comportions comme les nouvelles personnes que nous sommes devenues en Christ. Il s’attend à ce que Ses standards deviennent nos standards ; Ses desseins, nos desseins ; Ses désirs, nos désirs ; Sa nature, notre nature. La vie chrétienne est simplement le processus visant à devenir ce que tu es.
Cette clarification élucide ce que Paul ajoute :
B. JE VOUS PRIE DONC DE VOUS CONDUIRE D’UNE MANIÈRE DIGNE DE LA VOCATION
Remarquez ce que Paul fait ici : Il modélise le rôle du dirigeant spirituel. C’est-à-dire prier les gens ! Le mot grec traduit par prier (deesis) est utilisé 19 fois dans l’ensemble du NT et signifie ” encourager, implorer, supplier, plaider ou exhorter “. Un bon exemple parallèle de cette idée se trouve dans Romains 12 : 1. Paul déclare : Je vous exhorte (dessis) donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Dans 2 Timothée 4 : 2, Paul dit à sa doublure, Timothée : prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. En réalité, tout dirigeant spirituel qui n’est pas disposé à prier les autres croyants de vivre selon la justice de Dieu est en substance indifférent et détaché de son appel. Il accomplit le job que Dieu lui a donné. Il incombe à tous les sous-pasteurs (et à chaque disciple de Christ) de corriger les croyants qui se trompent. Il s’en suit qu’il m’incombe de vous prier, vous qui prononcez le nom de Christ dans le Capitole, vous qui ne vous efforcez pas de conserver l’unité de changer vos voies et de pratiquer ce que Paul recommande cette semaine.
Examinons ensuite certains mots spécifiques de cette partie du passage :
1. Se comporter
L’on retrouve assez facilement ce mot dans l’ensemble du NT. Il se rapporte à la conduite de chaque jour du croyant. Il évoque la vie quotidienne et reprend le thème des trois derniers chapitres de cette extraordinaire épitre : comment le comportement d’un croyant doit être conforme avec ce qu’il est en Christ (Chapitres 1 à 3). Le mot suivant continue de faciliter notre compréhension :
2. Digne
Ce mot est également très intéressant. En grec, il a le sens d’équilibrer la balance. Ce qui est d’un côté de la balance doit être égal au poids de ce qui est de l’autre côté. Voyez-vous le lien ? En d’autres termes, notre comportement, notre orthopraxie (chap. 4-6) doit correspondre à notre théologie, notre orthodoxie (chap. 1 – 3). Notre vie quotidienne doit correspondre à, être digne de, notre grand appel en tant qu’enfant de Dieu et cohéritier avec Christ. Le prochain mot à remarquer est :
3. Appel (vocation)
Ce mot se rapporte au salut. Personne ne devient chrétien sans s’être repenti de ses péchés et avoir reçu Jésus-Christ comme son Sauveur et Seigneur. La foi et la repentance d’une personne pour croire en Christ est l’autre côté de la même pièce : l’appel de Dieu sur sa vie. Personne ne vient jamais à Dieu sans recevoir de Lui la foi pour répondre par la repentance. Une telle réponse est proportionnée à l’appel de Dieu. La foi et la repentance sont les composantes nécessaires que doivent mouvoir un individu par rapport à l’appel souverain et effectif de Dieu au salut. Remarquez les passages parallèles suivants qui permettent de mieux comprendre la merveilleuse vérité révélée par Dieu concernant l’appel du croyant et comment cet appel doit se manifester en comportement extérieur approprié.
