Rationalisme, Rationalité et les Écritures Saintes
Télécharger l’étude BibliqueTous ici dans la capitale avons choisi une carrière dépendant de notre potentiel intellectuel. En tant que fonctionnaire, votre habilité à exercer dans votre vocation, est directement liée à la dextérité que vous possédez dans le raisonnement. Une observation que j’ai faite dans le ministère à la capitale est que cette aptitude — à raisonner rapidement et efficacement — sépare les membres seniors de la communauté des novices. Les solutions aux problèmes sociaux, les idées, la capacité de persuader, de débattre, d’écrire et de parler, tout dépend et est sous-tendu par votre sens aigu de raisonnement. Sans cette aptitude à raisonner, vous êtes poussière, comme on dit. L’inverse fait de vous, un as au de la communauté.
Bonne lecture, cher ami.
I. INTRODUCTION
Les Écritures sont le fondement sur lequel tout bon raisonnement est construit. C’est le seul fondement fiable de toute logique et de tout bon jugement. C’est la seule base fiable pour la conception des pensées, des idées, des actions et des pratiques. La Parole de Dieu est censée être le fondement de l’esprit, sa boussole.
II. RATIONALISME ET RATIONALITE
Aussi important que soit ce qui précède, une distinction doit être immédiatement faite entre deux mots proches : Rationalisme et rationalité.
LE RATIONALISME EST UNE PHILOSOPHIE ANTI-BIBLIQUE QUI DEPRECIE LE CHRISTIANISME BIBLIQUE.
Contrairement à la pensée rationnelle basée sur la Bible, où les préceptes scripturaires, la présupposition de la Bible informant notre prémisse pour ce qui est la vérité ultime, le rationaliste définit sa pensée et sa capacité à raisonner à la fois comme la source et l’épreuve finale de toute vérité. La pensée du rationaliste devient sa divinité puisque, les facultés mentales personnelles font figure d’autorité au-dessus des Écritures dans sa façon de penser.
En conséquence, le rationaliste nie la révélation divine ; le point de départ de tout raisonnement qui présente les Écritures comme une vérité préservée, non corrompue par la chute de l’homme (connue sous le nom de « La Chute » dans Genèse, chapitre 3), par laquelle le péché est entré et a affecté le monde, à tel point qu’il a aussi affecté la capacité de l’homme à raisonner parfaitement sans inclination au péché (ceci est communément appelé en théologie l’effet noétique du péché).
LES ÉCRITURES PAR CONTRE, N’ONT PAS ÉTÉ ALTERÉES PAR LA CHUTE ; ELLES SONT INCORRUPTIBLES PAR LE PÉCHÉ
Les Écritures ont traversé les âges et n’ont pas changé ; la Bible n’est pas souillée par le péché et son effet noétique sur l’esprit de l’homme.
L’imputation du péché dans Genèse 3 a non seulement apporté la mort spirituelle à l’âme de l’homme, mais elle a également endommagé sa pureté intellectuelle. L’homme possède un esprit déchu : ceci est prouvé par le fait que plus il raisonne dans l’arène de la morale, plus l’effet noétique est évident. Du point de vue de la révélation biblique, le rationaliste n’a pas échappé à l’effet noétique du péché et il est soit naïf, soit rejetant cette prémisse biblique.
Ceux qui rendent culte à leur pouvoir cérébral sont (sont imbus d’eux-mêmes) quelques fois des références menant á la découverte de la vérité, du fait qu’ils rejettent catégoriquement la vérité biblique selon laquelle l’esprit est déchu. En substance, ils attestent de ce que le célèbre philosophe français Jean Paul Sartre voulait dire lorsqu’il a écrit : « Un esprit limité sans point de référence infini est absurde ». (Bien que J.P Sartre athée-marxiste ne l’ait probablement pas conçu de la façon dont je l’interprète).
En résumé de l’introduction, bien que le chrétien rejette à juste titre la prémisse philosophique du rationalisme, c’est clair qu’il ne rejette pas la rationalité.