En guise de résumé à ce niveau, Jésus a affirmé : ” Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour ” (Jean 6 :44). Plus loin dans le même passage, Il réitère le fait que : ” nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père ” (v. 65). Paul affirme ailleurs que ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés… (Rom. 8 : 30). La fin d’Éphésiens 4 : 1 réitère cet appel effectif au passé lorsqu’il déclare :
C. L’APPEL QUE VOUS AVEZ REÇU
Ceci met l’accent sur la sureté que Paul devait avoir concernant le salut des croyants d’Éphèse. C’est par ce moyen qu’il est possible de poser la base nécessaire pour convenablement aborder les cinq éléments de comportement qui suivent. Les caractéristiques essentielles pour maintenir l’unité parmi les croyants, de ceux appelés de Dieu, sont les suivantes :
II. HUMILITÉ
Le premier descripteur de Paul qui conduit à l’unité collective parmi les croyants est l’humilité : en toute humilité peut-on lire dans le passage. Tous ceux qui professent la foi en Jésus Christ doivent être caractérisés par l’humilité. Afin de comprendre et de convenablement manifester l’humilité biblique, il faut saisir le vaste contexte théologique de ce sujet. C’est un vœu pieux que de dire ” soyez humble ” et de s’attendre à voir quelqu’un descendre de plusieurs marches, peu importe le degré d’arrogance qu’il possède. Pour le croyant, l’humilité découle d’une connaissance claire du fait qu’il est l’Épouse de Christ. À première vue, ceci pourrait cependant sembler confus et dénué de tout sens. Laissez-moi l’expliquer et l’illustrer. Paul va déclarer plus loin dans Éphésiens que le désir ultime de Dieu pour le corps des croyants est quelque chose de bien plus grand que l’objectif de parvenir à l’unité pour le plaisir de l’unité. C’est de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut (Éphésiens 5 : 27 Nouvelle Bible Segond). Dans Colossiens 1 : 22, Paul exprime davantage cette même pensée, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche. En substance donc, Dieu prépare une Épouse pour Christ, qui est l’Église. Alors que dans l’OT, Israël est représenté comme la femme du Seigneur (cf. És. 54 : 5 ; Jér. 3 : 14 ; et Os. 2 : 19, 20), dans le NT, l’Église est vue comme l’Épouse de Christ, Christ Lui-même étant l’époux (cf. Marc 2 : 20). La signification de cette belle représentation est davantage illustrée dans le livre d’Apocalypse concernant la deuxième venue de Christ avec Son Église. Remarquez cela dans les passages suivants :
A. APOCALYPSE 19:7
Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée.
B. APOCALYPSE 21:2
Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux.
C. APOCALYPSE 21:9
Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau.
À présent, quel est le rapport de tout ceci avec l’humilité ? Dans un sens, les croyants sont juste là pour tenir compagnie ! Votre vie est simplement une manifestation de la grâce de Dieu (cf. Éph. 2 : 6,7) ! Notre salut est un moyen pré-orchestré par lequel Dieu va se glorifier en nous donnant à Son Fils ! Lorsque nous parvenons à saisir cet approfondissement théologique, cela engendre l’humilité personnelle ! Notre quête d’importance personnelle doit être éclipsée par cette profonde perspicacité biblique : il est entièrement question de la gloire de Dieu, et non de la nôtre ! Cette vérité doit et s’avère être un élixir humble relatif à la façon dont chaque personne se considère.
LA BONNE THÉOLOGIE EST L’INGRÉDIENT ESSENTIEL POUR UNE HUMILITÉ CONSTANTE
La foi chrétienne concerne beaucoup plus les intérêts de Dieu que les vôtres. Il est entièrement question de Sa gloire et non de la nôtre !
III. DOUCEUR
La deuxième caractéristique de notre appel en Christ, c’est-à-dire les attributs qui doivent accompagner notre profession de foi en Christ, est la douceur. La douceur est un ingrédient indispensable pour promouvoir et maintenir l’unité. Le mot grec utilisé pour signifier douceur est praotes et est traduit ailleurs par docilité. Praotes évoque l’idée de ” pouvoir sous contrôle ” ; ce mot était utilisé pour décrire les chevaux de l’ancien monde qui étaient apprivoisés et dressés. Bien évidemment, ils sont restés forts et fougueux, mais ils étaient soumis au contrôle de leur maître. L’idée de maîtrise de soi est un cousin proche ; ne vous y trompez pas, docilité n’est pas synonyme de faiblesse. Ce qui suit est un bref aperçu du mot tel qu’utilisé ailleurs dans les Écritures :
La douceur doit caractériser la vie du croyant : il est tout puissant grâce à l’action du Saint-Esprit résident en lui, mais sa puissance est sous contrôle et régie par les décrets d’un Maître qui relègue Sa puissance dans et par Ses ambassadeurs appelés. Malheureusement, pour l’unité dans le Capitole parmi les croyants, il y a encore trop de personnes qui se revendiquent du nom de Christ et qui manquent de douceur. Cela crée la désunion. Dans la Bible, l’on retrouve de nombreuses excellentes illustrations de croyants doux. Examinons certains de ces exemples pour voir ce que nous pouvons en apprendre de plus.