LA RATIONALITÉ EST L’USAGE DE LA PENSÉE BASÉE SUR LA PAROLE DE DIEU ET DONT ELLE SE SERT COMME FONDEMENT
La vérité biblique, quand elle est maîtrisée par le fonctionnaire, elle devient la base fiable d’une pensée appropriée ; le fondement qui renforce nos capacités à émettre des jugements sages et des bonnes politiques, tant dans la poursuite professionnelle, que dans la vie personnelle. C’est précisément ce que sont la sagesse et le discernement : une logique saine, une pensée claire et un bon sens sont fondés sur la maîtrise des préceptes des Écritures. Les Écritures sont le rempart sur lequel repose tout bon raisonnement. Tout le monde à l’Assemblée doit maîtriser les Écritures pour faire preuve de sagesse dans la vie personnelle, familiale et professionnelle.
D’un point de vue professionnel, proposer une politique qui n’a aucun fondement scripturaire, c’est agir avec légèreté et causer un préjudice au peuple de notre beau pays. La raison, en dehors de la Parole de Dieu, conduit inévitablement à des idées fausses, alors que soumise à la Parole de Dieu, elle devient au cœur d’un sage discernement spirituel et de l’élaboration des politiques. Dieu veut que tous nous utilisions notre pensée sur la base des Écritures ; Il veut que nous soyons sages et raffinés dans tout ce que nous faisons.
La Confession de foi de Westminster clarifie cela lorsqu’elle déclare : « Tout le conseil de Dieu… est expressément consigné dans l’Écriture ou doit en être déduit comme une bonne et nécessaire conséquence ; rien, en aucun temps, ne peut y être ajouté, soit par de nouvelles révélations de l’Esprit, soit par les traditions humaines » (Chapitre 1, Section 6). En apprenant attentivement la Parole, vous découvrirez que vous êtes capable de prendre des décisions logiques et prudentes pour votre vie et d’élaborer des politiques saines parce que ces capacités découlent de la connaissance et de l’adoption des principes scripturaires.
Il faut toujours veiller à interpréter les textes des Écritures avec précision. Chercher à découvrir le contexte du passage, l’intention originale de l’auteur, puis appliquez les principes évoqués avec un raisonnement sensé, prudent, réfléchi et dirigé par l’Esprit. Ce sont là des matériaux nécessaires à sa propre construction, les ingrédients du discernement. C’est ainsi qu’on élabore des bonnes politiques. C’est de la rationalité, pas du rationalisme.
Lorsque Martin Luther reçut l’instruction d’abjurer ses enseignements sur ce que la Bible enseignait concernant le vrai salut et comment on l’obtient par la foi seule (par opposition au paiement des indulgences, etc.), sa réponse illustre mieux l’idée de rationalité. Il a dit : « À moins que je ne sois convaincu par les Écritures et la simple raison, ma conscience est captive de la Parole de Dieu. Je ne peux rien et ne veux rien abjurer, car aller à l’encontre de la conscience ne serait ni juste ni sûr. Dieu aide moi. Je me tiens ici, je ne peux rien faire d’autre. » Le raisonnement de Luther était basé sur les convictions qu’il avait acquises en étudiant les Écritures.
Il s’ensuit donc que ceux, y compris vous-même, qui méprisent les vérités, les préceptes et les grandes doctrines des Écritures — et la saine raison inspirée des Écritures — ne sont ni sages ni doués de discernement. Vous pensez peut-être que vous l’êtes, mais vous vous trompez. En fin de compte, vos politiques, taillées sur mesure, dépourvues de préceptes scripturaires, ne seront pas d’une grande utilité ni à vous ni à votre peuple.
Tournons maintenant notre attention vers les passages bibliques qui soulignent les prémisses de cette introduction.
III. PASSAGES SÉLECTIONNÉS DE L’A.T SUR LE BESOIN DE SAGESSE ET DE DISCERNEMENT
Dans les passages qui suivent, notez la connectivité répétitive et interne des mots vérité, connaissance, discernement, sagesse et compréhension et comment ils découlent de Dieu et de sa Parole.
A. PSAUME 51 :6
Mais tu veux que la vérité soit au fond du cœur : Fais donc pénétrer la sagesse au-dedans de moi !