A. JÉSUS
Matthieu 26 : 47 – 56 relate la trahison de Jésus par Judas. Dans ce passage fascinant, nous voyons clairement la manifestation de la qualité de la docilité, par Jésus et non par Pierre. Pierre était prêt à découper et trancher. Mais, notez la réponse que lui donne Jésus au verset 53 : ” Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ? ” Voici une illustration de la puissance sous contrôle. Jésus était et est le Roi tout-puissant et souverain de l’univers, mais Il a décidé de ne pas utiliser Sa puissance dans cette situation. Ayant dans un premier temps déclaré cela, notez à présent Matthieu 21 : 12 : Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Être une personne docile n’exclut pas la possibilité de manifester une indignation juste. Éphésiens 4 : 26 formule cela de manière assez claire : Si vous vous mettez en colère, ne péchez point. Il est possible d’être caractérisé par la docilité et par une indignation juste en même temps. La question est de savoir quel est le type de colère que vous manifestez. Est-ce une colère égoïste qui provient de l’incapacité d’obtenir ce que vous voulez, ou est-ce une indignation juste ? Comment percevez-vous ces illustrations christologiques paradoxales ? Je résume ces deux illustrations de la vie de Christ comme suit :
LA DOCILITÉ EST LA PUISSANCE EN RÉSERVE QUI EST TOUJOURS SENSIBLE À LA VOLONTÉ DE DIEU.
Proverbes 16 : 32 illustre de façon frappante la valeur d’un esprit doux, et non faiblard : Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes. Les personnes puissantes ayant une grande maîtrise de soi sont le type de personnes qui exercent une attraction sur les autres. Leur leadership et leur personnalité inspirent de la confiance.
B. MOÏSE
La vie de Moïse nous présente des perspectives supplémentaires de cette qualité recommandée par la Bible. Dieu dit de lui dans Nombres 12 : 3 : Or, Moïse était un homme très humble, plus humble que n’importe quel homme à la surface de la terre. Parallèlement, notez la perception personnelle de Moïse tel que le rapporte Exode 4 : 10 : Moïse dit à l’Éternel : Ah ! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, et ce n’est ni d’hier ni d’avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur ; car j’ai la bouche et la langue embarrassées. Ayant dans un premier temps considéré les perceptions personnelles que Moïse avait, regardez les divers passages de Nombres et Exode où il accomplit ce qui suit :
1. Il a confronté Pharaon au nom du Seigneur
2. Il a confronté Israël concernant son idolâtrie
3. Il a confronté le Seigneur pour Lui demander de pardonner le péché d’Israël
Comment expliquez-vous cette dichotomie apparente ? En voici la réponse : Il ne mettait pas sa confiance en lui ! Il la plaçait dans les attributs, les promesses et la puissance de Dieu ! La personne docile est dépourvue d’ambitions égoïstes visant à promouvoir sa réputation, même son image personnelle !
L’HOMME DOCILE A UNE IMAGE ALTRUISTE !
La personne docile se focalise sur l’obéissance à Dieu et le respect de Son nom, Ses attributs, Sa justice, et Ses objectifs. Cela se voit dans la vie des apôtres qui se sont totalement donnés pour l’avancement de l’Évangile.