Ce passage apparaît juste après que David s’exclame sur son statut de pécheur, non seulement pour lui-même, mais pour toute l’humanité, il déclare à cet effet : Voici, je suis né dans l’iniquité, Et ma mère m’a conçu dans le péché. (51 : 5). Même si l’homme est intrinsèquement pécheur, Dieu désire que tous connaissent sa vérité et, par conséquent, vivent habilement (la sagesse est « l’habileté à vivre sa vie pour la gloire de Dieu »).
B. PSAUME 111 : 10
« La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse ; Tous ceux qui l’observent ont une raison saine. Sa gloire subsiste à jamais. »
La crainte du Seigneur, déclare ce passage, est le point de départ pour vivre ou légiférer habilement. La soumission et la crainte révérencielle envers Dieu sont essentielles à la sagesse. Sans la crainte de Dieu, l’homme rejette la Parole de Dieu, pensant et concluant toute chose avec sa pensée propre (rationalisme), dépourvue des standards ou prémisses divines. Et, comme il a été dit en introduction, il devient son propre dieu.
LE DR. « JE-SAIS-TOUT » DEVIENT LA PREMIERE SOURCE DE CONNAISSANCE AU-DESSUS DU DIEU DE LA BIBLE
Pour être sage, on doit échanger nos attitudes propres, notre volonté, nos sentiments, nos actions et nos objectifs contre ceux du vrai Dieu qui s’est révélé dans les Écritures ; cela équivaut à craindre le Seigneur.
C. PSAUME 119 :66
« Enseigne-moi le bon sens et l’intelligence ! Car je crois à tes commandements. »
Remarquons à nouveau la relation claire entre la Parole de Dieu (Vos commandements) et l’acquisition du discernement et de la connaissance. Selon la prémisse des Écritures, ces idées sont intrinsèquement liées. On ne peut pas posséder l’un sans l’autre.
D. PROVERBES 2 :2-6
« Si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, Et si tu inclines ton cœur à l’intelligence ; Oui, si tu appelles la sagesse, Et si tu élèves ta voix vers l’intelligence, Si tu la cherches comme l’argent, Si tu la poursuis comme un trésor, Alors tu comprendras la crainte de l’Éternel, Et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car l’Éternel donne la sagesse ; De sa bouche sortent la connaissance et l’intelligence ».
En conséquence, la connaissance de Dieu est dérivée, obtenue uniquement, de et via l’étude, et l’application des Écritures saintes. Soulignons davantage le lien entre les paroles de Sa bouche provenant de la Bible, contenues dans les Écritures, qui est mis en évidence dans ce que Paul déclare à Timothée dans 2 Timothée 3 :16 -17 :
« Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre ».
Le mot grec pour inspirer est theopneustos, qui signifie « Dieu a soufflé ».
LES ÉCRITURES SONT LA PREUVE RÉELLE DU SOUFFLE DE DIEU
E. PROVERBES 4 :7
« Voici le commencement de la sagesse : Acquiers la sagesse, Et avec tout ce que tu possèdes acquiers l’intelligence».
Je préfère la traduction de NKJV de ce passage : « La sagesse est la chose primordiale ; par conséquent, acquiers la sagesse. Et avec tout ce que tu possèdes acquiers l’intelligence ». Ce passage personnifie ensuite la sagesse dans Pro 4 :8-9 et énumère ses avantages : « Exalte-la, et elle t’élèvera ; Elle fera ta gloire, si tu l’embrasses ; Elle mettra sur ta tête une couronne de grâce, Elle t’ornera d’un magnifique diadème ». Ce sont les immenses avantages dont bénéficient ceux qui sont attentifs, qui inclinent leur oreille, appellent la sagesse, élèvent la voix, cherchent et poursuivent la sagesse de Dieu (cf. Proverbes 2 :2-4). Pourquoi quelqu’un éviterait-il de telles bénédictions ? Cher ami, cultivez dès aujourd’hui l’habitude d’étudier la Bible pour être béni!
Tournons maintenant notre attention sur les passages du Nouveau Testament qui soulignent la nécessité de raisonner à partir des Écritures par rapport au fait de raisonner hors du cadre des Ecritures.