C. L’APÔTRE PAUL
Paul a écrit dans Galates 2 : 20 : ” J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. ” Votre degré de docilité est directement proportionnel et lié à votre degré de renoncement au moi. Le contraire de la douceur et de la docilité est la colère malsaine. La colère provient toujours de l’incapacité de réaliser ses désirs égoïstes. Ainsi, lorsque vous vous mettez en colère, demandez-vous qui vous servez ? Les personnes douces peuvent répondre avec douceur parce que leur préoccupation dans la vie est de servir le SEIGNEUR. Il s’en suit que les croyants qui ont leur intérêt personnel comme première priorité finissent par être des agents de division du corps de Christ dans la Communauté du Capitole.
IV. PATIENCE ACCOMPAGNÉE D’ABNÉGATION
La troisième caractéristique que Paul relève en rapport avec la promotion et le maintien de l’unité parmi les croyants dans ce magnifique passage est la qualité de patience.
Lorsque Paul implore le croyant d’être patient, il ne dit pas que nous devons être patients avec les erreurs et les tolérer. En guise d’exemple, dans Galates 1 : 9, il déclare fermement : Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! Et dans le livre d’Apocalypse, l’apôtre Jean cite Jésus qui s’adresse à l’Église d’Éphèse en ces termes : Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres… (2 : 2). Paul ne suggère pas que les croyants aient de la patience vis-à-vis de la fausse doctrine.
Comparé à une méduse, de nombreuses personnes sont patientes avec et supportent tout ce qui se présente sur leur chemin. D’autre part, nous connaissons des personnes au Capitole qui au nom de la vérité, n’ont manifesté aucune patience envers ceux qui sont dans l’erreur. Ces derniers peuvent être comparés à un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit (cf. 1 Corinthiens 13 : 1), c.-à-d. des personnes sans amour. Paul a certes directement été confronté à l’erreur, mais s’est rappelé également avoir rédigé 1 Corinthiens 13 : 1 ! À quel point ressemblez-vous à Christ sur cette question ? Manifestez-vous en même temps les attributs de justice et de patience de Dieu ? Proverbes 3 : 3 décrit mieux cette tension : Que la bonté et la vérité ne t’abandonnent pas : attache-les à ton cou, écris-les sur la table de ton cœur. (Bible Segond 21)
Le mot grec rendu par patience est makrothumia et est également traduit par bienveillance et longanimité ailleurs dans les Écritures. Successivement, la patience provient de l’humilité et de la douceur.
LA PATIENCE NE GERME QUE DANS UN SOL CONTENANT UN RICHE MÉLANGE D’HUMILITÉ ET DE DOUCEUR
Les personnes humbles, douces et patientes reconnaissent la grâce surabondante de Dieu dans leur vie. Ainsi, il s’en suit que leur état d’esprit leur permet de manifester ces caractéristiques avec d’autres personnes, juste comme Dieu les a manifestées envers elles.
. Notez la façon dont la patience se manifeste dans les exemples bibliques suivants.
A. NOÉ
Noé m’émerveille tout simplement ! C’est la première personne à qui je voudrais parler une fois arrivé au ciel. Nous pouvons extrapoler à partir de Genèse 6 : 9 que Noé était obéissant à Dieu (6 : 22 et 7 : 5) pendant les 120 ans de la construction de l’Arche ! Il n’y avait ni océan ni eau lorsque Dieu a confié cette tâche à Noé. Et il n’y avait même pas de pluie ! Cependant, en obéissance à la parole de Dieu, il a fidèlement et patiemment suivi la maquette de Dieu pour la construction d’un énorme navire appelé Arche. Et pendant que Noé travaillait chaque jour à sa construction, il prêchait fidèlement à ses voisins, les avertissant du jugement à venir de Dieu. Hébreux 11 : 7 déclare à ce sujet : C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille… Gardez à l’esprit que ce n’est que 120 ans plus tard qu’il a récolté le fruit de son travail ! Mais pendant ce temps, il poursuivait patiemment l’objectif que Dieu lui avait donné !
PUIS-JE RECOMMANDER AUX MEMBRES QUI SE PLAIGNENT DE N’AVOIR PAS ÉTÉ CAPABLE DE TRANSFORMER D.C. (APRÈS AVOIR ÉTÉ DANS CE MILIEU PENDANT UNE PÉRIODE DE TEMPS ÉVALUÉE EN MOIS OU ANNÉES) DE CONSIDÉRER LA VIE DE NOÉ
Mon cœur est tellement attristé de voir de fidèles membres chrétiens de la Chambre démissionner de leurs fonctions à cause, selon moi, de leur propre impatience. Mais encore une fois, comment une personne peut-elle ne pas tomber dans la tentation de l’impatience si elle n’est pas régulièrement plongée dans une étude biblique avec d’autres membres qui peuvent l’encourager à persévérer dans la patience ?
B. ABRAHAM
Dans Genèse 12 : 2, Dieu a promis à Abraham que ses descendants seront une grande nation. Malgré cela, ce n’est qu’après l’âge de 100 ans qu’un fils, Isaac, lui a été donné ! Pendant cette longue période d’attente au Seigneur, Paul affirme de lui : Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, (Rom. 4 : 20). Êtes-vous fortifié dans votre foi pendant que vous vous attendez au Seigneur pour qu’Il accomplisse Son appel dans votre vie ? Il ne peut probablement pas encore vous utiliser parce que vous n’êtes pas spirituellement assez mature, comme le prouve votre impatience ? Gardez à l’esprit ce que l’écrivain d’Hebreux a dit d’Abraham : C’est ainsi qu’après une attente patiente Abraham a obtenu ce qui lui avait été promis (6 : 15) (Bible Segond 21).
C. MOÏSE
Moïse a fait le choix cognitif aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible (Hébreux 11 : 25 – 27). Voici un homme qui a délibérément quitté le Ritz Carlton pour entreprendre une randonnée de 40 ans dans le désert ! Moïse a enduré. Il n’a pas renoncé à son appel bien que celui-ci fût plus difficile que tout appel au Capitole de notre pays ! En obéissance à Dieu, il Lui a patiemment fait confiance pour autant que le but de sa vie et la direction à suivre soient concernés !
D. JÉRÉMIE
Dans le livre de Jérémie, dans l’AT, Jérémie reçoit l’ordre de Dieu de Lui obéir, mais réalise en cours de route, comme Dieu le lui a fait savoir, que personne n’écoutera son message ! Dieu lui a dit : Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations… Et toi, ceins tes reins, lève-toi, et dis-leur tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas en leur présence, de peur que je ne te fasse trembler devant eux. Voici, je t’établis en ce jour sur tout le pays comme une ville forte, une colonne de fer et un mur d’airain, contre les rois de Juda, contre ses chefs, contre ses sacrificateurs, et contre le peuple du pays. Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas ; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’ÉTERNEL.
JÉRÉMIE N’A PAS TREMBLÉ PARCE QU’IL CONNAISSAIT SON APPEL. PEUT-ON EN DIRE AUTANT DE VOUS ?
Jérémie était un homme patient ! Pour Ésaïe, la situation était pareille. La nation ne l’a pas écouté ni ne s’est détourné de ses péchés. Jacques 5 : 10 déclare au sujet de ces hommes de Dieu : Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. En tant que membre du Congrès, êtes-vous conscient de la patience du prophète ? Est-il pour vous un exemple de patience ?
E. JÉSUS
Jésus est notre exemple suprême de patience. Hébreux 12 : 2 déclare qu’ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. Voici l’illustration d’une grande patience accompagnée d’abnégation : s’abandonner soi-même aux desseins ultimes de Dieu pour Sa gloire, peu importe les sacrifices et coûts personnels. Un commentateur éminent affirme à ce sujet :
Le saint patient accepte le plan de Dieu pour tout, sans poser de questions ni rouspéter. Il ne se plaint pas lorsque son appel semble moins prestigieux que celui de quelqu’un d’autre ou lorsque le Seigneur l’envoie à un endroit dangereux ou difficile. Il se rappelle que Dieu le Fils a quitté Sa demeure céleste d’amour, de sainteté, et de gloire pour venir sur terre être haï, rejeté, craché dessus, et crucifié – sans jamais rendre le mal pour le mal ou se plaindre à Son Père.