IV. SELECTION DE PASSAGES DU N. T SUR LE BESOIN DE SAGESSE ET DE DISCERNEMENT
A. COLOSSIENS 1 :9
« C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander, que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, »
Paul a prié pour que les croyants Colossiens soient remplis de la connaissance de Sa volonté, ici assimilée à la possession de la sagesse et de la compréhension spirituelle. Il est assez facile de discerner la volonté de Dieu avec votre esprit et vos facultés rationnelles lorsque vous êtes habituellement et continuellement rempli des préceptes de Dieu par le moyen des études bibliques régulières. Une personne sage peut donc être davantage comprise comme quelqu’un qui a accumulé et organisé les principes de Dieu afin de les appliquer automatiquement dans sa vie quotidienne.
Rappelez-vous quand vous avez nouvellement appris à conduire et combien d’efforts de concentration cela vous a coûté ? Maintenant, vous conduisez presque inconsciemment grâce à la pratique et à l’application régulières des règles de conduite de votre pays. Vivre en sage c’est faire pareil.
ALORS QUE LE MONDE POURRAIT VOUS APPELER UN IDÉOLOGUE, SELON LES ECRITURES VOUS ÊTES UNE PERSONNE DE CONVICTION — QUELQU’UN QUI A UNE DIRECTION CLAIRE !
Les principes inviolables issus de la Parole de Dieu sont infaillibles et ne lassent pas.
B. COLOSSIENS 2 : 3
« Mystère [Christ] dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science. »
Ce passage paulinien mentionne que tous les trésors de la sagesse sont en Christ. Notre dépôt de sagesse et de connaissance ne se trouve dans aucune autre forme et nulle part ailleurs, qu’en Christ seul.
Il s’agit d’une déclaration audacieuse et contrastée au regard du contexte de ce que Paul déclare : le contexte fut, tel que l’Église des Colossiens était attaquée par l’hérésie des gnostiques. Selon ces derniers, le point de départ de la connaissance est une disposition ancrée naturellement en eux. Les Gnostiques étaient des ésotériques (M & W : ils possédaient des connaissances restreintes à un petit groupe) dans leur appréhension des origines de la connaissance, des rationalistes des temps anciens si vous voulez. Paul ici combat et réfute cette idée erronée du point de départ de connaissance — comme si les Gnostiques possédaient une source secrète de sagesse et de connaissance !
Comme beaucoup de rationalistes d’aujourd’hui, ils possédaient une aura d’élitisme. Ils étaient les « érudits » et les autres, dans ce cas les croyants des Colosses, étaient des « ignorants ». Paul balaie leurs faussetés en déclarant toute lasagesse de Dieu et la connaissance de Lui sont révélées à travers Christ et Sa Parole écrite !
C’est la Parole de Dieu, et non pas des pensées personnelles dépourvues de vérités scripturaires, des enquêtes humaines, des analyses sociologiques ou physiologiques, etc., qui devrait être votre base prépondérante de connaissance dans l’élaboration des politiques et la prise de décision ! Alors que la Parole de Dieu est immuable, tandis que l’histoire révèle que les dernières sources épistémologiques (épistémologie : « l’étude ou une théorie de la nature et des fondements de la connaissance en particulier en ce qui concerne ses limites et sa validité » [M&W]) changent dans le temps. Leurs degrés de certitude sont inférieurs à la certitude totale de la Parole de Dieu.
C. 2 TIMOTHEE 3 : 16
« Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, »
Ce passage, mentionné précédemment en rapport avec Proverbes 2, mérite d’être étudié séparément dans un point. Littéralement, inspiré signifie « Dieu a soufflé ». Essentiellement, une autre façon de le dire est, toutes les Écritures sont inspirées de Dieu. Dieu a divinement « inspiré » les auteurs de Sa Parole. C’est donc une base fiable à partir de laquelle vous pouvez raisonner. C’est votre base principale et prépondérante pour un raisonnement assertif.
V. CONCLUSION
Le sage fonctionnaire doit étudier régulièrement la Parole de Dieu afin d’avoir un impact durable au service de l’État. Une politique élaborée qui n’est pas dans une certaine mesure enracinée dans les Écritures, a un effet temporel et ne rend pas service au pays. Raisonnez à partir des versets des Écritures en rationalisant à partir de votre pensée uniquement. cm