Chers membres, peut-on dire cela de vous ? Êtes-vous patient vis-à-vis de l’appel de Christ sur vous dans votre localité ?
V. DILIGENT POUR PRÉSERVER L’UNITÉ
Voici la dernière qualité de caractère que nous pouvons, selon Paul, assimiler à la promotion et au maintien de l’unité dans le corps de Christ. En tant que croyants, Paul affirme que nous devons nous efforcer de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. La diligence est l’application persévérante des caractéristiques susmentionnées que nous avons étudiées. Pourquoi devons-nous être diligent ? Parce que la somme totale de la pratique des caractéristiques susmentionnées est la clé du maintien de l’unité dans le corps de Christ.
L’UNITÉ DES CROYANTS DU PARLEMENT EST CRITIQUE POUR LA SANTÉ ET LA DIRECTION DE LA NATION
L’unité entre les croyants est critique parce que d’un point de vue biblique, elle accomplit au moins trois choses. Se pourrait-il que la raison pour laquelle le Congrès a été qualifié de ” Congrès passif ” pendant de nombreuses années soit liée au fait que les croyants manquent d’unité entre eux ? Lorsque les trois aspects suivants de l’unité sont manifestes parmi les croyants dans la direction spirituelle, cela crée une alchimie favorable à l’obtention de choses bénéfiques pour un pays. Il s’agit des éléments qui suivent :
A. L’UNITÉ TRADUIT LA NATURE MÊME DE DIEU
Dans Éphésiens 4 : 4 – 6, Paul continue de présenter les raisons suivantes pour lesquelles l’unité est si importante : Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. Si le corps de Christ doit être la représentation de Christ dans le Capitole entre Sa première et deuxième venue, alors il doit traduire la nature de Dieu : l’unicité entre d’autres croyants et à tous les observateurs. L’unicité traduit la nature de Dieu : Dieu Lui-même est trois différents personnages de la même essence numérique (une description classique de la Trinité). Il est extrêmement incongru d’insinuer qu’un corps de croyants désuni est aujourd’hui une représentation de Christ ; la désunion ne traduit pas Sa nature divine. L’unité traduit Sa nature divine ! Par conséquence, dans la communauté du Capitole, l’unité des personnes qui mettent leur confiance en Christ seul pour leur salut est une question très sérieuse. Les passages suivants servent à conforter cette idée :
1. Philippiens 1 : 27. Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j’entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Évangile,
Il ne doit pas avoir de désunion concernant l’objectif et le but ultimes de tous les croyants : la foi de l’évangile se réfère à ce recueil de vérités relatives à la foi chrétienne (cf. 1 Cor. 15 : 3, 4 ; cf. Jude 3 ; Rom. 1 : 1 ; Gal. 1 : 7). Les disciples de Christ qui ont d’autres priorités qui éclipsent la profession de l’Évangile apporteront inévitablement la désunion dans le corps du Capitole simplement parce qu’ils considèrent que leurs objectifs sont différents de la prescription des Écritures. Le fait qu’un croyant ait un agenda supérieur à celui de Dieu conduit à l’égarement et à la désunion.
2. Philippiens 2 : 2 Rendez donc ma joie complète : tendez à vivre en accord les uns avec les autres. Et pour cela, ayez le même amour, une même pensée, et tendez au même but. (La Bible du Semeur – 2000)
Ce passage également souligne la nécessité que le corps de croyants soit unis dans le même but. L’union dans le même but traduit la présence de Dieu et Sa nature divine. Jésus déclare dans Jean 17 : 22 pendant qu’Il communique avec Dieu le Père : Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un.
B. L’UNITÉ PROCLAME CHRIST AUX PERSONNES NON SAUVÉES
Dans Jean 17 : 23, l’écrivain de l’évangile transcrit la partie précédente de la prière sacerdotale de Jésus. Dans cette transcription, Jean enregistre la suite des propos de Jésus : moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. L’unité du corps témoigne de la réalité de Christ dans le cœur de la personne non régénérée ! Par conséquence, l’unité du corps dans le Capitole est extrêmement importante pour l’efficacité de notre témoignage général aux non croyants. Si nous sommes parfaits dans l’unité, Dieu nous promet que la Communauté du Capitole saura qu’Il a envoyé Christ comme rançon pour leurs péchés.
Revenez sur Philippiens 1 : 27 pour noter le terme combattant d’une même âme (sunathlountes). Sun est un préfixe qui veut dire ” ensemble ” ou ” avec “. La racine, athlountes nous est tous familière. Il en résulte le mot athlète. Il est utilisé tel quel ailleurs par Paul dans 2 Timothée 2 : 5. Paul a utilisé le spectacle de gladiateurs pour communiquer la ténacité féroce qu’il nous faut démontrer lorsque nous nous mettons ensemble pour proclamer l’évangile. L’unité est extrêmement importante ! Nous devons la maintenir au Parlement parmi les croyants !
C. L’UNITÉ FACILITE LA CROISSANCE SPIRITUELLE
Éphésiens 4 : 13 déclare : jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. Ici, la question de l’unité se rapporte à la maturité spirituelle. Les personnes qui se séparent du corps de croyants ne font pas preuve de maturité spirituelle dans leur désobéissance aux Écritures. Hébreux 10 : 25 déclare : N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns… L’unité du corps n’est pas simplement une question d’obéissance aux Écritures, mais c’est le plan de Dieu pour produire la croissance spirituelle dans votre vie. Dans Éphésiens 4 : 14, Paul déclare (à partir du contexte et de la fluidité du passage) que l’un des résultats de l’unité est le fait que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction. Le mot traduit par ruse (panourgia) a le sens de ” manipulation ingénieuse de l’erreur commise pour la faire paraître comme étant la vérité “. Malheureusement, nombreuses sont aujourd’hui les personnes à l’état d’enfant dans le corps de Christ comme l’illustre leur indépendance vis-à-vis du grand corps de croyants : le fait d’être absent est synonyme de désunion. Montrez-moi un ” croyant ” qui rejette l’unité et abandonne l’assemblée des croyants et je vous montrerai quelqu’un qui est facilement balayé par tout vent de doctrine, ou qui devient impatient.
À l’opposé, Éphésiens 4 : 16 présente ce qui se passe avec un corps de croyants engagé. Ces croyants exercent leurs dons spirituels les uns envers les autres et s’édifient les uns les autres ! Remarquez comment Paul présente de façon métaphorique cette réalité : C’est de lui que le corps tout entier, bien coordonné et solidement uni grâce aux articulations dont il est muni, tire sa croissance en fonction de l’activité qui convient à chacune de ses parties et s’édifie lui-même dans l’amour. Voici un merveilleux avantage, prévu par Dieu, pour les personnes engagées à l’unité parmi d’autres croyants. Elles peuvent être encouragées sur le long terme.
VI. RÉSUMÉ
L’unité des croyants dans une communauté du Capitole, que ce soit dans votre ville, un Capitole d’État, ou un Capitole étranger fédéral, est une question très importante pour la santé et la préservation d’une nation. C’est lorsque les croyants sont unis dans la direction d’une nation que cette dernière est qualifiée à recevoir la bénédiction de Dieu de manière extrêmement abondante : au-delà de ce que vous pouvez demander ou imaginer. Il est donc important de découvrir les principales composantes de l’unité, tel que la Bible les révèle, comment les acquérir et les maintenir. Ce passage est très révélateur dans ce sens. Ces ingrédients sont l’humilité, la douceur, la patience et abnégation, et la diligence. Lorsqu’ils sont pratiqués par le croyant, ils favorisent l’unité dans le corps de Christ dans la Communauté du Capitole ou partout ailleurs. Puisse Dieu aider chacun de nous à développer ces qualités de caractère.cm